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Caractérisation et état de connaissance du bassin de la grande Sebkha d'Oran

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par Nabila BOUALLA
Université des sciences et de la technologie d'Oran - Licence 2011
  

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2. Les principaux domaines

Le bassin est ainsi constitué de trois principaux domaines:

2.1. Le versant sud du Djebel Murdjadjo:

Formant sa partie septentrionale, culmine à 584m au sommet de la Forêt de M'Sila. Il fait partie de la zone des horsts du Littoral oranais lesquels résultent de mouvement tectoniques verticaux datés de la période néogène (Y.Gourinard, 1958).

Il est constitué d'un ensemble rigide composé de terrains schisteux avec des écailles calcaréo-dolomitiques et des niveaux de quartzite. Cet ensemble légèrement métamorphisé, fortement tectonisé et entrecoupé par endroits d'intrusion de roches vertes, est attribué à l'ère mésozoïque par F.Doumergue (1908). D'âge plus précisément jurassico-crétacé, ces terrains, qualifiés de massifs à schistosité par B.Fenet, 1975, sont pratiquement imperméables. Ils jouent le rôle de substratum pour la série sédimentaire miocène les surmontant où l'on relève vers le sommet une importante couche aquifère connue sous l'appellation de "calcaires à algues du Murdjadjo" avec un plongement sous les alluvions de la sebkha.

Les affleurements de cette formation sont étendus à tout le versant sud du Murdjadjo, d'Oran jusqu'à la hauteur de Boutlélis, où elle passe latéralement vers le Sud-Ouest, à un faciès plutôt marneux.

A l'extrémité nord ouest du bassin, affleurent des formations volcaniques du type andésitique. Ces affleurements, largement répandus autour du marabout de Sidi Médiouni, témoignent d'une intense activité volcanique durant la période néogène.

L'apport à la Sebkha sur toute sa bordure nord a été estimé à 1.3 hm3/an en année moyenne. (SOLETANCHE, 1950).

Figure 41 : Corrélation de coupes et forages du flanc sud du Murdjadjo

Figure 42 : corrélation de coupes des forages du flanc sud du Murdjadjo (Laboratoire de Géologie appliquée, 2003)

2.2. Le versant nord des Monts des Tessala :

Dont l'altitude moyenne est de l'ordre de 800m, culmine à 1061m au Djebel Tessala, à quelque distance du Fort romain. Constituant la partie méridionale du bassin, est à rattacher aux reliefs du Tell oranais. Il se distingue du Massif d'Oran (Djebel Murdjadjo) par la nature de ses terrains et la complexité de leur structure. Beaucoup moins rigide dans l'ensemble, à l'exception de quelques chicots comme le pic de Taforaoui, le tout est constitué par une prédominance de formations argilo-marneuses avec de nombreux affleurements de gypse triasique. On y rencontre même des gisements de sel sont rencontrés dans le diapir d'Arbal. La tectonique de cet ensemble est beaucoup plus complexe. B.Fenet y a mis en évidence, dans les années 70, la mise en place des nappes de glissements au Miocène inférieur et moyen. Le Trias dont les affleurements sont largement répandus aurait joué le rôle de semelle de décollement. De plus, cet ensemble est affecté d'accidents tectoniques majeurs (failles normales, inverses et décrochements) suivant trois directions N20°E, N60°E et N80°E. Ce versant présente dans l'ensemble, à part quelques niveaux perméables de moindre importance, des terrains imperméables à la faveur desquels le ruissellement de surface a développé un important réseau hydrographique d'une superficie qui avoisine les 2000 km2.

Cette zone humide est une zone de captage de sédiments et d'épandage des crues en raison de sa faible altitude.

Dans ces massifs, le réseau hydrographique présente une densité de drainage très élevée qui est due à la nature du sol formé essentiellement de marne, et qui favorise d'autant mieux les crues rapides et puissantes. Ces torrents temporaires apportent un débit éphémère et très irrégulier. Ces eaux qui viennent se jeter dans la sebkha séparée des oueds qui y débouchent par un relief notable de terrain, se réunissent dans le lac, sans pouvoir s'écouler et ne trouvent donc pas d'exutoire pour rejoindre la mer.

Ce processus provoque la submersion totale ou partielle par les eaux salées, qui à son tour engendre l'absence de toute végétation sur 1'étendue.

Figure 43 : Coupe géologique de la bordure est de la sebkha (Hassani, 1987)

Figure 44 : corrélation entre les forages situés au nord du Tessala (Laboratoire de Géologie appliquée, 2003)

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