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Le Front Farabundo Marti de Libération Nationale au Salvador: 1980- 2009

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par Kacou Elom Jean-Michel ADOBOE
Université de Lomé Togo - Maà®trise en histoire contemporaine 2010
  

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Chapitre 6 : LA MUTATION ET L'ENRACINEMENT DU FMLN

A partir de janvier 1992, les Accords de paix mettent fin à douze ans de guerre civile et exposent un certain nombre mesures pour l'instauration de la paix et sa garantie. Parmi ces mesures, il est prévu que le mouvement de guérilla du FMLN démobilise ses forces combattantes et intègre l'atmosphère politique en tant que parti politique. De ce fait, en quoi la mutation du FMLN de guérilla en parti politique a contribué à son enracinement, à sa prise du pouvoir et à la démocratisation du Salvador ?

C'est à cette question que nous essayerons d'apporter des éléments de réponses.

1. La mutation du FMLN

La guérilla salvadorienne du FMLN a négocié avec le gouvernement en place la fin d'un conflit armé et sa transformation en parti politique, ceci dans le cadre d'une reforme des institutions politiques permettant une pratique plus démocratique. La métamorphose ou la mutation devait suivre une logique donnée qui s'inscrit dans un processus temporaire qui y va de la signature des Accords de paix à la première participation à des élections libres et transparentes.

Mais à l'issue des Accords de paix qui stipulaient une transformation de la guérilla en parti politique une fois sa démobilisation et sa démilitarisation achevée ; il faut noter que l'ex-guérilla va rencontrer des difficultés en ce qui concerne sa composition, difficultés qui aboutiront à des scissions internes.

1.1. La transformation de guérilla en parti politique

Après les Accords de paix signés au Mexique le 16 janvier 1992, le FMLN conformément à ces mêmes Accords, a progressivement enclenché son processus de transformation de son statut de mouvement de guérilla pendant la guerre civile à un statut de parti politique. La création du nouveau parti est conditionnée à l'effectivité de la démobilisation de ses forces combattantes et à la remise de ses dernières armes.

C'est en Août 1993 que la guérilla remet ses dernières armes, ce qui permet au FMLN de devenir un parti politique et de tenir sa première convention nationale en tant que tel le mois suivant (Garibay 2003 : 489). Juste après la fin de la guerre civile, le nouveau parti politique en constitution a gardé toujours la dénomination de l'ex-guérilla (FMLN). Le choix de ce nom a été débattu et a reposé sur des considérations historiques. En effet ce sont chacune des cinq composantes du FMLN qui ont fait la lutte armée, mais c'est aussi au nom du Frente (FMLN) qu'ils sont allés aux négociations et que la paix a été signée.

Le choix de ce nom, et plus tard de la dissolution des composantes du FMLN (ERP, PRTC, FPL, RN, PCS), témoigne de cette volonté de combiner la mémoire des années de la lutte et le rappel de l'obtention de la paix par la négociation. Le nouveau parti politique en constitution devra s'organiser sur de nouvelles bases. C'est ainsi que la campagne pour les élections de 1994 accélèrent le mode d'organisation du nouveau parti issu de l'ex-guérilla. La Comandancia general disparaît, remplacée par le poste de Coordinador general, dont le premier titulaire n'est nommé qu'après les élections. Quatorze délégués, nommés par l'organisation majoritaire dans chaque département du pays, viennent s'ajouter au Consejo Nacional (Garibay 2003 : 459).

Cependant, le nouveau parti politique en constitution devait très rapidement faire face à des séries de crises dont celles qui entraîneront des scissions dues aux désaccords sur le plan idéologique et politique en son sein. Ces désaccords se solderont par le départ de quelques membres et des dirigeants de l'ERP à l'instar du commandante Joaquín Villalobos et des dirigeants de la RN peu après les élections législatives de 1994.

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