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Contribution de la gestion des Réserves de biosphère au développement économique local: cas de la Réserve de biosphère de la Pendjari au Bénin

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par Alassane OSSENI INOUSSA
Université d'Abomey- Calavi Bénin - DESS gestion des projets et développement local 2009
  

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DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION, ANALYSE DES RESULTATS DE L'ETUDE ET VERIFICATION DES HYPOTHESES

Cette partie permettra, d'analyser les données et de faire quelques suggestions et recommandations au regard des résultats de la recherche.

2.1. Présentation et analyse des résultats de l'étude

2.1.1. Evolution et perspectives des activités internes et externes de la RBP

Il s'agit de faire le point des activités qui ont un impact direct sur le bien-être des populations riveraines de la RBP. Ces activités sont relatives à la dimension économique de la RBP et aux rôles des populations riveraines en tant qu'agent économique.

2.1.1.1. Les activités internes à la RBP, sources de revenus et leurs impacts

Les réserves de faune et parcs créés ne pouvaient demeurer une simple curiosité de naturalistes. Il importait de chercher les meilleurs moyens d'exploiter ce capital. Les parcs et les réserves offrent d'importantes possibilités économiques surtout par l'exploitation touristique et dans une certaine mesure par la chasse et la pêche.

Au Bénin, comme dans d'autres pays africains, des statistiques ont été tenues régulièrement sur le tourisme dominé par les étrangers issus des pays occidentaux tels que la France, l'Allemagne, l'Italie, les Etats-Unis, etc. L'importance des retombées financières liées à cette activité a amené les autorités de la DPNP à réviser le calendrier de la saison touristique et cynégétique.

En effet, avant 2007, la saison touristique et cynégétique s'étalait sur une période d'environ six (06) mois, du 15 Décembre année (n) au 30 juin année (n+1). Elle est consacrée, principalement, aux activités traditionnelles du parc. Mais, depuis lors, cette période a été étendue sur presque toute l'année à la seule différence que la saison des pluies est consacrée uniquement au tourisme de vision et cela aussi dans une moindre mesure, du fait de l'impraticabilité des pistes au cours de cette période.

2.1.1.1.1. Le tourisme de vision : évolution et aspect économique

Le choix stratégique de l'annualité de la saison touristique et cynégétique a légèrement amélioré l'enregistrement des touristes dont la prédominance occidentale reste de mise. Le point des enregistrements se présentent comme ci-après :

Graphique 1: Point des nationalités/tourisme de vision

2005-2006 2006-2007 2007-2008 2008-2009

3000

2500

2000

1500

MONTANT

1000

500

0

NATIONALITE BENINOISE FRANCAISE ALLEMANDE

AMERICAINE CANADIENNE HOLLANDAISE SUISSE

PERO

ITALIENNE BELGE

On note une progression régulière du nombre de visiteurs même si elle reste faible. Les actions promotionnelles aussi bien au plan national qu'international et de diversification de produits en vue de mieux positionner la destination Pendjari sur le marché restent limitées.

L'objectif de 10.000 touristes de vision projeté par les autorités de la DPNP (Plan d'aménagement et de gestion participative de la RBP, 2005) conditionné par certains aménagements et dispositions est réaliste en raison des atouts touristiques non négligeables de la RBP.

L'accès du parc au niveau des différents points d'entrée (Batia, Porga, Arly, Konkombri) et à la caisse de la DPNP est basé sur un système tarifaire très compétitif en vigueur depuis des années. Ce système se présente comme suit :

Tableau 1: Le système des tarifs en vigueur (FCFA)

CATEGORIE

BENINOIS

 

ETRANGER

ADULTE

3 000

 
 

10 000

ELEVE ET ETUDIANT

1 000

 
 

10 000

ENFANT DE MOINS DE 7 ANS

1 000

 
 

1 000

RIVERAINS

500

 
 
 

VEHICULE = 9 PLACES

3

000

 

Source : DPNP, 2009.

Les potentialités qualitatives et quantitatives (faune et paysage) de la RBP, sources de satisfaction de la curiosité des touristes constituent un argument qui permet de conclure que les droits d'entrée sont abordables. Mais malgré cela, on note encore la persistance de la tendance gratuite entretenue par certains touristes provenant de l'administration, comme l'indique la figure cidessous :

Graphique 2: Point des enregistrements

 

7000
6000
5000
4000
3000
2000
1000
0

 
 
 

NOM BRE

 

NOMBRE D'ENTREE PAYE

GRATUIT

 
 
 

2005-2006 2006-2007 2007-2008 2008-2009

PERIODE/SAISON

Cette gratuité constitue un manque à gagner pour l'administration de la DPNP et amenuise, en
conséquence, les retombées financières au profit des populations riveraines (AVIGREF). Le prix

étant l'élément de valorisation de tout produit, toute gratuité peut être assimilable à une moindre importance de ce dernier.

La circulation dans la RBP est facilitée par l'entretien des pistes et la satisfaction des touristiques est favorisée par l'installation de certaines infrastructures tels que les miradors. Ainsi, les investissements relativement importants sont parfois nécessaires à l'exploitation des parcs. Selon KIDJO (1986), << il faut souvent développer les infrastructures hôtelières et routières dans ces zones pour favoriser un bon tourisme ».

Tableau 2 : Point des ouvertures et entretien de pistes

ELEMENTS

PERIODE

2005-2006

2006-2007

2007-2008

2008-2009

DISTANCE (Km)

611,25

535,25

511,031

511

COUT (FCFA)

6 856 200

4 469 075

3 612 805

ND

Source : Rapport d'activité de la DPNP

Les recettes issues de la vente des billets pour la circulation des véhicules sont destinées à l'entretien des pistes. Un important projet d'ouverture et de réfection de pistes et de réalisation d'autres infrastructures est en cours de finalisation sur financement de la KFW et son démarrage est prévu au cours de l'année 2010.

Dans ce cadre, il est prévu << la réhabilitation et/ou construction d'environ 600Km de pistes, dont plusieurs sont carrossables toute l'année permettant ainsi la prolongation de la saison ; la réfection et/ou construction de 10 miradors ; l'aménagement des postes d'entrée à Batia, Porga, Konkombri et ArlyArly ; l'aménagement de 5 points d'eau en vue de la création de nouveaux points d'observation et enfin, la mise en place de signalisations thématiques sur toutes les pistes » (Plan d'aménagement et de gestion participative de la RBP, 2005).

Mais en attendant la réalisation de ce projet, l'exploitation se poursuit avec les infrastructures disponibles avec une clientèle en quête de nouveauté. Ce qui pourrait constituer une limite à la promotion de la destination Pendjari.

Les activités touristiques permettent à bon nombre de jeunes déscolarisés de la région de gagner de l'argent à chaque saison touristique en servant de guides touristiques. Ce corps de métier qui renforce les gains individuels, source de motivation, des populations riveraines, pour une meilleure structuration devrait s'inscrire dans un cadre formel.

Ce gain des populations riveraines pourrait s'améliorer substantiellement si la plan de développement de l'écotourisme dans la RBP parvenait à être, en partie ou intégralement mis en oeuvre. Il consiste à : << améliorer les produits existants ; développer des nouveaux produits (circuits pédestres, circuits nocturnes, circuits fluviaux, circuits << flore », circuits ornithologiques et les circuits ethno anthropologiques) puis améliorer la capacité d'hébergement » (Plan d'aménagement et de gestion participative de la RBP, 2005).

Les ambitions favorables à une meilleure attraction des clients potentiels de la RBP ne manquent pas au niveau des autorités de la DPNP mais il reste à les traduire sous forme de projets et à mobiliser les ressources financières nécessaires en vue de leur concrétisation.

Toutefois, les objectifs des différents projets ne seront atteints que lorsque << les nattes de concertations » (AMADOU, 2008) mises en place et qui définissent les accords entre les différentes parties (acteurs de la réserve) et les ententes portant sur l'ensemble des points objets de convoitise et de dégradation fonctionnent efficacement.

Enfin, le nombre et la qualité des infrastructures hôtelières s'améliorent au fil du temps mais elles sont concentrées au niveau de la ville de Tanguiéta ; la seule installée au sein de la réserve est en voie de dégradation avancée, ce qui oblige les touristes désireux de passer la nuit à l'intérieur d'écourter leur séjour.

Pour les propriétaires d'hôtels, la RBP constitue un atout important de développement de leurs activités car l'ouverture de la saison touristique et cynégétique est synonyme de prospérité aussi bien pour eux-mêmes que pour leurs employés. Ceci est valable pour les restaurateurs, les tenanciers d'agence de voyage, les transporteurs de touristes et les revendeurs d'objets d'art. Mais cette dernière catégorie est prédominée par les étrangers majoritairement de nationalité sénégalaise.

Dans le sens de la captation des ressources financières, les autorités communales envisagent la création d'un Centre d'Information et d'Orientation des touristes en vue de l'amélioration des prestations de services par les acteurs impliqués.

2.1.1.1.2. La chasse sportive : évolution et retombées

Depuis le classement des Réserves dans notre pays, toute activité non officielle de l'homme dans ces endroits touchant la faune ou la flore est devenue illégale. D'où tout contrevenant s'expose à des peines et sanctions de la part de l'autorité.

La chasse traditionnelle de subsistance considérée, depuis lors, comme du braconnage a désormais laissé place au braconnage commercial. Cette activité illégale, de plus en plus, transfrontalière est une pratique dangereuse pour la faune parce que très destructrice. Selon les membres de l'organe d'exécution des AVIGREF, son ampleur, ces derniers temps, est la conséquence de la valorisation de la viande de chasse (amélioration nette des prix des brochettes passant de 300FCFA à 1 250FCFA).

Or, ce type d'exploitation de la faune sauvage est anarchique car le braconnier ne distingue souvent pas, et ceci volontairement, les femelles des mâles encore moins les adultes des jeunes. La surveillance conjointe, regroupant les éco-gardes de la DPNP et les auxiliaires villageois membres des AVIGREF, entreprise depuis des années n'est toujours pas venu à bout de ce phénomène.

Une nouvelle expérience est entreprise ces derniers temps et elle consiste en la reconversion des braconniers potentiels en auxiliaires villageois en vue du renforcement des équipes de surveillance mais surtout de la canalisation de ces derniers.

Mais, malgré ce dispositif nouveau, au cours de notre séjour, un groupe d'une trentaine de braconniers a été appréhendé à l'intérieur du Parc et il a fallu trois jours d'intenses actions pour parvenir à les repousser au-delà des frontières béninoises et l'information a été portée aux autorités du Burkina-Faso. Selon le Chef Service Surveillance de la DPNP, « ces groupes de braconniers développent de nouvelles formes d'organisation et sont, de plus en plus, lourdement armés ».

En effet, l'exercice de cette activité illégale nécessite la parfaite connaissance de la réserve ; on pourrait conclure à une complicité de certains riverains qui au-delà de leur participation active constituent les portes d'entrée de la réserve et ne peuvent ignorer le passage des braconniers. Ces actes ne sont pas sans conséquence sur l'effectif des populations animales qui constituent le facteur d'attrait de la RBP.

L'estimation des effectifs des animaux ces dernières années se présentent comme suit :

Graphique 3: Effectif estimé des principaux animaux (2006 à 2009)

NOMBRE

4000

6000

5000

3000

2000

1000

0

1 2 3 4

ANNEE

BUFFLE HIPPOTRAGUE BUBALE

LION

COB DE BUFFON ELEPHANT PHACOCHERE CYNOCEPHALE COB DE FASSA OUREBI

GUIB HARNACHE REDUNCA

Or la mise en place officielle de la chasse sportive permet aux populations de s'approvisionner en protéines de manière très organisée par les dispositifs mis sur pied par l'U-AVIGREF et la DPNP. Elle constitue également des sources de recettes pour l'animation et le fonctionnement des différentes associations.

Cette activité a favorisé également la naissance du corps de métier des pisteurs qui, à l'occasion de la saison cynégétique, leur procure des revenus substantiels pour la satisfaction de leurs besoins. La valorisation et la viabilité de ce corps de métier sont conditionnées par le potentiel faunique de la RBP d'où l'intérêt des acteurs de veiller à une meilleure sauvegarde de ce patrimoine. Cette motivation individuelle qui, dans une certaine mesure, impacte les ménages auxquels appartiennent ces pisteurs (la communauté) couplée à celle collective matérialisée par la mise à disposition de la viande de chasse devraient constituer un motif fédérateur pour la protection de la faune par ces populations. Mais, ces éléments de motivation semblent ne pas être suffisants.

Dans le cadre de la chasse sportive, le point des animaux abattus se présente comme ci-après : Graphique 4: Point des animaux abattus

NOMBRE

45

40

50

35

30

25

20

15

10

5

0

2005-2006 2006-2007 2007-2008 2008-2009

PERIODE/SAISON

ESPECES ABATTUES BUFFLE

HIPPOTRAGUE

BUBALE LION

COB DE BUFFON

COB DE FASSA

GUIB HARNACHE REDUNCA PHACOCHERE CEPHALOPHE DE GRIM

CEPHALOPHE A FLANC ROUX

OUREBI

CYNOCEPHALE

HIPPOPOTAME

De l'analyse de cette figure, il ressort que l'évolution des abattages officiels d'animaux est sous contrôle au niveau de la DPNP ; les plans de tirs élaborés chaque saison ne sont pas entièrement exécutés. Toutefois, la population faunique est menacée par le comportement des prédateurs de la RBP.

Or, il a été démontré que « la conservation de la biodiversité peut se faire en même temps que le développement économique, en coopération avec l'ensemble des acteurs concernés » (AMADOU, 2008).

Afin de parvenir à juguler la survenance des activités illégales dans la RBP, les autorités de la DPNP ont procédé à la qualification juridique des actes susceptibles de sanction, allant d'une simple amende à une peine d'emprisonnement, en fonction de l'impact dégradant de l'acte sur le patrimoine de la RBP.

L'évolution de ces infractions au cours de ces dernières années se présente comme suit :

Tableau 3 : Point des infractions

TYPE D'INFRACTION

PERIODE

2005-2006

2006-2007

2007-2008

2008-2009

TOTAL

BRACONNAGE

28

29

11

16

84

TRANSHUMANCE

17

14

11

10

52

PECHE FRAUDULEUSE

17

16

21

20

74

AUTRES

9

0

0

1

10

TOTAL

71

59

43

47

220

Source : Rapport d'activité de la DPNP

De l'analyse de ce tableau, il ressort une évolution, plus ou moins, stationnaire des différents types d'infraction. Ce qui pourrait être interprété comme l'absence d'impact des efforts consentis à travers la cogestion et la dissuasion recherchée par le biais des sanctions administrées aux contrevenants. Certaines infractions font l'objet de poursuite judiciaire et le point des arrêts de justice se présentent comme suit :

Tableau 4 : Point des arrêts de justice rendus

TYPE DE SANCTION

PERIODE

2005-2006

2006-2007

2007-2008

2008-2009

TOTAL

EMPRISONNEMENT FERME

15

29

0

2

46

EMPRISONNEMENT ASSORTI DE SURSIS

6

5

7

6

24

AMENDE

15

0

0

0

15

TOTAL

36

34

7

8

85

Source : Rapport d'activité de la DPNP

De l'analyse de ce tableau, il ressort une tendance nettement baissière, d'année en année, des types de sanction les plus importants relatifs aux arrêts de justices rendus. Cela pourrait témoigner d'une réduction, plus ou moins, satisfaisante des actes illégaux exercés par les populations au sein de la RBP.

Mais le rapprochement de ces données à celles du tableau N°3 pose un problème de cohérence du
fait que les deux activités préjudiciables à la conservation (braconnage et pêche frauduleuse) et

susceptibles de sanctions exemplaires pour leur éradication se sont accrues. Il y a deux explications possibles de cette situation à savoir :

? La mauvaise appréciation ou qualification des types d'infractions enregistrées par les agents de la DPNP et/ou les auxiliaires villageois ;

? La conséquence des pressions sociales qui inhibent la volonté de sanctionner les auteurs de ces actes illégaux par l'administration de la DPNP, ce qui aboutit à des sanctions moins lourdes que sont les amendes versées par les contrevenants.

Ainsi, les amendes perçues par la DPNP au titre des diverses infractions renforcent ses recettes mais il est préférable de les éradiquer en vue du développement sain des activités traditionnelles qui garantissent la pérennisation des acquis de la RBP.

Le point financier des différentes infractions se présente dans le tableau ci-dessous : Tableau 5 : Point financier des infractions

TYPE D'INFRACTION

PERIODE

2005-2006

2006-2007

2007-2008

2008-2009

TOTAL

BRACONNAGE

160 000

0

365 000

320 000

845 000

TRANSHUMANCE

792 000

164 000

547 000

440 000

1 943 000

PECHE FRAUDULEUSE

140 000

264 000

0

708 000

1 112 000

TOTAL

1 092 000

428 000

912 000

1 468 000

3 900 000

Source : Rapport d'activité de la DPNP

L'analyse des données de ce tableau indique un niveau non négligeable des amendes perçues par l'administration de la DPNP. Mais cette forme de sanction comporte une insuffisance car elle est moins dissuasive.

Les acteurs indélicats étant des agents économiques, la réalisation d'une marge « bénéficiaire », entre les retombées financières de l'acte et l'amende susceptible d'être versée, constituerait une source de motivation.

Dans le contexte de promotion de la chasse sportive, les autorités de la DPNP en association avec
les AVIGREF sont en lutte permanente contre les braconniers et les pêcheurs illégaux dont le
sens d'organisation confère encore de beaux jours à cette pratique illégale. Ce qui n'est pas sans

conséquence sur le patrimoine faunique de la réserve et par ricochet sur le bien-être, à terme, de ces populations riveraines.

L'accès à la chasse sportive est subordonné à la délivrance d'un permis de chasse aux chasseurs professionnels, selon la catégorie. Le point des permis délivrés au cours des quatre dernières saisons se présente comme suit :

Tableau 6 : Point des permis de chasse

TYPE DE PERMIS

PERIODE

2005-2006

2006-2007

2007-2008

2008-2009

TOTAL

PERMIS "A" (120000FCFA)

0

0

1

2

3

PERMIS "C" (300000FCFA)

44

59

66

65

234

PERMIS "B" (160000FCFA)

1

0

0

0

1

TOTAL

45

59

67

67

238

Source : Rapport d'activité de la DPNP

Les données de ce tableau indiquent une prédominance de la catégorie « C » de permis de chasse délivrée aux chasseurs occidentaux (majoritairement français) ; les nationaux sont presque absents au niveau de cette activité.

L'évolution stationnaire de l'effectif des chasseurs témoigne de leur fidélité même si des potentialités existent encore car les différents plans de tir sont exécutés, chaque saison touristique, à environ 50%.

La promotion, au plan national, de cette activité n'est pas développée or elle pourrait constituer une alternative au braconnage et surtout susciter la culture de la chasse sportive au sein des populations.

2.1.1.1.3. La pêche : monopole étrangère

La pêche constitue une activité très peu développée dans les terroirs villageois car utilisant des techniques rudimentaires dans des cours d'eau saisonniers alimentés par les chutes de Tanougou et les eaux de pluies.

Dans la RBP, la pêche est plus développée et mieux organisée. Elle est traditionnelle et pratiquée
par des étrangers ressortissants des pays voisins comme le Ghana, la Mali, le Burkina-Faso et le

Togo mais également quelques autochtones. Elle a lieu surtout sur la rivière Pendjari, la Magou et la Bori sous le contrôle des autorités de la DPNP.

Les micro-projets mis en place en vue de la promotion de cette activité par les membres d'AVIGREF ont échoué et les crédits mis en place à ce titre sont en impayé.

Nous avons pu observer des pêcheurs du Burkina Faso, du Mali et du Niger en pleine activité aux abords de la rivière Pendjari. Des bénéfices socioéconomiques sont tirés de cette pêche. Toutes ces activités ci-dessus énumérées génèrent des ressources financières à la DPNP qui consacre une partie aux populations riveraines à travers les AVIGREF.

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"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"