WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Caractérisation et état de connaissance du bassin de la grande Sebkha d'Oran

( Télécharger le fichier original )
par Nabila BOUALLA
Université des sciences et de la technologie d'Oran - Licence 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.1. Les formations anté-nappes :

- Le Trias :

il est représenté à l'ouest et au sud du djebel SANTON et le Long des falaises de monte christo dans les Tessala, le Trias est formé essentiellement de masses de gypse auxquelles sont associées des argiles versicolores et des éléments remaniés de l'autochtone en blocs allogènes. Au diapir d'Arbal, les formations évaporitiques présentent un aspect intrusif manifeste. En dehors de ce diapir, le complexe chaotique se trouve fréquemment en position insolite sous forme de lames tectoniques ou injectées dans les fractions liées aux unités sénoniennes.

- Le Jurassique :

Dans les Monts de Tessala, autour et sur le pic de Tafraoui, les dépôts jurassiques se notent en lambeaux. Ils sont représentés par des calcaires liasiques en dalles, ocreux et marmoréens par place.

- Le Crétacé :

Le crétacé est très présent au niveau du massif du Murdjadjo, formant ainsi son ossature. H est représenté par des formations schisto-gréseuses, verdâtres, très plissées, parfois intercalée par des bancs de quartzites du Néocomien, et parfois passe à des calcschistes à lentilles de calcaire. Sur la ligne de crête du Murdjadjo, cette formation se dispose approximativement à quelques centimètres de la surface du sol, ce qu'on a constaté sur place sur un chantier de construction. Plus au sud cette formation s'enfonce sous les calcaires jouant le rôle de substratum imperméable.

Dans le massif des Tessala, les dépôts crétacés forment le substratum sur lequel viendront se déposer plus tard les formations autochtones miocènes. Ces dépôts sont représentés par des formations marno-schisteuses allant du néocomien au sénonien.

Sur toutes les coupes que nous disposons, deux forages ont atteint cette formation : le sondage de SIDI SALEM (n°183) et le forage de MISSERGHIN2 (n°185).

2.2. Les formations post nappes : 

2.2.1. Le Miocène :

2.2.1.1. Les nappes telliennes :

Il est admis depuis le début des années soixante que les Monts des Tessala sont constitués par l'empilement d'un nombre variable de nappes de glissement appelées nappes telliennes. Ce matériel allochtone, de nature lithologique très hétérogène, s'est mis en place dans un bassin subsident, dit bassin miocène synchro-nappe, constituant actuellement le coeur des Monts des Tessala.

2.2.1.2. Le Miocène post-nappe :

2.2.1.2.1. Le 1er cycle post-nappe :

Les dépôts détritiques du 1er cycle post-nappe ont été décrits sous le nom de carténien par F. Doumergue, 1908. Ils sont conservés dans un certain nombre de fossés et Bassins subsidents où ils se sont accumulés sur de fortes épaisseurs, Ds forment actuellement autant de dépressions entre les différents massifs schisteux. Pour Y.Gourinard, 1958, ces formations appartiennent au même cycle que le Messinien mais elles se sont déposées intérieurement aux « surrections » des horsts. Immédiatement après la mise en place des nappes telliennes, le premier cycle miocène post-nappe débute, selon B. Fenet (1975), sur la zone littorale (Djebel Murdjadjo) par l'accumulation de formation continentale ou lagunaire. Des mouvements épirogéniques provoquent la formation de zones ascendantes dont la couverture allochtone va être décapée, et de zones subsidentes, réceptacles des produits de démantèlement des nappes et de leur substratum. Aux formations continentales et conglomératiques vont progressivement se substituer des dépôts lagunaires et marins; marnes, marnes et grés dont la microfaune témoigne d'un dépôt dans des milieux fermés. Dans les zones subsidentes : fossés et bassins, s'accumulent de fortes épaisseurs de marnes tandis que les zones hautes continuent de monter, provoquant des décharges conglomératiques en bordures des fossés.

Dans le versant nord des Tessalas affleurent jusqu'à 250m de dépôts continentaux rouges constitués d'alternance de conglomérats à fragments de schistes et grés oligocènes et crétacés et de marnes rouges. Dans le bassin de Tafaraoui, les couches continentales prennent une extension remarquable et constituent les magnifiques escarpements rubéfiés des versants nord des djebels Cheggâ, El Grabis et du Hammam Madjine. Un niveau cinéritique gris, épais de quelques mètres, sépare une partie inférieure rouge brique argilo-limoniteuse d'une partie supérieure plus claire, rouge orangée, composée de successions de niveaux limoniteux, micro-conglomératiques et de conglomérats à ciment limoniteux orangé. De grandes plaques de gypse fibreux ont cristallisé secondairement dans les diaclases verticales de l'ensemble des dépôts continentaux dont l'épaisseur peut atteindre ici 300m. A priori, il serait possible, selon B. Fenet de voir dans l'ensemble inférieur rouge brique un témoin du premier cycle postnappes. La limite supérieure de couches continentales est assez floue puisqu'à des niveaux de type alluvionnaires succèdent progressivement les niveaux de base laguno-lacustres du Messinien. Dans les massifs littoraux, ces formations (Dépôts continentaux rouges) n'affleurent pas sur le versant sud. Au centre du bassin, au-dessous de la sebkha et de la plaine de M'lèta, on n'a aucune idée sur la présence ou non de ces formations.

Figure 33 : corrélation NW-SE à travers la Plaine de la M'léta et la Grande Sebkha d'Oran (Laboratoire de Géologie appliquée, 2003)

Aucun forage, parmi ceux dont nous disposons de leurs coupes, n'a capté des formations qui peuvent attribuées à ce cycle. Néanmoins, deux forages pétroliers Db1 et Da1 effectué par la S.N.Repal, profonds respectivement de 1882 et 1652 m et situés à 11 et 21km à l'est de la sebkha.(fig.7).

En effet, le sondage DEBBI Db1 a traversé une série marneuse attribuée par A.Perrodon, (1957) au miocène inférieur marin. Cette série de marnes est de couleur gris-foncé et repose directement sur le jurassique supérieur. Une série marnocalcaire grise, glauconieuse d'une cinquantaine de mètres d'épaisseur, surmonte cette série marneuse de base.

Le forage du Djebel Djira (Dal), situé à une dizaine de kilomètres à l'Est du forage Dbl, a traversé lui une série détritique bien développée (470m) formée d'une alternance de conglomérats, de micro brèches et de marnes grises où s'intercale un banc de cinérites. Cet ensemble est recouvert par une série peu épaisse (200m) de marnes grises, indurées, limoneuses souvent glauconieuses.

Figure 34 : schéma stratigraphique du Miocène du plateau de Boufatis (A.Perrodon, 1957)

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo