SECTION 2 : Revue de littérature et
méthodologie de recherche
Nous procéderons ici à la clarification
conceptuelle des termes relatifs à notre thème de recherche
(Revue de littérature) et à l'exposé de la
méthodologie pouvant nous permettre de résoudre ces
problèmes.
Paragraphe 1 - Revue de
littérature
I-Clarification de quelques concepts
1-Notion du crédit
Le mot ``crédit'' a son étymologie dans le verbe
latin ``credere'' qui signifie « croire ; avoir
confiance ». Les origines du crédit ne sont pas connues avec
précision, cependant on pourrait penser qu'il a vu le jour avec la
pratique du troc, avant même l'avènement de la monnaie.
Ainsi le crédit peut être défini comme un
prêt consenti par un banquier moyennant une rémunération
prenant en compte la durée du prêt et le risque lié
à la situation de l'emprunteur. Il peut aussi correspondre à un
délai de paiement pour le débiteur.
Selon G. Petit DUTAILLIS « faire
crédit, c'est faire confiance, c'est donner librement la disposition
effective et immédiate d'un bien réel, d'un pouvoir d'achat,
contre la promesse que le même bien sera restitué dans un certain
délai, le plus souvent avec rémunération du service rendu
et du danger couru, danger de perte partielle ou totale que comporte la nature
même de ce service ».
Cette définition révèle que le
crédit ne concerne pas seulement le « commerce de
l'argent » et fait ressortir aussi la complexité de
l'opération du crédit.
De ces définitions, il se dégage certains
éléments dont les plus importants sont :
· Le temps qui est le délai pendant lequel le
bénéficiaire disposera du bien ou du fonds prêté.
· La confiance faite par le créancier au
bénéficiaire. Cette confiance nécessite à son tour
une promesse de restitution.
· Le risque dû au danger de perte partielle ou
totale de la chose mise à la disposition du bénéficiaire.
Il est également dû à l'engagement de la
responsabilité du créditeur dans cette opération.
· La rémunération qui est le prix du
service rendu et du danger couru par le créditeur.
Ces éléments communs à toutes les
opérations de crédit confèrent au crédit une
originalité et une attention particulière.
A l'origine, le crédit était consenti par des
particuliers et des commerçants à l'aide de leurs
disponibilités propres. Mais son octroi est devenu progressivement une
activité autonome mettant en rapport les disponibilités en
attente d'emploi et les emprunteurs. Cette activité fait appel à
des techniques et des instruments diversifiés. Elle sera alors
attribuée à des entreprises spécialisées que sont
les établissements bancaires et institutions financières.
Cependant, cette délicate opération
réservée aux banques comporte originairement un
élément qui le domine et qui suscite notre attention à ce
sujet : le risque.
Il importe donc d'aborder à présent la notion du
risque du crédit.
2-Notion du risque
Le risque est définit comme un
événement incertain constituant une menace et dont la survenue
peut affecter la capacité de l'entreprise à atteindre ses
objectifs ou altérer sa performance. On en déduit que la banque
court un risque chaque fois que des menaces réelles ou potentielles sont
susceptibles de peser négativement sur l'efficacité de ses
actions, dans le cadre de la poursuite de ses objectifs
Selon Georges Petit(1981), « le risque est le
sel de vie des affaires qui sans lui, serait fade et ne vaudrait pas
d'être vécue, mais point trop en faut »
Selon DID (2005), le risque de crédit est le risque de
pertes financières résultant de l'incapacité de
l'emprunteur pour quelque raison que ce soit de s'acquitter entièrement
de ses obligations financières à l'endroit de l'institution
Pour Clément WONOU (2006), le risque de crédit
peut être défini comme la probabilité (grande ou petite)
que des concours accordés à un ou plusieurs clients ne soient pas
remboursés.
Quant à François DESMICHT (2004), il
définit le risque de crédit comme le risque de perte en cas de
défaillance de l'emprunteur. Il s'agit du risque d'impayé ou
risque de défaut.
En octroyant le crédit, le banquier court
essentiellement deux catégories de risques :
? Le risque de perte définitive du capital
prêté : ce type de risque est fonction de la nature des
crédits accordés et spécifique à la qualité
du client. Le risque d'insolvabilité constitue un danger pour le
banquier car ce dernier n'est pas un assureur pour lequel le sinistre constitue
un évènement normal et statistiquement prévisible.
? Le risque d'illiquidité : c'est le risque pour
le banquier que le débiteur honore ses engagements au-delà de
l'échéance prévue. Ce risque peut être dû
d'une part à la défaillance du débiteur de rembourser le
banquier à l'échéance, et d'autre part à la non
observation par la banque de la règle des échéances.
Le risque n'est pas une mauvaise chose en soi. Parfois, c'est
important de prendre des risques pour atteindre des objectifs louables.
L'audit :
Selon Germond et Bonnault(1987),l'audit est l'examen
technique rigoureux et constructif auquel procède un professionnel
compétent et indépendant en vue d'exprimer une opinion
motivée sur la qualité et la fiabilité de l' information
financière présentée par une entreprise au regard de
l'obligation qui lui faite de donner en toutes circonstances, dans le respect
des règles de droit et des principes comptables en vigueur, une image
fidèle de son patrimoine, de sa situation financière et de ses
résultats.
Cette définition insiste sur la révision
comptable. Toutefois actuellement l'audit intervient dans plusieurs domaines.
Dans ce cas, la définition insiste sur l'aspect « contenu de
son cahier de charge »
Les missions d'audit suivant leur nature permettent :
D'améliorer la sécurité des
dirigeants ;
De sécuriser le patrimoine de l'entreprise.
Ainsi, l'objectif de l'audit s'est déplacé d'une
recherche scientifique des fraudes dans les écritures comptables
à une évaluation globale de la fidélité des
informations émises par une entité économique, ainsi
qu'à une analyse de la fiabilité des procédures et des
structures de cette entité.
L'audit est donc mené dans l'objectif de s'assurer des
critères suivants :
§ Exhaustivité
§ -existence
§ -propriété
§ Evaluation
§ -comptabilisation
En plus de ces cinq (5) critères fondamentaux
cités ci -dessus, il existe d'autres buts tels que la détection
des fraudes.
Pour Evariste AHOUANGANSI(2006) dans « audit et
révision des comptes », on peut retenir que
« L'audit est un examen critique, une notion qui impose :
ü des compétences d'un professionnel
indépendant : savoir -faire et savoir être
préalablement reconnus ;
ü -la mise en oeuvre de diligences acceptables par
rapport à des normes de comportement, de travail et de rapport ;
Visant la formulation d'une opinion professionnelle et
indépendante en rapport avec la qualité normalement attendue de
la matière contrôlée.
Selon C.H.Gary, « L'audit est un examen
critique des informations fournies par l'entreprise ».Cette
définition qui s'avère restrictive et simpliste présente
l'audit comme étant un diagnostic d'un ensemble de données
fournies par l'entreprise, ce qui nous amène à nous interroger
sur les autres informations non fournies. De plus, on peut se demander si
l'audit ne concerne que les entreprises.
D'après ce qui précède, l'audit est une
appréciation d'un ensemble d'informations basées sur un
critère de qualité qui est de nature à accroitre son
utilité.
Une autre définition proposée par
l'encyclopédie Universalisa dit que : « l'audit est
un travail d'investigation permettant d'évaluer les procédures
comptables, administratives ou autres en vigueur dans une entreprise afin de
garantir à un ou plusieurs groupes concernés, dirigeants,
actionnaires, représentants du personnel, tiers(banques, organismes
publics) la régularité et la sincérité des
informations mises à leur disposition et relatives à la marche de
l'entreprise ».
L'audit interne :
Plusieurs définitions ont été
proposées pour centrer au mieux une aussi vague notion. Mais dans le
cadre de notre travail, nous allons nous contenter de citer les
définitions les plus manifestes présentées par des
praticiens en la matière. Il s'agira notamment de celle donnée
par The Institut of Internal Auditor(IIA) le 29 Juin 1999 pour
qui , «L'audit interne est une activité indépendante
et objective qui donne à une organisation une assurance sur le
degré de maitrise de ses opérations, lui apporte ses conseils
pour les améliorer et contribue à créer de la valeur
ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en
évaluant, par une approche systématique et méthodique ,ses
processus de management des risques, de contrôle, et de gouvernement
d'entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur
efficacité ».
Cette définition a été également
approuvée le 21 Mars 2000 par le conseil d'Administration de l'Institut
Français des Auditeurs et Contrôleurs
Interne(IFACI). Hervé JAVIER et Pascal
LEPINE ont écrit « le contrôle est le
corollaire des informations transmises et générées par les
différents agents économiques. Le contrôle
réalisé doit être une garantie de la fiabilité des
comptes et de l'opinion exprimée par un professionnel
indépendant ».
KOBEY Ibrahim (1995) affirme que
« L'audit interne analyse les opérations et les
procédures existantes, il porte ensuite un jugement qui débouche
nécessairement sur des propositions. L'audit interne conforte la
Direction Générale et les gestionnaires sur la qualité de
la gestion. Par exemple, l'audit interne a aussi un rôle de
détecteur des freins à la performance (pesanteur, pertes,
erreurs, manque à gagner) afin d'améliorer l'efficacité
des managers. »
L'audit externe
l'audit externe est une fonction indépendante de
l'entreprise dont la mission est de certifier l'exactitude des comptes,
résultats et états financiers, et plus précisément
si on retient la définition de la Compagnie Nationale des Commissaires
aux Comptes (CNCC),il s'agit de « certifier la
régularité, la sincérité et l'image fidèle
des comptes et états financiers ».Les auditeurs externes
réalisent en général leur mission de façon
intermittente et à des moments privilégiés pour la
certification des comptes :fin de trimestre, fin de semestre, et fin
d'année. Quant à ce qui concerne l'audit contractuel, il est
également réalisé par un expert comptable mais cette fois
ci de façon ponctuelle, d'une durée bien déterminée
et connue de toutes les directions techniques susceptibles d'être
auditées .Parce qu'il ne se fait pas de manière permanente mais
toujours effectué sur contrat, alors on qualifie cette forma d'audit de
contractuel.
Le contrôle interne
Il est constitué de l'ensemble des dispositifs mises en
place par l'entreprise sur le plan interne pour assurer la parfaite
exécution des règles préétablies. Il est
également l'ensemble des méthodes au sein de la
société qui vise à maintenir le respect des pratiques
adoptées. Ce sont les garde-fous mis en place par les dirigeants
eux-mêmes.
Le contrôle de gestion
Il est un système global d'information interne à
l'entreprise qui permet la centralisation, la synthèse et
l'interprétation de l'ensemble des données concernant les
performances de chacune des activités ou fonctions de l'entreprise.
Le contrôle de gestion s'attache notamment à
l'analyse des résultats mais il ne comporte pas cet aspect de remise en
cause systématique de l'audit opérationnel.
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