WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse comparative du choc du capitalisme sur les économies des usa, de la France, du japon, de l'Australie et de la RDC de 1990 à  2008

( Télécharger le fichier original )
par Hervé KASANGANA KAPU
Université libre de Kinshasa - Licence 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I.4. L'ESSENCE DU CAPITALISME

Si tout échange ne se solde pas obligatoirement par un gain, donc par un profit, il est clair, en revanche, que sans échange le profit ne peut exister.

Le profit peut être comparé au bénéfice ou à l'excédent brut d'exploitation. Il est important de comprendre le mécanisme par lequel le profit est créé. Tout bien s'échangeant sur un marché, c'est la rencontre de l'offre et de la demande qui permet d'établir le prix de vente de ce bien.

En supposant que le prix de vente ne varie pas, et que la productivité des facteurs de production augmente, réduisant ainsi le coût de production du bien, l'entrepreneur maximise son taux de profit. L'entreprise capitalistique vit de cette maximisation. Au-delà des divergences sur l'origine interne de ce profit -- pour les marxistes par exemple, seul le travail est générateur de profit, c'est ce que l'on appelle la plus-value, alors que pour les économistes libéraux l'exploitation des deux facteurs de production est à l'origine d'un gain --, le processus reste identique. Dès lors, il est aisé de reprendre le postulat énoncé plus haut. Si le coût de production est supérieur à la valeur de cette production, il n'y a pas de profit, bien qu'il y ait échange. Dans le cas contraire, le profit existe. C'est donc bien de l'échange que naît le profit, dès lors qu'il existe une différence positive entre les recettes et les coûts engendrés par cet échange.(26(*))

C'est la permanence de cette proposition qui définit la nature du régime de production capitaliste, et ce, quelles que soient les multiples formes du capitalisme qui se sont édifiées au cours du temps. S'il est toujours marchand, le capitalisme a d'abord été commercial -- en relation avec le développement des échanges --, puis industriel et manufacturier, avant de devenir bancaire et plus largement financier.

En outre les règles, telles que nous les connaissons aujourd'hui, ont été au cours du temps élaborées dans un contexte politique qui a vu l'émergence du libéralisme.

Reposant sur la liberté de fonctionnement des marchés et sur l'initiative privée incarnée par l'entrepreneur, ce courant politique et économique a permis l'émergence du capitalisme en tant que meilleur système de production possible. Pourtant, et sans reprendre l'analyse de Marx sur les contradictions internes de ce régime qui portent essentiellement sur la formation du profit, le capitalisme ne s'identifie pas au meilleur des mondes. Deux exemples suffiront à s'en convaincre. L'argument tiré de la nécessité de posséder les moyens de production a été jugé suffisant par certains pour tenter de justifier l'esclavage. En poussant jusqu'à l'absurde la logique de la production, il suffit d'affirmer que l'Homme est un capital, et comme tel susceptible d'une appropriation privative. Par ailleurs, étant par définition un régime assis sur la propriété des moyens de production, le capitalisme est par essence inégalitaire. Il oppose ceux qui possèdent à ceux qui n'ont rien. Cette inégalité de patrimoine engendre nécessairement une inégalité de revenus. Nul besoin d'une culture économique étendue pour comprendre que le profit ne rémunère avant tout le propriétaire du capital. La sagesse populaire l'exprime fort bien lorsqu'elle constate que l'argent va à l'argent. D'où les critiques portées contre le capitalisme, qui ne se résumerait qu'à la puissance de la fortune.

Certes, aujourd'hui, les inégalités les plus criantes engendrées par le capitalisme ont fait l'objet de corrections. Celles-ci ont eu pour objet de redistribuer le profit vers le travail : augmentation du revenu du travail (le salaire), introduction de mécanismes garantissant un minimum de revenus. Le capitalisme présente aujourd'hui un visage humain, qui s'oppose à un libéralisme total qualifié de sauvage.

En outre, l'effondrement du système économique fondé sur le collectivisme a eu pour effet de valider à rebours les mérites du capitalisme(27(*)), malgré les distorsions qu'il produit inévitablement. L'observation de ces conditions a servi de matière à KARL MARX pour formuler une analyse complète et une critique radicale du système capitaliste. L'oeuvre de MARX met l'accent sur le principe fondateur du capitalisme, l'exploitation de la force de travail, seule richesse du prolétariat, par le capital. Elle présente également les crises comme un élément essentiel de régulation du capitalisme, dans la mesure où, pour maintenir leur taux de profit, les capitalistes se voient contraints de privilégier la concentration du capital afin d'accroître la plus-value par des gains de productivité, ce qui entraîne une baisse tendancielle du taux de profit.(28(*))

* 26 (_) Encarta 2008, « Profit, essence du capitalisme »

* 27 (_) S. MESURE et P. SAVIDAN, op.cit, p.115.

* 28 (_) Encarta2008, «  le capitalisme en tant que système »

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus