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Analyse critique de la réinsertion socio-économique des femmes victimes des violences sexuelles en provinces de l'Est de la RDC

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par Joseph KYAKIMWA MULERE
Institut supérieur de commerce de Goma RDC - Diplome d'études approfondies en gestion financière et planification des projets 2010
  

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3.1.4. Sur le plan juridique :

Pour la majorité des victimes, les agresseurs ne sont pas connus. Les autres disent qu'il n'y a pas des cliniques juridiques dans les milieux sinon elles peuvent porter plainte. Pour les autres elles sont limitées économiquement pour poursuivre le dossier auprès des juges. D'autres femmes ont peur de représailles et d'autres n'ont pas le temps à comparaître au tribunal.

Face à cette situation, les interrogées souhaitent que le gouvernement prenne ses responsabilités en se qui concerne la sécurité de la population. Elles souhaitent que les rebelles rwandais rentrent chez eux et que les guerres prennent fin. Certaines femmes souhaitent que les militaires quittent leurs milieux. Le besoin d'être réhabilitées par la justice a été exprimé par quelques unes par le fait qu'elles souhaitent que les agresseurs soient arrêtés.

3.1.5. Sur le plan économique :

Avant les guerres la majorité des femmes interrogées vivaient de l'agriculture quoiqu'il y ait celles là qui vivaient de l'élevage, de la couture, du brassage et vente de boisson alcoolisé, du restaurant, de panachage d'huile de palme et du petit commerce. De ces activités, c'est le petit commerce donnait beaucoup plus de revenus. La moyenne des revenus variait entre 10 et 24 dollars américains par semaine. L'agriculture quoique principale activité, apportait une moyenne hebdomadaire qui variait entre 8 et 15 dollars.

Pendant les conflits armés, les femmes interviewées avaient perdu beaucoup de biens de valeurs tels que maisons, objets ménagers, élevage, champs, outils de travail, fonds de commerce.

Après la guerre l'agriculture reste toujours l'activité principale. Le nombre de celles-là qui pratiquent le petit commerce a sensiblement diminué tandis que le brassage et la vente de boisson alcoolisée locale a sensiblement augmenté. Certaines femmes ne peuvent plus exercer les activités génératrices de revenu après viol parce qu'elles n'ont plus de force à cause des faiblesses physiques. Les autres sont des déplacées de leurs milieux et vivent au dépend des familles d'accueil abandonnant ainsi leurs champs. La situation économique a baissée : le revenu moyen hebdomadaire grâce au petit commerce a diminué de l'intervalle entre 10$ et 24$ à l'intervalle de 5$ et 12$. Le brassage et vente de boisson alcoolisée locale est devenu une activité qui fait entrer beaucoup plus de revenus. La moyenne hebdomadaire varie entre 6$ à 12$.

La majorité des femmes ont 4 à 7 personnes en leur charge. Certaines d'autres ont au-delà de 7 personnes et le reste dépendent de leurs familles, amis ou connaissances. Celles qui ont des personnes à leur charge éprouvent des difficultés surtout pour les soins médicaux, même si la nourriture, la scolarisation, le vêtement sont aussi cités comme difficultés pour subvenir aux besoins des personnes à leur charge.

La majorité des femmes ont un capital économique de moins de 10$. Il y en a celles qui ont 80$ quoique très minoritaires.

Jusque là la culture d'épargne ne domine pas la mentalité des femmes interviewées. La majorité n'épargne pas parce qu'elles pensent n'avoir rien pour épargner. Les autres ont peur d'épargner dans une des coopératives car elles ont gardé mauvais souvenir des tontines, les autres ont peur de la dévaluation, les autres disent qu'il n'y avait pas de coopérative dans leurs milieux. Quoique très minoritaire, quelques femmes gardent un peu d'argent dans une caissette dans leurs maisons pour subvenir aux frais scolaires de leurs enfants.

Le besoin de l'assistance économique se fait sentir par les conséquences physiques, sociales, juridiques et même économiques. La majorité de nos interviewées souhaitent être économiquement indépendant pour répondre à plusieurs de ces besoins.

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