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Caractérisation et état de connaissance du bassin de la grande Sebkha d'Oran

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par Nabila BOUALLA
Université des sciences et de la technologie d'Oran - Licence 2011
  

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2.2.1.2.2. Le 2e cycle post-nappe :

Le 2eme cycle miocène post-nappe (MIII), nommé Messinien pour plus de commodité, est indépendant des formations du cycle qu'il transgresse. Tout comme les dépôts marins du 1er cycle, il est précédé d'une phase d'érosion active accompagnée de l'accumulation de séries continentales. La transgression n'envahit que très progressivement le versant sud du Djebel Murdjadjo ainsi que le versant Nord des Monts du Tessala, tandis que de fortes épaisseurs de sédiments s'accumulent dans la zone subsidente de la Grande Sebkha d'Oran. Un volcanisme acide important lié aux mouvements épirogéniques (volcan de Tifarouine) accompagne ou précède le début de la transgression.

a/- Le niveau de base (sériedétritique-grès de base):

Le deuxième cycle post-nappe débute généralement dans le bassin de Cheliff par une importante série gréso-sableuse. Au fond du bassin de la Sebkha, cette série doit être assez importante. Dans les Monts du Tessala, ces niveaux détritiques de base deviennent lenticulaires et moins épais. Ils sont discordants sur les couches rouges ou sur le substratum (allochtone), mais en maints endroits, ce sont les marnes bleues qui reposent sur ces dernières formations. (fig.8)

Figure 35 : coupe géologique du secteur Arbal-Tamazourah (M.l. Hassani, 1987)

Dans les massifs littoraux, le deuxième cycle est généralement transgressif sur les terrains secondaires, au nord par l'intermédiaire de conglomérats constitués d'éléments de quartzites et de schistes. Au sud (Ferme de Terziza), se développe un véritable niveau transgressif constitué des grés Clypéastres. Ce sont des grés sableux parfois à ciment calcaire à nombreux éléments empruntés au substratum.

Figure 36 : coupe géologique du versant sud-est du Djebel Murdjadjo (J. Delfaud, J. Revert 1974)

Les sondages effectués par la S.N. Repal (1957), sur le plateau de Bou Fatis, ont retrouvé cette série sous les traits de passées de grés fins friable à stratification entrecroisée, entrecoupée de marnes glauconieuses au sondage Da1 où son épaisseur atteint 260m dont 160m de sable net. Cette formation est surmontée par les marnes bleues.

Plus à l'Ouest en direction de la sebkha, au forage Dbl, la série gréseuse disparaît et on passe directement à la série des marnes bleues ; il y a continuité de sédimentation entre les deux cycles (M.I. Hassani, 1987). Notons qu'à l'extrémité ouest du bassin, le forage n° 170 a atteint une formation de grés micacés avant d'être arrêté, cette formation qui nous rappelle le olcan de Tifarouin, peut présenter le niveau détritique de base du 2ene cycle post-nappe. Malheureusement cet ouvrage n'est pas assez profond pour pouvoir affirmer s'il s'agit d'une formation de grés bien développée comme dans le plateau de Boufatis, ou bien un niveau de cinérites repère de l'activité volcanique qui accompagne ou précède le 2wie cycle post-nappe.

Dans la bordure sud du Murdjadjo, on remarque sur la coupe du forage n°185 que des grés succèdent directement aux formations du substratum (les schistes), l'épaisseur de cette formation est de l'ordre de six mètres et se trouve à une profondeur de 205m. Plus au nord dans le forage n°183, ces formations n'apparaissent pas, laissant leur place aux argiles, (Fig.6).

b/ Les formations médianes (formation marine):

Ces formations succèdent au niveau détritique de base sous forme de marnes bleues, dans le bassin de Cheliff-Sebkha. Dans les Tessala, les formations médianes diminuent sensiblement d'épaisseur, alors qu'au niveau des Murdjadjo, les marnes bleues reposent en biseau. A Touest de la sebkhà, le faciès des marnes bleues ne se retrouve plus au-delà d'une ligne Ain El Arbaa-Targa,

Ces formations succèdent au niveau détritique de base sous forme de marnes bleues, dans le bassin du Cheliff-Sebkha. Au Nord de la sebkha, cette formation a été recoupée par les forages : n°170 et n°185. Sur le forage n°170, situé à l'Ouest du bassin, les marnes avec les argiles ont une épaisseur de 320 m, alors que de l'autre côté à l'est, au forage Dbl les marnes bleues constituent une formation bien développée de 660 m d'épaisseur. En se rapprochant des reliefs les marnes bleues diminuent d'épaisseur comme on peut le remarquer dans le forage n°185 où l'épaisseur passe à 13 m. Au Nord de l'ouvrage n°185, il y a le forage de Sidi Salem n°183, qui n'a pas recoupé de marnes bleues, mais 84 m d'argiles vertes, qui succèdent aux schistes du secondaire.

Dans le versant sud de Djebel Murdjadjo, les marnes bleues reposent en biseaux. (fig.9). Elles affleurent au fond de l'oued Hammadi et l'oued Misserghin.

c/Les formations évaporitiques (terminales) :

La transgression du deuxième cycle se termine dans le Bassin de la Grande Sebkha d'Oran par le dépôt de tripolis au fond du bassin, alors que dans les massifs, il y a passage latéral à des formations de bordure ; c'est le faciès des calcaires à algues.

Dans le djebel Murdjadjo et dans sa bordure sud, affleurent des formations de marno-calcaires blancs à tripoli, très riches en poissons fossiles. La proportion des faunes pélagiques dans les gisements croît avec la distance de ces gisements du horst (Arambourg, 1927). Selon Y. Gourinard, ces formations passent latéralement à des niveaux de péricifaux puis récifaux de plus en plus vers le Nord. Cette évidence, selon son auteur, est due à la présence d'un niveau à concentration d'oxyde de manganèse inclut dans les calcaires, parallèle à leur pendage vers la culmination des horsts, et qui pénètre dans une zone de marno-calcaire à tripolis vers le sud.

Entre Arbal et Tamazourah quelques petits lits de tripolis entrecoupés de marnes blanches demeurent intercalés dans les calcaires massifs récifaux. Au-delà de cette zone, vers l'ouest, on ne semble plus retrouver de marnes à tripolis complètement relayées par les calcaires récifaux, (Hassani, 1987).

Les forages n°185 et n°183, qui se situent presque sur la même ligne (N-S), ont recoupé toute la couche des marno-calcaires. L'épaisseur de cette formation passe de 31 m dans le forage n°183 au Nord, à 72 m dans le n°185 au Sud, sur une distance de 1046 m séparant les deux ouvrages (fig.6). Dans le reste des forages recoupant cette formation, on remarque d'une façon générale que cette dernière est sous-jacente aux calcaires récifaux, saut au forage n° 186 où les marno-calcaires se trouvent au-dessus des calcaires miocènes, mais vu la profondeur de cet ouvrage, et en se référant au forage n°185- non loin du n°186-qui coupe aussi des marno-calcaires au-dessus des calcaires, on ne peut pas considérer cette disposition des marno-calcaires comme étant exceptionnelle.

d/Les calcaires marneux et récifaux (formation de calcaire sommitaux):

Dans le Murdjadjo, une formation de calcaires durs à algues, relais ou repose sur les marno-calcaires, formant ainsi une carapace puissante d'une centaine de mètres, bien développée en affleurement depuis la pointe Nord-Est jusqu'à la hauteur de Boutlélis, avec un léger pendage (voisin de 10°) vers la sebkha. Ces calcaires de couleur blanche ou crème, parfois avec des mouchetures de manganèse, sont diaclasés, fissurés et extrêmement karstiques ; on y rencontre même des grottes mais sans grandes extensions. A F ouest de Boutlélis, le faciès devient marneux et crayeux avec des lentilles de gypse. Au sud, en allant vers la sebkha, les calcaires plongent sous les alluvions plio-quaternaires.

Les premières attributions stratigraphiques de la formation des calcaires à algues remontent à GOURINARD (1958) qui rapporte les calcaires de la platrière de Gambetta au Pliocène sans argument paléontologique mais les études récentes SAINT MARTIN (1987) attribuent ces calcaires dans le bassin du Chelif au Messinien (Miocène supérieur).

Figure 37 : coupe géologique « Gambetta »

Dans les Tessalas, des récifs reposent sur des hauts fonds parfois directement sur le substratum allochtone; ils sont formés de calcaires biodétritiques associés à des calcaires à lithothamniées. Entre Tafaraoui et Tamzourah, ils sont précédés par des bancs de grés calcareux jaunes puis par des grés marneux et des marnes jaunes à silex. Ces faciès ont été datés du Tortonien par Doumergue. A Tamzourah, les calcaires à algues reposent directement sur le substratum allochtone. Plus à l'Ouest, les niveaux calcaires passent à des formations gréso-calcaires et gréseuses.

Dans le Nord de la Grande Sebkha d'Oran 22 forages, résumés dans le tableau l, ont recoupé la formation des calcaires miocènes :

Forage n°

35

166

171

172

173

174

175

177

178

179

180

Profondeur du toit de

la formation (m)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

89

73

5

40

0

8

91

2

.68

2

1

Prof, du mur de la

formation captée (m)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

168

88

56

90

50

110

116

65

105

125

153

Puissance de la

formation (m)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

79

=15

=51

=50

=50

102

25

=63

=37

123*

152

*: y compris 20 m de marnes vertes, intercalées dans les calcaires miocènes.

Forage n°

181

182

183

184

185

187

188

189

190

207

254

Profondeur du toit de

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

la formation (m)

19

16

15

67

95

85

5

23

7

2

1

Prof, du mur de la

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

formation captée (m)

55

19

65

100

120

145

69

97

130

80

80

Puissance de la

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

formation (m)

36

3

50

=33

25

60

64

74

=123

78

79

Tableau. 15 : Forages recoupant les calcaires dans le sud du Murdjadjo

Dans la zone Boutlélis-Misserghin, sur la ligne reliant les forages n°: 173-180-254, les calcaires affleurent en surface ce qui est dû à leur proximité des massifs. Au-delà de cette ligne, vers le sud, les calcaires plongent sous les alluvions plio-quaternaires. Plus on se rapproche de la sebkha, plus est importante la profondeur du toit de la formation, une augmentation qui s'accompagne d'une diminution de l'épaisseur des calcaires.

Comme on peut le voir sur le forage n°175, où l'épaisseur des calcaires est de 25m, alors qu'en amont, sur une distance de 950m, elle dépasse les 100m dans le forage n°174. Au sud du Murdjadjo, on constate que c'est dans la région de Brédéah où se développent le plus, la formation des calcaires

Figure 38 : évolution des calcaires du nord et au sud dans la région de Brédéah (Laboratoire de Géologie appliquée, 2003)

En 1975 B.Sourisseau, dans le cadre de réhabilitation des ressources locales en eau souterraine et de l'étude hydrogéologique du massif Murdjadjo, fournit que les niveaux de calcaires, qui est probable disparaissent en profondeur, car ils n'ont pu se déposer que sur le haut fond mésozoïque.

Dans la Plaine de la M'lèta, douze forages ont recoupé cette formation, comme il est détaillé sur le tableau 2 ;

forage N°

9

10

160

161

196

198

199

203

200

201

202

238

de la formation (m)

360

377

280

373

332

49

190

262

236

186

186

186

Prof, du mur de la formation captée (m)

435

416

295

389

403

120

289

298

348

320

320

273

Puissance de la formation (m)

75

39

15

16

71

=71

=99

=36

=112

134

134

=87

Tableau. 16 : Forages recoupant les calcaires dans la plaine de la Mlèta

D'une façon générale, l'épaisseur des calcaires augmente du Nord au Sud, vers les reliefs. Dans le forage de Tafaraoui (n°198), l'épaisseur des calcaires dépasse 70 mètres, alors qu'au Sud, dans le forage de M'léta 2 (n°161), les calcaires dépassent guère la hauteur de 15 m. La majorité des forages qui recoupent les calcaires, se trouvent dans la région de Tafaraoui. En allant vers l'Ouest, au-delà de la longitude X=717 ; aucun forage n'a capté cette formation. A l'exemple du forage d'El Khemis (n°224), où on n'a pas constaté la présence des calcaires malgré la profondeur de cet ouvrage (450 m). Notons, qu'au forage n°203, les calcaires ont été atteints à la cote -153m (par rapport au niveau de la mer), alors qu'à moins d'un kilomètre vers l'ouest de cet ouvrage, les calcaires se trouvent à la cote -79m au n°202, soit une dénivelée de 74m du toit de la formation, sur une distance de 630m. La profondeur du forage n°203 ne nous permet pas d'aller plus loin dans notre commentaire car nous ne connaissons pas l'épaisseur des calcaires dans cet ouvrage, néanmoins on peut dire qu'au nord des Tessala, en s'éloignant de Tafaroui vers l'Ouest les calcaires diminuent progressivement d'épaisseur.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote