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Le Front Farabundo Marti de Libération Nationale au Salvador: 1980- 2009

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par Kacou Elom Jean-Michel ADOBOE
Université de Lomé Togo - Maà®trise en histoire contemporaine 2010
  

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1.2 La conquête espagnole et la période coloniale

La conquête espagnole de l'Amérique latine est la période qui a vu en moins de cinquante ans des aventuriers ou des conquistadores comme on les nomme, à la fois à la recherche de fabuleuses richesses et désireux de soumettre tout un continent.

En effet de la fin du XVè siècle et au début du XVIè siècle, l'Europe sortait du Moyen-Âge. Les Espagnols, désormais possesseurs d'instruments de navigation hauturière (caravelle équipée du gouvernail d'étambot, boussole, connaissance sur la navigation astronomique...) et animés d'une volonté ardente de s'approvisionner en épice, de trouver des métaux précieux, volonté de trouver le prêtre Jean14(*) et de faire des chrétiens, vont se lancer sur les mers, sur les traces de leurs devanciers, les Portugais. Leur souci était d'atteindre les Indes. Ainsi après la découverte de l'Amérique par Christoph Colomb au service des « Rois catholiques » d'Espagne, avait ouvert le chemin à de nombreuses expéditions qui furent l'objet de conquête puis de colonisation plus tard.

C'est dans cette perspective qu'à la suite des conquistadors15(*), des tentatives d'annexion et d'occupation du territoire qui correspond plus ou moins à l'actuel Salvador ont commencé. Elles furent menées par Pedro de Alvarado, un conquistador espagnol et lieutenant d'Hernán Cortés, (conquistador espagnol de l'empire Aztèque du Mexique entre 1523 et 1525). A l'arrivée des Espagnols, les Indiens du Salvador (environ 130 000 habitants) sont constitués en communautés d'agriculteurs et d'artisans. Les familles recevaient temporairement une parcelle du terrain de la commune et cultivaient collectivement les produits de base. La chasse et la cueillette des fruits constituaient d'autres activités qui constituaient aussi une source de richesse. Les Espagnols détruisirent cette structure et la remplacèrent par la grande propriété (hacienda), au bénéfice bien sûr des colons, constituant une unité de production et dotée d'une police, d'une prison et d'un aumônier... (Erdozain et Barth 1982 : 14). Ces nouveaux conquérants venus pour s'enrichir et vivre noblement vont mettre en place les grands domaines coloniaux pour pouvoir mieux organiser la conquête.

Mis à part le souci d'apporter aux populations amérindiennes la religion catholique, l'un des buts premiers de la conquête était aussi l'exploitation économique du continent. Il s'agira d'exploiter massivement les mines d'or et de développer de véritables plantations agricoles surtout sucrières. C'est dans ce cadre que pour réussir cette exploitation, il fallait mettre en place des structures administratives : c'est le cas par exemple de l'instauration du système du repartimiento ou de l'encomienda à la base. Système qui a sans doute accentué les clivages sociaux et les inégalités sociales.

Le système du repartimiento ou de l'encomienda attribuait au colon en même temps que la terre, les indiens vivant sur le territoire, à charge de les « protéger » et de les amener à la foi chrétienne (Erdozain et Barth 1982 : 14).

En effet ce système fit des esclaves qui devaient contribuer au rendement maximum des terres dont ils avaient été dépossédés. Quant aux produits de ces terres ils étaient avant tout destinés à l'exportation vers la métropole, l'indien devant se contenter de la nourriture que le maître lui consentait en échange de son travail16(*) (Erdozain et Barth 1982 : 14).

Cette conquête entraîna la fin de la civilisation indienne et aussi l'extermination d'une grande partie de celle-ci. Pour les conquérants, les indiens étaient des sous-hommes, ce qui justifiait tous les abus (Erdozain et Barth 1982 : 10). Il n'a fallut qu'attendre les interventions du Pape Paul III et les protestations des Dominicains Montesimos et surtout Bartolomé de Las Casas pour qu'on puisse penser à l'amélioration de leur sort.

Le pays une fois conquis, fera partie intégrante de la « Capitainerie générale du Guatemala ». La société quant à elle se divisa en castes : les créoles, descendants blancs des conquérants ; les métis et les indiens parlant castillan qui adoptèrent des coutumes européennes (en général artisans et petits commerçants) ; enfin les Indiens qui restaient fidèles à leur civilisation, essentiellement des paysans, de plus en plus marginalisés.

C'est sur un ensemble d'organisation administrative et politique et sur cette nouvelle organisation sociale, que se feront sentir les cris d'indépendance (Erdozain et Barth 1982 : 10). Ainsi de 1808 à 1823 l'Amérique latine s'émancipe de la domination coloniale espagnole et portugaise.

* 14 Roi et prêtre légendaire au Moyen Âge, dont le vaste territoire aurait été situé en Asie ou en Afrique. Information tirée de « Jean, le prêtre » in Microsoft Encarta 2009.

* 15 Nom donné aux aventuriers espagnols qui allèrent conquérir l'Amérique (Dictionnaire de poche Larousse 2010 : 173).

* 16 Le maître avait tout pouvoir sur ses esclaves, y compris pouvoir de vie et de mort. Dans bien des régions les Indiens préférèrent se suicider collectivement, plutôt que de se soumettre. Nombreuses furent aussi les victimes des maladies apportées par les conquérants, ainsi que du travail forcé, surtout dans les mines (Erdozain et Barth 1982 : 14).

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