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Protection civile et prévention des risques au Cameroun

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par Séverin Fabrice Aubin KIMPOUTOU
Université catholique d'Afrique Centrale Yaoundé - Master droits de l'homme et action humanitaire 2008
  

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2. L'assistance financière et matérielle à l'égard des victimes de catastrophes

Les catastrophes mobilisent des fonds dédiés au développement pour les détourner vers l'aide d'urgence de réhabilitation, incitant les acteurs à passer d'objectifs à court terme. La part attribuée à l'aide humanitaire a été croissante ces dix dernières années, mais ne s'est pas accompagnée d'une augmentation parallèle des aides au développement à plus long terme. En 1985, les bailleurs de fonds avaient dépensé plus de 600 millions de dollars en aide humanitaire, dix ans plus tard, la somme totale dépassait les 3 milliards de dollars. Ce fonds trouve donc toute sa place ici dans la mesure où elle permettra d'éviter une dispersion des fonds prévus pour le développement.

Par ailleurs, le plus souvent, les victimes des catastrophes sont le parent pauvre des réponses qui sont apportées à ces événements dramatiques. L'on a malheureusement l'impression, qu'il n'ya pas une réelle prise en charge des victimes du moins des survivants. L'existence d'une telle initiative pourrait ainsi servir ce volet.

3. Le partenariat et la coopération multiformes établis avec d'autres acteurs

Le fonds de la protection civile et de la prévention des catastrophes doit travailler en partenariat et en collaboration avec d'autres acteurs tant au niveau national qu'international.

Au niveau national, le champ d'action de la protection civile étant vaste et multisectoriel, la DPC est de fait obligée d'inscrire son action dans le partenariat sur un large éventail. Ainsi, ce fonds aura pour principaux partenaires le Ministère des Mines, de l'eau et de l'énergie ; la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH) ; le Ministère de la recherche scientifique et technique ; le MINAGRI ; le Ministère de l'Urbanisme et de l'Habitat et celui de la ville ; la Cameroon Telecommunications (CAMTEL). L'on peut également citer comme partenaire le Corps national des Sapeurs pompiers dans l'action de secours aux sinistrés7(*). D'autre part, la DPC a établi des relations de partenariat avec certaines ONG. En premier, il est important de noter la coopération avec le Comité International de la Croix- rouge (CICR), organisme dont l'expertise et l'opiniâtreté dans la lutte contre les catastrophes ne sont plus à démontrer. L'on peut également citer A.S Secours et Charité, une ONG de santé, secourisme routier et catastrophes qui entretient, par ailleurs, un partenariat avec des groupes de secourisme européen. L'Association sans frontières spécialisée dans la prévention et la gestion des catastrophes de tous genres. L'on peut mentionner les ONG, CAMSANTE ; SOS Calamités et catastrophes sans frontières ; Médecine des catastrophes et AMUCAM ; l'Association des médecins urgentistes du Cameroun.

Au niveau international, le gouvernement camerounais à travers la DPC, entretient un bon niveau de partenariat avec l'Organisation Internationale de la Protection Civile (OIPC), notamment dans le cadre des formations que l'OIPC offre aux cadres de la protection civile au Cameroun. Il en va de même avec la France à travers le Service de Coopération et d'Action culturelle. Au rang des partenaires institutionnels internationaux, il faut automatiquement citer le PNUD qui avait déjà appuyé le gouvernement camerounais dans l'élaboration du Programme National de Prévention et de Gestion des Catastrophes (PNPGC).

Enfin, pour témoigner de ce consensus sur les avantages de la mise sur pied des stratégies de prévention des risques, l'on note qu'un atelier sous-régional sur les risques des catastrophes naturelles s'était tenu au monastère des Bénédictins à Yaoundé du 07 au 09 octobre 2005 à l'issue duquel une Déclaration de la mise en place d'un observatoire sous-régional des risques naturels au Cameroun8(*) a été convenue. Cette déclaration constate « la vulnérabilité des pays d'Afrique centrale exposés à une variété de catastrophes qui compromettent le développement durable de ces pays ».

Il apparaît clairement que la création d'un fonds de protection civile et de prévention des risques serait un atout indéniable pour les pays pauvres dans leur processus de développement. Dès lors, il serait judicieux de s'interroger sur les garanties de la gestion d'un tels fonds.

* 7 République du Cameroun, Ministère de l'administration territoriale et de la décentralisation (MINATD), Direction de la protection civile, Rapport sur l'état de la protection civile au Cameroun 2006 : A l'école de la protection civile, op.cit.

* 8 Ont participé à cet atelier : le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Républicaine centrafricaine, le Tchad et l'UNICEF.

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