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Contribution de l'audit interne à  la maitrise des risques de crédit dans une institution financière:cas de la BSIC Bénin SA

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par Eric et Raoufou SOGLOHOUN et OGOUBIHI
Université polytechnique internationale du Bénin - Technicien supérieur spécialisé 2010
  

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SECTION 2 : Revue de littérature et méthodologie de recherche

Nous procéderons ici à la clarification conceptuelle des termes relatifs à notre thème de recherche (Revue de littérature) et à l'exposé de la méthodologie pouvant nous permettre de résoudre ces problèmes.

Paragraphe 1 - Revue de littérature

I-Clarification de quelques concepts

1-Notion du crédit

Le mot ``crédit'' a son étymologie dans le verbe latin ``credere'' qui signifie « croire ; avoir confiance ». Les origines du crédit ne sont pas connues avec précision, cependant on pourrait penser qu'il a vu le jour avec la pratique du troc, avant même l'avènement de la monnaie.

Ainsi le crédit peut être défini comme un prêt consenti par un banquier moyennant une rémunération prenant en compte la durée du prêt et le risque lié à la situation de l'emprunteur. Il peut aussi correspondre à un délai de paiement pour le débiteur.

Selon G. Petit DUTAILLIS « faire crédit, c'est faire confiance, c'est donner librement la disposition effective et immédiate d'un bien réel, d'un pouvoir d'achat, contre la promesse que le même bien sera restitué dans un certain délai, le plus souvent avec rémunération du service rendu et du danger couru, danger de perte partielle ou totale que comporte la nature même de ce service ».

Cette définition révèle que le crédit ne concerne pas seulement le « commerce de l'argent » et fait ressortir aussi la complexité de l'opération du crédit.

De ces définitions, il se dégage certains éléments dont les plus importants sont :

· Le temps qui est le délai pendant lequel le bénéficiaire disposera du bien ou du fonds prêté.

· La confiance faite par le créancier au bénéficiaire. Cette confiance nécessite à son tour une promesse de restitution.

· Le risque dû au danger de perte partielle ou totale de la chose mise à la disposition du bénéficiaire. Il est également dû à l'engagement de la responsabilité du créditeur dans cette opération.

· La rémunération qui est le prix du service rendu et du danger couru par le créditeur.

Ces éléments communs à toutes les opérations de crédit confèrent au crédit une originalité et une attention particulière.

A l'origine, le crédit était consenti par des particuliers et des commerçants à l'aide de leurs disponibilités propres. Mais son octroi est devenu progressivement une activité autonome mettant en rapport les disponibilités en attente d'emploi et les emprunteurs. Cette activité fait appel à des techniques et des instruments diversifiés. Elle sera alors attribuée à des entreprises spécialisées que sont les établissements bancaires et institutions financières.

Cependant, cette délicate opération réservée aux banques comporte originairement un élément qui le domine et qui suscite notre attention à ce sujet : le risque.

Il importe donc d'aborder à présent la notion du risque du crédit.

2-Notion du risque

Le risque est définit comme un événement incertain constituant une menace et dont la survenue peut affecter la capacité de l'entreprise à atteindre ses objectifs ou altérer sa performance. On en déduit que la banque court un risque chaque fois que des menaces réelles ou potentielles sont susceptibles de peser négativement sur l'efficacité de ses actions, dans le cadre de la poursuite de ses objectifs

Selon Georges Petit(1981), « le risque est le sel de vie des affaires qui sans lui, serait fade et ne vaudrait pas d'être vécue, mais point trop en faut »

Selon DID (2005), le risque de crédit est le risque de pertes financières résultant de l'incapacité de l'emprunteur pour quelque raison que ce soit de s'acquitter entièrement de ses obligations financières à l'endroit de l'institution

Pour Clément WONOU (2006), le risque de crédit peut être défini comme la probabilité (grande ou petite) que des concours accordés à un ou plusieurs clients ne soient pas remboursés.

Quant à François DESMICHT (2004), il définit le risque de crédit comme le risque de perte en cas de défaillance de l'emprunteur. Il s'agit du risque d'impayé ou risque de défaut.

En octroyant le crédit, le banquier court essentiellement deux catégories de risques :

? Le risque de perte définitive du capital prêté : ce type de risque est fonction de la nature des crédits accordés et spécifique à la qualité du client. Le risque d'insolvabilité constitue un danger pour le banquier car ce dernier n'est pas un assureur pour lequel le sinistre constitue un évènement normal et statistiquement prévisible.

? Le risque d'illiquidité : c'est le risque pour le banquier que le débiteur honore ses engagements au-delà de l'échéance prévue. Ce risque peut être dû d'une part à la défaillance du débiteur de rembourser le banquier à l'échéance, et d'autre part à la non observation par la banque de la règle des échéances.

Le risque n'est pas une mauvaise chose en soi. Parfois, c'est important de prendre des risques pour atteindre des objectifs louables.

L'audit :

Selon Germond et Bonnault(1987),l'audit est l'examen technique rigoureux et constructif auquel procède un professionnel compétent et indépendant en vue d'exprimer une opinion motivée sur la qualité et la fiabilité de l' information financière présentée par une entreprise au regard de l'obligation qui lui faite de donner en toutes circonstances, dans le respect des règles de droit et des principes comptables en vigueur, une image fidèle de son patrimoine, de sa situation financière et de ses résultats.

Cette définition insiste sur la révision comptable. Toutefois actuellement l'audit intervient dans plusieurs domaines. Dans ce cas, la définition insiste sur l'aspect « contenu de son cahier de charge »

Les missions d'audit suivant leur nature permettent :

D'améliorer la sécurité des dirigeants ;

De sécuriser le patrimoine de l'entreprise.

Ainsi, l'objectif de l'audit s'est déplacé d'une recherche scientifique des fraudes dans les écritures comptables à une évaluation globale de la fidélité des informations émises par une entité économique, ainsi qu'à une analyse de la fiabilité des procédures et des structures de cette entité.

L'audit est donc mené dans l'objectif de s'assurer des critères suivants :

§ Exhaustivité

§ -existence

§ -propriété

§ Evaluation

§ -comptabilisation

En plus de ces cinq (5) critères fondamentaux cités ci -dessus, il existe d'autres buts tels que la détection des fraudes.

Pour Evariste AHOUANGANSI(2006) dans « audit et révision des comptes », on peut retenir que « L'audit est un examen critique, une notion qui impose :

ü des compétences d'un professionnel indépendant : savoir -faire et savoir être préalablement reconnus ;

ü -la mise en oeuvre de diligences acceptables par rapport à des normes de comportement, de travail et de rapport ;

Visant la formulation d'une opinion professionnelle et indépendante en rapport avec la qualité normalement attendue de la matière contrôlée.

Selon C.H.Gary, « L'audit est un examen critique des informations fournies par l'entreprise ».Cette définition qui s'avère restrictive et simpliste présente l'audit comme étant un diagnostic d'un ensemble de données fournies par l'entreprise, ce qui nous amène à nous interroger sur les autres informations non fournies. De plus, on peut se demander si l'audit ne concerne que les entreprises.

D'après ce qui précède, l'audit est une appréciation d'un ensemble d'informations basées sur un critère de qualité qui est de nature à accroitre son utilité.

Une autre définition proposée par l'encyclopédie Universalisa dit que : « l'audit est un travail d'investigation permettant d'évaluer les procédures comptables, administratives ou autres en vigueur dans une entreprise afin de garantir à un ou plusieurs groupes concernés, dirigeants, actionnaires, représentants du personnel, tiers(banques, organismes publics) la régularité et la sincérité des informations mises à leur disposition et relatives à la marche de l'entreprise ».

L'audit interne :

Plusieurs définitions ont été proposées pour centrer au mieux une aussi vague notion. Mais dans le cadre de notre travail, nous allons nous contenter de citer les définitions les plus manifestes présentées par des praticiens en la matière. Il s'agira notamment de celle donnée par The Institut of Internal Auditor(IIA) le 29 Juin 1999 pour qui , «L'audit interne est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une assurance sur le degré de maitrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique ,ses processus de management des risques, de contrôle, et de gouvernement d'entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité ».

Cette définition a été également approuvée le 21 Mars 2000 par le conseil d'Administration de l'Institut Français des Auditeurs et Contrôleurs Interne(IFACI). Hervé JAVIER et Pascal LEPINE ont écrit «  le contrôle est le corollaire des informations transmises et générées par les différents agents économiques. Le contrôle réalisé doit être une garantie de la fiabilité des comptes et de l'opinion exprimée par un professionnel indépendant ».

KOBEY Ibrahim (1995) affirme que « L'audit interne analyse les opérations et les procédures existantes, il porte ensuite un jugement qui débouche nécessairement sur des propositions. L'audit interne conforte la Direction Générale et les gestionnaires sur la qualité de la gestion. Par exemple, l'audit interne a aussi un rôle de détecteur des freins à la performance (pesanteur, pertes, erreurs, manque à gagner) afin d'améliorer l'efficacité des managers. »

L'audit externe

l'audit externe est une fonction indépendante de l'entreprise dont la mission est de certifier l'exactitude des comptes, résultats et états financiers, et plus précisément si on retient la définition de la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC),il s'agit de « certifier la régularité, la sincérité et l'image fidèle des comptes et états financiers ».Les auditeurs externes réalisent en général leur mission de façon intermittente et à des moments privilégiés pour la certification des comptes :fin de trimestre, fin de semestre, et fin d'année. Quant à ce qui concerne l'audit contractuel, il est également réalisé par un expert comptable mais cette fois ci de façon ponctuelle, d'une durée bien déterminée et connue de toutes les directions techniques susceptibles d'être auditées .Parce qu'il ne se fait pas de manière permanente mais toujours effectué sur contrat, alors on qualifie cette forma d'audit de contractuel.

Le contrôle interne

Il est constitué de l'ensemble des dispositifs mises en place par l'entreprise sur le plan interne pour assurer la parfaite exécution des règles préétablies. Il est également l'ensemble des méthodes au sein de la société qui vise à maintenir le respect des pratiques adoptées. Ce sont les garde-fous mis en place par les dirigeants eux-mêmes.

Le contrôle de gestion

Il est un système global d'information interne à l'entreprise qui permet la centralisation, la synthèse et l'interprétation de l'ensemble des données concernant les performances de chacune des activités ou fonctions de l'entreprise.

Le contrôle de gestion s'attache notamment à l'analyse des résultats mais il ne comporte pas cet aspect de remise en cause systématique de l'audit opérationnel.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo