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Sociologie de Baraka: (Liberté IV Nord ) étude des conditions socio-économiques et environnementales (Sénégal )

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par Benoà®t TINE
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Licence de sociologie 2004
  

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2-POINTs DE RUPTURE

Les points de rupture qui constituent les principaux facteurs de basculement dans le processus de paupérisation peuvent se présenter sous formes conjoncturelles ou structurelles, comme ils peuvent relever de la responsabilité ou de la non responsabilité de l'homme. Dans plusieurs cas, le basculement observé relève de facteurs naturels et institutionnels. Cependant, les facteurs anthropiques ne manquent pas d'avoir eux aussi une forte prégnance dans les conditions de vie des ménages.

Les facteurs naturels sont l'ensemble des facteurs qui découlent de ruptures dans l'écosystème et de leurs conséquences. Les facteurs naturels les plus cités par les populations sont : (i) les sécheresses successives dont la plus désastreuse fut celle de 1973 ; (ii) l'érosion côtière, l'intrusion marine et son corollaire, la salinisation des terres ; (iii) la dégradation des terres traduite par un appauvrissement entraînant une faible productivité ; (iv) les calamités naturelles telles que les incendies, les inondations des champs et (v) la destruction des cultures par les parasites.

D'autres points de rupture particulièrement signalée, relèvent également de l'évolution naturelle, notamment le décès, la retraite ou la perte d'emploi du principal pourvoyeur de ressources ainsi que l'incapacité physique découlant de la vieillesse ou à la suite d'une maladie handicapante.

La croissance réalisée n'est pas encore de qualité. On a noté une variabilité de près de 1,6 pour une croissance moyenne de 2,7 % sur la période 1980-2002. Cette croissance est par ailleurs largement tirée par des sous secteurs qui n'ont pas été suffisamment pourvoyeurs d'emplois (huileries, traitement de produits halieutiques, phosphates, ciment, tourisme et télécommunication). La croissance s'est avérée fragile de la faible productivité de l'agriculture, de la compétitivité insuffisante des secteurs d'offre de leur vulnérabilité aux chocs exogènes (sécheresses, fluctuations des cours des matières premières). La situation du secteur primaire, restée précaire, combinée à une atonie du secteur secondaire, insuffisamment compétitif, a été une contrainte forte à la création d'emplois et à l'amélioration des revenus, i,nduisant une dégradation continue des conditions de vie des ménages. Par ailleurs, la faiblesse et la diversification encore insuffisante des exportations en termes de produits (3 produits font près de 60% du total) continuent à inhiber substantiellement le potentiel de croissance.

Au rythme actuel, il faudra 30 ans environ pour doubler le PIB par tête qui est aujourd'hui l'un des plus faibles au monde (600 $ US) et le triple pour sauver l'habitant qu quartier spontané. Le Sénégal fait désormais parti des PMA (Pays les Moins Avancés).

En ce qui concerne l'éducation, les dépenses. En effet , les 20% des ménages les plus pauvres qui ont en charge 28% des enfants âgés de 7 à 12 ans ne bénéficient que de 17 % des dépenses publiques alors que les ménages les plus riches, avec un poids démographique moins important, reçoivent à peu près la même proportion de dépenses pour le même groupe d'âge. Des différences plus accentuées dans l'équité sont observées dans les autres niveaux d'enseignement. Enfin, les transferts sociaux ont en général peu profité aux pauvres. Durant les périodes d'ajustement et de crise, il n'y a pas eu suffisamment de transferts sociaux et de mesures de protection sociale en direction des plus démunis. Les instruments de politique utilisés à savoir les aides financières ont profité plus aux riches qu'aux pauvres

La scolarisation des filles demeure encore relativement faible même si elles sont supérieures aux garçons. Les taux de scolarisation sont de 43,9% chez les garçons et 54,8% chez les filles pour notre échantillon.

A titre de comparaison, au niveau national, le taux brut de scolarisation (TBS) se redresse, mais reste insuffisant. Entre 1989/90 et 2000/01, le taux de scolarisation est passé de 57% à 70%. (EPPS)Toutefois, ce qui peut être considéré comme une avancée représente pour d'autres une contre-performance. Le taux brut de scolarisation est au Sénégal de 70% en 2000/01, alors qu'il atteint en moyenne 75% en Afrique au Sud du Sahara, tout comme le nombre d'élèves par enseignant qui est de 51 au Sénégal contre 44 en moyenne en Afrique au Sud du Sahara. A Baraka, les effectifs par classe sont pléthoriques, comme nous l'avons vu plus haut.

Le taux d'alphabétisation pour les personnes de 15 ans et plus sachant lire et écrire, se situe à 19,1%. Toutefois, ce taux cache d'énormes disparités entre les femmes (70,1%) et les hommes (29,9%).

Certains facteurs socio-culturel , a-t-on constaté , accroissent les risque de famine et de malnutrition chronique . Les tabous alimentaires , le statut social et familial de la femme -qu'il faut envisager en fonction des structures familiales -, son influence réelle dans la famille , la carence de formation des mères aux techniques de la nutrition , l'analphabétisme généralisé , les maternités précoces et parfois trop rapprochées , la précarité de l'emploi ou le chômage , sont autant de facteurs qui peuvent se cumuler et entraîner la malnutrition en même temps que la misère . Les mêmes facteurs entraînent la malnutrition occasionnelle ou chronique de nombreux « nouveaux pauvres « au moment même ou ils côtoient ceux qui vivent dans l'abondance et la surconsommation.

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