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Export: comment expliquer les résultats Français, faut-il envier l'Allemagne?

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par William Genis
Skema business school - Master 2 2012
  

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3) Le rôle des politiques salariales

Les politiques salariales frangaises et allemandes sont divergentes depuis les années 2000, au bénéfice d'une amélioration de la compétitivité/coat de l'Allemagne. Entre 1999 et 2010, les coats salariaux unitaires (coat salariale moyen pour la production d'un produit) ont augmenté de 1% en France et diminué de 2 ,4% en Allemagne. Ce différentiel a largement effacé la meilleure productivité horaire de la France. L'Allemagne fait plutôt le choix d'une politique de compression des salaires, ce qui n'est pas le cas de la France. Ainsi, en 2007, la masse salariale en Allemagne n'avait pratiquement pas évoluée par rapport a 1999, alors qu'elle a connu une augmentation de 25% en France.

L'évolution des salaires reAus par les ménages est a l'origine de leur consommation, et donc de la demande du marché domestique.

Des lors, on peut imaginer qu'un salaire plus modéré replace le pays en termes de compétitivité « prix » sur le marché mondial, et participe ainsi aux bons résultats commerciaux du dit pays. Logiquement, on en conclurait que le manque de compétitivité des produits frangais par rapport aux produits allemands a, entre autres, une origine salariale. Pourtant, ce n'est pas en ce sens que la politique salariale impacte le commerce extérieur. La compression des salaires entraine une diminution de la consommation du marché intérieur, et donc un moindre besoin d'importation des produits étrangers. A l'inverse, les produits exportés ne sont pas touchés outre mesure et par conséquent, la balance commerciale améliore son résultat.

4) La recherche et le développement

En 2010, l'Allemagne est le principal investisseur en recherche et développement d'Europe avec 70 milliards d'Euro, soit 2,89% de son PIB. Rien que les entreprises ont investi 46,9 Milliards d'Euro, ce qui correspond a 3,7% de plus qu'en 2009. Egalement, les postes en recherche et développement sont en croissance : en moyenne 7500 nouvelles embauches sont décomptées d'une année a l'autre.

Pour Annette Schavan, ministre fédérale de l'enseignement et de la recherche « La hausse des investissements en R&D de l'économie allemande est très réjouissante. Nos investissements étatiques considérables sont pour les entreprises privées un stimulant pour leur propre engagement en matière de recherche. Cela montre que la Stratégie High-tech du gouvernement fédéral fait effet ». En effet, entre 2010 et 2013, le gouvernement a entreprit de débloquer 27 Milliards d'Euro dans les domaines du climat, de l'énergie, de la santé et de l'alimentation, de la mobilité, de la sécurité et de la communication. Ces investissements fédéraux sont, pour Annette Schavan, un bon moyen pour donner une ligne de conduite au pays et inciter les entreprises privées a suivre ces thèmes principaux dans leurs choix de développement.

Dans le même temps, La France dépense en Recherche et Développement 2,26% de son PIB. C'est donc moins que l'Allemagne en pourcentage du PIB et en volume (42,2 milliards en 2008, 2,16% du PIB). Ce chiffre place le pays au-dessus de la moyenne européenne : 2%.

De plus, la répartition public/privé n'est pas la même dans les deux pays : en Allemagne, 70 des investissements sont privés, contre 54% en France. L'automobile, l'industrie pharmaceutique et la construction aéronautique et spatiale sont les grands secteurs qui investissent le plus en France (et donc portée par les grandes entreprises).

L'OCDE estime que les résultats des exportations allemandes sont en grande partie imputables a la puissance de leur Recherche et Développement. Cependant, la place plus importante de l'industrie (par rapport a la France) serait a la source de ce décalage, nous en revenons donc au problème de la dite désindustrialisation de la France.

Enfin il est a noter que le nombre de chercheurs en Allemagne est supérieur au nombre de chercheurs en France (204 500 en France contre 282 000 en 2006), qui sont pourtant en moyenne mieux payés.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus