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Elaboration des critères de performance des établissements privés de l'enseignement supérieur

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par Jacques Philippe et Jennifer FADONOUGBO et ADANHOUNSOUNOU
Université d'Abomey Calavi Bénin - DTS en planification 2011
  

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2.4.2.2 Les classements nationaux

Outre les classements internationaux qui évaluent les universités dans le monde entier, il y a aussi les classements nationaux, classement réalisé à l'intérieur d'un pays. Les classements nationaux permettent à chaque pays d'évaluer et de classer ses établissements d'enseignement supérieur. Ce travail se réalise aujourd'hui dans plusieurs pays, mais en Afrique, seulement quelques pays évaluent leurs universités. Ainsi, c'est le cas de la Côte-

d'Ivoire en Afrique, du Canada en Europe et les États Unis en Amérique, le premier pays au monde qui a commencé ce travail depuis 1980.

La Côte d'Ivoire

La Côte d'Ivoire a commencé le classement de ces établissements et centres d'enseignement supérieur depuis 2007. Pour faire le travail, elle distingue les établissements de type Universitaire et les grandes écoles formant au BTS (centres d'enseignement supérieur). Les critères retenus dans l'évaluation de ces entités d'enseignement supérieur sont :

Pour les établissements de types universitaires

- Environnement et infrastructure ;

- Équipement ;

- Organisation institutionnelle et gouvernance ;

- Financement ;

- Rémunération, charges sociales et fiscales ;

- Coopération nationale et internationale ;

- Déroulement de la scolarité ;

- Organisation pédagogique ;

- Ressources humaines ; - Vie des étudiants ;

- Recherche et progrès des connaissances ;

- Service à la communauté ;

- Assurance qualité.

Pour les grandes écoles formant pour le BTS

- Environnement et infrastructure ;

- Équipement ;

- Gestion pédagogique ;

- Rendement ;

- Charges sociales et fiscales.

Le Canada

Les classements des universités au Canada se basent sur la qualité perçue et la valeur.

Deux classements annuels des universités canadiennes sont publiés par la revue Maclean's et

le quotidien The Globe and Mail.

Les critères de classement comprennent:

- Taux d'admission ;

- Le niveau moyen d'admission du nombre d'étudiants poursuivant un 2e et 3e cycle ;

- Ampleur de la bibliothèque ;

- Nombre de professeurs titulaires d'un PhDs ;

- Subventions reçues pour la recherche et publications ;

- Interaction étudiants/corps professoral ;

- Cours disponibles ;

- Dépenses consacrées aux services des étudiants ;

- Bourses d'études et prêts-bourses.

Les Principes de Berlin sur le classement des établissements d'enseignement supérieur.

Les classements des établissements d'enseignement supérieur sont devenus l'un des éléments de responsabilisation et d'assurance qualité au niveau national, régional et même mondial. Ils se développent et divers classements sont proposés au niveau national, régional et mondial. Du fait de l'hétérogénéité des méthodologies des classements, un groupe d'experts internationaux en classements - IREG [International Ranking Expert Group] a été fondé en 2004 par le Centre européen pour l'enseignement supérieur de l'UNESCO (UNESCO-CEPES) de Bucarest et l'Institute for Higher Education Policy de Washington, D.C. C'est à partir de cette initiative que s'est tenue la deuxième réunion de l'IREG (Berlin, 2006) afin de formuler un ensemble de principes concernant la qualité et les bonnes pratiques dans les classements des établissements d'enseignement supérieur appelés les Principes de Berlin sur le classement des établissements d'enseignement supérieur. Au nombre de 16, ils s'attachent à définir plusieurs critères de bonne conduite à destination des producteurs de classements.

Les classements devraient:

A) Buts et objectifs des classements

1. Être l'une des nombreuses approches de l'évaluation des ressources, des processus et des résultats de l'enseignement supérieur. Les classements peuvent offrir des informations comparatives et une meilleure compréhension de l'enseignement supérieur, mais ne devrait pas être la méthode principale utilisée pour évaluer ce qu'est et ce que faire l'enseignement supérieur. Les classements offrent une perspective basée sur le marché qui peut seulement compléter le travail effectué par le gouvernement, les autorités responsables de l'accréditation et des agences expertises indépendantes.

2. Être explicites quant à leur objectif et à leurs publics cibles. Les classements doivent être conçus en tenant compte de leur objectif. Les indicateurs élaborés pour atteindre un certains objectifs ou pour informer un certain public peuvent ne pas être adéquats pour d'autres objectifs ou publics cibles.

3. Reconnaître la diversité des établissements et prendre en considération leurs différentes missions et objectifs. Par exemple, les critères de qualité pour les établissements axés sur la recherche sont tout-à-fait différents de ceux qui sont pertinents pour les établissements qui assurent un plus large accès à des communautés défavorisées. Les établissements qui sont classés et les experts qui sont à la base du processus de classement doivent être fréquemment consultés.

4. Être clairs quant à la gamme de sources d'information employées dans les classements et des informations rendues accessibles par chaque source. La pertinence des résultats des classements dépend des publics qui reçoivent les informations et des sources de ces informations (bases de données, étudiants, enseignants ou employeurs). Une bonne pratique serait de combiner les différentes perspectives fournies par ces sources afin d'obtenir une image plus complète de chaque établissement d'enseignement supérieur inclus dans un classement donné.

5. Indiquer les contextes linguistiques, culturels, économiques et historiques des systèmes d'enseignements qui font l'objet du classement. Les classements internationaux devraient être particulièrement attentifs à toute possibilité de biais et être précis sur leurs objectifs. Les états ou les systèmes ne partagent pas tous les valeurs et croyances concernant ce qui constitue la « qualité » dans les établissements tertiaires, et des systèmes de classement ne devraient pas être conçus dans le but d'imposer des comparaisons inadéquates.

B) Création et pondération des indicateurs

6. Être transparents quant à la méthodologie employée pour la création de classements. Le choix des méthodologies employées pour élaborer les classements devrait être clair et sans équivoque. Cette transparence devrait inclure le calcul des indicateurs ainsi que l'origine des données.

7. Choisir les indicateurs en fonction de leur pertinence et de leur validité. Le choix des données devrait se baser sur la reconnaissance de la capacité de chaque critère à représenter la qualité et les atouts académiques et institutionnels, et non pas sur la disponibilité des données. Les raisons justifiant la prise en compte de chaque type de mesure ainsi que ce qu'elles sont censées représenter doivent être explicités.

8. Mesurer de préférence, et dans la mesure du possible les résultats plutôt que les ressources. Les données concernant les ressources sont pertinentes parce qu'elles reflètent la situation générale d'un établissement donné et sont plus fréquemment disponibles. L'analyse des résultats offre une évaluation plus correcte de la position et/ou de la qualité d'un établissement ou d'un programme donné. Les producteurs de classements devraient s'assurer qu'un juste équilibre est atteint.

9. Mettre en évidence les points assignés aux différents indicateurs (si employés) et limiter leurs changements. Les changements de poids font que les utilisateurs ont du mal à discerner si le statut d'un établissement ou d'un programme à changer dans le cadre des classements à cause d'une différence inhérente ou du faite d'un changement méthodologique.

C) Collecte et traitement des données

10. Accorder une attention sévère aux standards éthiques et aux recommandations concernant les bonnes pratiques formulées dans ces Principes. Afin d'assurer la crédibilité de chaque classement, les personnes responsables de la collecte et de l'utilisation des données, ainsi que les visites sur place, devraient être aussi objectifs et impartiaux que possible.

11. Utiliser les données auditées et vérifiables chaque fois que cela est possible. Ces données présentent plusieurs avantages comme le fait qu'elles ont été acceptées par les établissements et qu'elles sont comparable et compatibles entre établissements.

12. Inclure les données qui sont collectées par des procédures appropriées de conforme à la collecte scientifique de données. Les données rassemblées à partir d'un groupe non-représentatif ou incomplet d'étudiants, d'enseignants ou d'autres parties pourraient ne pas représenter un établissement ou un programme, et devraient être exclues.

13. Appliquer des critères d'assurance qualité aux processus même de classements. Ces processus devraient tenir compte des techniques d'évaluation des établissements et mettre à profit ces connaissances pour évaluer les classements eux-mêmes. Les classements devraient être des systèmes d'apprentissages capables d'utiliser ces connaissances pour améliorer leur méthodologie.

14. Appliquer des critères organisationnels qui accroissent la crédibilité des classements. Cela peut comprendre des groupes à vocation des conseils, ou de surveillances, de préférence à participation internationale.

D) Présentation des résultats des classements

15. Offrir aux consommateurs une compréhension claire de l'ensemble des facteurs employés pour la construction d'un classement, ainsi que le choix de la manière dont les classements doivent être présentés. Ainsi, les utilisateurs des classements pourront mieux comprendre les indicateurs utilisés dans les classements des établissements ou de programmes. De plus, ils devraient avoir la possibilité de faire leurs propres choix quant aux poids accordés à ces indicateurs.

16. Être compilés d'une manière qui élimine ou réduise le nombre d'erreurs au niveau des données d'origine, et être organisés et publiés d'une manière qui permettent la correction des erreurs et des fautes potentielles. Les établissements et le public devraient être informés au sujet des erreurs apparues durant le processus.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle