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Analyse critique des méthodes de planification, de suivi, et d'évaluation des interventions dans le secteur agricole en RDC, cas du Programme de Relance de l'Agriculture dans la Province Orientale(PRAPO )

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par Johnny WALEGE GBOLA WELE
Institut facultaire de développement rdc - Licencié e gestion des projets de développement 2009
  

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SECTION 2. METHODES D'EVALUATION DES INTERVENTIONS

L'inscription des projets dans la stratégie de l'organisme et de satisfaction des bénéficiaires constitue une question centrale et d'autant plus complexe qu'elle comporte de multiples dimensions, à la fois financières (allocation de ressources), humaines (prise de décision, jeu des différents acteurs, poids des représentations) et techniques... Comment s'assurer que les projets correspondent bien à la stratégie de l'organisme et au besoin des bénéficiaires ? Comment organiser la concurrence ou la complémentarité entre projets ou programmes au sein de l'organisme ? Sur quels critères fonder le choix des projets ou programmes à retenir ou à abandonner ? A quelles méthodes et outils recourir pour piloter les choix ?

Le souci de répondre à toutes ces questions amenés les concepteurs des projets et programmes de procéder d'abord par l'analyse financière et économique des projets. A cet effet, l'analyse économique donne naissances aux différentes méthodes d'évaluation, notamment :
· Analyse de cout, analyse des effets, analyse cout-efficacité, analyse cout utilité, analyse cout bénéfice. Finalement le ministère de la coopération française au développement résume toutes ces méthodes en deux principales méthodes : «  méthode des effets et méthodes des prix de références »

Les différentes méthodes d'évaluation que nous présentons dans ce travail, s'applique généralement au moment de l'évaluation « ex-ante ». Son utilisation en ce moment est pour permettre aux concepteurs de retenir « un bon projet » ou encore pour faire «  un bon choix du projet ou programme d'investissement ayant pour but le développement »t.

2.1. Méthodes d'évaluation financière

Les analyses financières et économiques prennent des perspectives ou points de vue différent(e)s. L'analyse financière implique l'examen des activités et des flux de ressources des agents principaux ou groupes d'entités séparément. L'analyse économique quant à elle, examine l'impact sur la collectivité (l'économie) dans son ensemble.

L'analyse financière permet la quantification des intérêts des agents principaux, la vérification de la solvabilité et de la viabilité à plus long terme du projet, et aide à concevoir les mécanismes de recouvrement des coûts envisageables. Elle prépare le terrain pour l'analyse économique, une fois que les cash-flows des agents ont été consolidés dans un seul cash-flow.

2.1.1. Méthodologie de l'évaluation financière

Dans ce point nous précisons les étapes importantes, puis nous examinons quelques problèmes particuliers.

A. Les grandes phases de travail

L'évaluation financière d'un projet se décompose en trois grandes phases de travail:

l'étude avant financement;

l'étude du financement et de la trésorerie;

la présentation des résultats et des stratégies de réalisation.

La séparation des deux premières s'explique par la nécessité d'envisager au départ le projet sous l'angle de la création de richesses au sens de la comptabilité nationale (cf. infra). Le financement introduit une finalité nouvelle indispensable à la réalisation du projet, la recherche des fonds, mais aussi une autre mesure des résultats. La troisième phase est destinée à mettre en valeur les différents résultats et les stratégies mises en oeuvre pour assurer la réussite du projet. Différents points de vue pourront être présentés tant au niveau des agents (les apporteurs de capitaux, les utilisateurs, les fournisseurs...) que des spécialités impliquées (technique, juridique, sociale...).

A.1. L'étude avant financement

Les phases de référence sont celles des études préalables et de la préfaisabilité. Le point central, qui n'est pas forcément principal, est le calcul de la rentabilité avant financement (pour des projets directement productifs). L'indicateur le plus sophistiqué utilisé (aujourd'hui banalisé) est le taux interne de rentabilité (TIR). Le TIR permet de juger de l'acceptabilité financière des hypothèses ou variantes du projet, soit en raison de seuils prédéfinis (normes ou contraintes), soit par simple nécessité (viabilité financière). Plusieurs allers et retours sont ainsi nécessaires entre éléments de données ou d'hypothèses et tableaux de résultats.

Les documents (détaillés par années) à élaborer seront:

les comptes prévisionnels d'investissements;

le tableau des amortissements;

les comptes prévisionnels de résultat (analytique et de comptabilité générale);

les besoins en fonds de roulement;

le tableau de calcul du TIR.

Un certain nombre d'études complémentaires seront nécessaires dans la mesure où cette phase peut se réaliser dans le cadre d'une étude sommaire ou détaillée. A partir d'une étude sommaire, il faudra compléter l'évaluation dans les domaines insuffisamment traités comme la montée en production ou le BFR. L'inflation et la fiscalité devront normalement être complètement intégrées à la fin de cette phase (voir problèmes transversaux).

Remarque : Il faut effectivement bien distinguer:

les variantes techniques (procédés techniques ou capacité à installer en fonction de la dimension du marché à affronter) sur lesquelles il faudra effectuer un choix en principe irréversible, celui de l'investissement à réaliser à un moment donné;

les hypothèses de simulation, effectuées dans le cadre des différentes variantes et destinées à tester leur viabilité ainsi qu'à mettre en oeuvre des stratégies de réalisation.

A.2. L'étude du financement

Les phases de référence seront celles des études complémentaires (sources de financement), de préfaisabilité. Le calcul de rentabilité reste l'élément de référence (pour des projets directement productifs). Mais d'une part, nous changeons d'optique, car c'est la rentabilité des capitaux propres qui est recherchée. D'autre part, nous introduisons une nouvelle préoccupation qui est l'équilibre financier.

Le résultat recherché est l'obtention du meilleur financement (ou montage financier), compte tenu des finalités précédemment décrites et des différentes contraintes (normes et usages). Cet aspect de l'évaluation a pris de l'ampleur ces dernières années, avec notamment la prise de conscience du fait que le montage financier peut mieux faire vendre un projet, que son coût global. Nous pourrons alors parler d'ingénierie ou de marketing financier.

Les documents et informations nécessaires à la réalisation de cette phase sont:

les investissements;

le besoin en fonds de roulement;

la marge brute d'autofinancement (tirée du compte de résultat);

les différentes sources de financement (subventions, emprunts, augmentation de capital...).

Le document de travail de référence est un tableau de financement provisoire permettant de déterminer en cascade, au fur et à mesure, les différentes solutions, à partir des besoins calculés, année par année. Nous verrons comment la programmation linéaire peut nous être d'un certain secours.

Remarque : des études complémentaires vont aussi intervenir.

Jusqu'au dernier moment, la situation du financement peut être améliorée par des montages plus affinés, notamment par une meilleure étude des relations du projet avec ses clients et ses fournisseurs. Par ailleurs, l'étude de sensibilité précédemment entreprise peut être poursuivie dans son aspect financement:

calcul du risque financier;

dépendances vis-à-vis des sources de financement.

A.3. La présentation des résultats

Dans cette phase, il faudra d'abord reprendre presque tous les documents comptables précédents qui sont des documents de travail pour leur donner un caractère plus définitif. Ainsi nous intégrerons les données du financement au compte de résultat. Le tableau de financement lui-même sera repris à partir de la nouvelle marge brute d'autofinancement. Des comptes nouveaux sont établis, par exemple le bilan. Les principaux ratios de performance seront calculés (version simplifiée et adaptée des principaux indicateurs d'analyse financière 1) et comparés à ceux du secteur ou de la concurrence.

Une étude complémentaire est entreprise, celle de l'analyse mensuelle de l'activité qui débouchera notamment sur la trésorerie à court terme au moins pour la première année d'exécution du projet qui est généralement spécifique (importance des investissements, démarrage des emprunts...). Il se peut que cette étude remette en cause des données antérieures (nouvelles charges financières par exemple). Dans ce cas, nous aurons avantage à commencer cette étude complémentaire le plus tôt possible. L'analyse des risques est présentée globalement, c'est-à-dire à partir des éléments avant et après financement. Il importera à ce stade de regrouper et de pondérer les différents risques encourus par le projet. Les risques sont identifiés par une approche très large touchant tous les « éléments » qui sont en relation avec le projet, par un processus d'internalisation (impact sur les objectifs du projet). Ils ne sont donc pas tous d'origine financière, même si leur impact est de nature financière. Par ailleurs, cet impact n'est pas toujours mesurable. Par exemple, la personnalité du dirigeant est à l'évidence un élément qui conditionne la réussite du projet.

Cette analyse devra permettre la détermination des stratégies de réalisation du projet et éventuellement aider aux différents choix qui devront être effectués. Elle pourra déboucher sur la mise en place d'un tableau de bord spécifique facilitant les suivis de gestion.

En conclusion, il est possible de considérer trois approches dans l'élaboration évaluation.

De la confrontation entre les deux premières approches, naissent à la fois le niveau de risque et les stratégies de réalisation. Les stratégies élaborées sont alors testées sur le plan de leur réalisation financière effective. Nous sommes donc en présence d'un processus d'optimisation réalisé en deux phases (avant et après financement).

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci