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Analyse critique des méthodes de planification, de suivi, et d'évaluation des interventions dans le secteur agricole en RDC, cas du Programme de Relance de l'Agriculture dans la Province Orientale(PRAPO )

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par Johnny WALEGE GBOLA WELE
Institut facultaire de développement rdc - Licencié e gestion des projets de développement 2009
  

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2.4. Analyse des documents de planification, de suivi et évaluation de PRAPO

Dans ce point, nous analysons les méthodes de la planification, de suivi et évaluation du programme susmentionné par rapport aux contextes paysans et du secteur agricole en RDC. Toutes les analyses documentaires que nous faisons sont en fonction du document de programme de relance de l'agriculture dans la province Orientale qu'on a mise à notre disposition. En effet, avant d'analyser chaque méthode, nous allons d'abord énumérer les méthodes utilisées par ce programme.

2.4.1. Analyse de la méthode de planification de PRAPO par rapport aux contextes paysans

Pour bien analyser la méthode de la planification par rapport au contexte paysan et du secteur agricole de la RDC, il faut connaitre quelle méthode de la planification utilisée par le programme de relance de l'agriculture. Le document mis en notre disposition révèle que ledit programme a utilisé « arbre à problèmes, la hiérarchie des objectifs et la logique d'intervention ». Sur ce, nous avons compris qu'il s'agit de la planification par objectif (PPO) ou l'approche du cadre logique (ACL).

En effet, utiliser la méthode de planification par objectif ou bien l'approche du cadre logique dans le secteur agricole, est approprié, surtout que cette méthode favorise la « participation et l'implication » des parties prenantes dans la résolution des problèmes.

Mais cette méthode peut devenir dans certaines mesures un vrai obstacle pour la réussite de certains ouvrages dès la phase de la définition et de planification dans le secteur agricole en RDC. La raison de cet obstacle est le taux élevé d'analphabétisme sur le 75% de la population rurale et la faible participation des paysans dans le processus de la recherche des solutions aux problèmes ruraux.

Pour ce faire, les planificateurs du PRAPO (programme de relance de l'agriculture), n'ont pas donné des précisions quant au degré de participation des parties prenantes, particulière les bénéficiaires. La méthode de la planification par objectif ou ACL exige au moins la participation de 15 personnes (les représentants de tous les partis prenantes). Et lorsque qu'il y'a pas des précisions sur le degré de participation des bénéficiaires, le problème peut se poser, car pendant l'atelier de planification, si les autres parties prenantes sont très instruites que les bénéficiaires directes du programme, ces derniers vont influer sur le « choix du projet » au détriment des bénéficiaires directs. Surtout lorsque « le modérateur ou l'animateur » n'est pas très informés sur l'animation d'un atelier de planification par l'outil «  brainstorming ».

Lorsque le degré de participation des bénéficiaires directs n'est pas significatif (tenir compte de niveau d'instruction ou de scolarité) le «  le besoin réel et prioritaire » des bénéficiaires directs ne seront pas prise en compte, car ces derniers auront du mal à exprimer librement auprès des autres parties prenantes qui sont très instruits. Par conséquent le besoin sera «  suscité » auprès des bénéficiaires et non « ressenti » par ces derniers.

La prise en compte de tous ces éléments dans notre travail, nous a permis de dire que le programme de relance de l'agriculture, s'il n'a pas produit des résultats efficaces après deux ans de sa réalisation , c'est par ce que la méthode utilisée n'avait pas permis aux bénéficiaires directs «  paysans » majoritairement analphabètes de s'exprimer sur les problèmes réels de leur milieu (la province Orientale, district de Tshopo). A cet effet, nous pouvons affirmer que les bénéficiaires n'ont pas eu le temps de s'exprimer et discuter en profondeur sur les problèmes de leurs milieux. Si le programme à deux ans de sa réalisation n'a pas donner des résultats efficaces, c'est par ce que le «  le besoin » du projet a été suscité auprès des bénéficiaires et ces derniers l'on adopté simplement par ce que leurs influences pendant l'atelier de planification n'était pas significative.

Donc nous pouvons dire que «  l'avenir est subit et non voulu » par les bénéficiaires directs du programme de relance de l'agriculture pour des raisons ci-après :

L'utilisation critique et souple de la méthode PPO ou l'ACL n'était pas assurer, sinon le document de travail de ce programme aurait pu donner des précisions sur le degré de participation des parties prenantes.

Le résultat actuel dans la province Orientale, après les analyses que nous avions fait, montre que la planification dudit programme avait «  suscité le besoin » auprès des bénéficiaires et non cherché les vrais problèmes exprimés par les bénéficiaires directs. Il n'y avait pas des vigilances permanentes sur les besoins des différents acteurs et sur l'évolution du contexte afin d'y adapter les stratégies. Car la littérature sur « la planification par objectif ou ACL affirme : «  Il faut en permanence rester vigilant sur les besoins des différents acteurs et sur l'évolution du contexte afin d'y adapter les stratégies. Un excès de formalisme dans la rédaction et formulation des problèmes peut rapidement devenir un frein à la participation de tous les groupes. ».

La même littérature renchérie : « Cette méthode de planification est avant tout un outil de débat et de négociation autour d'une problématique. Un grand soin doit dès lors être apporté à l'animation afin de bien tenir compte des caractéristiques des personnes en présence (niveaux d'alphabétisation, modalités d'expression culturelles, etc...). »

Le recours à un animateur externe peut se révéler intéressant et utile pour faciliter l'expression de tous les participants. Il est recommandé de ne pas dépasser une quinzaine de personnes. Toutefois, les travaux de groupes restent souhaitables lorsqu'il s'agit de grands groupes. Mais le document de travail des planificateurs n'a pas donné des précisions sur le degré de participation de ces différentes parties prenantes. Cet aspect est plus important pour la réussite des interventions dans le secteur agricole. Son importance est significative par ce que les paysans représentent 75% de l'ensemble de la population congolaise. Ces derniers sont majoritairement analphabètes et la prise en compte de leur niveau d'instruction et de participation effective au moment de l'atelier de planification est de première nécessité pour la réussite des nombreuses interventions à planifier dans le secteur agricole.

Car la littérature sur la recherche action participative démontre que « l'université » n'est pas la seule pourvoyeuse des connaissances ». par cette affirmation nous pouvons dire que les méthodes de la planifications des différentes interventions dans le secteur agricole en RDC doivent considérés de manière significative la scolarité des paysans et s'inspirer de leur niveau d'instruction pour mettre en place des méthodes plus adaptées aux réalités des milieux paysans et du secteur agricole. Enfin, que tout le monde se sent libre et participe efficacement à la réduction de la pauvreté tout en développant l'esprit critique, la spontanéité et la créativité ».

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius