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Identification des fonctions de réaction des Banques Centrales

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par Roi Carlos ETINZOH EKAMBA
Université de Douala Cameroun - Diplôme d'étude approfondie 2011
  

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3. Spécification de la règle à base de l'optimisation de la fonction de perte

La fonction de réaction définit le lien qui existe entre l'instrument de la politique monétaire et ses différents objectifs final et intermédiaire, Huchet (2003). Elle représente donc la solution du problème de minimisation d'une fonction de perte par rapport aux instruments de politique économique. En d'autres termes la fonction de perte est une fonction qui met en relation les variables objectifs et les variables instruments en vue de déterminer la perte de la banque centrale. Etant donné que nous avons retenu le comportement d'une banque centrale basé sur une règle, nous étudierons uniquement la fonction de réaction allant dans ce sens et abandonnerons le cas des politiques discrétionnaires. Ainsi la formulation mathématique retenue est celle présenté par Huchet (2003).

L = [? a

' ~~~ y - y ~)2]+ b x - x*)2

Sous la contrainte y~=c1x i = 1, ... , n

L est la mesure de la perte enregistrée par les autorités monétaires ; y~ est la variable représentant l'objectif à la date t ;

Il existe n objectifs ;

y~ ~ est la valeur cible de cette variable pour l'objectif i ; x est l'instrument contrôlé par les autorités monétaires ; x' est la valeur cible de cet instrument.

La solution analytique de cette approche produit une fonction de réaction dans laquelle l'instrument de politique monétaire dépend de toutes les variables d'état de l'économie :

n

x = cste + e~ y~

1=1

Maintenant selon l'objectif et l'instrument utilisé par la banque centrale, l'on peut déterminer l'ensemble de variables qui entre en jeu dans la construction de la fonction de réaction.

20

Cette section est d'une importance capitale parce qu'elle nous a permis de saisir des règles d'instrument, de ciblage, automatiques et activistes, que les règles activistes d'instrument sont les mieux adaptées pour la représentation des fonctions de réaction des banques centrales. Aussi, nous avons vu dans cette section qu'une règle pour accroître la transparence et la crédibilité des autorités monétaire vis-à-vis des agents économiques, doit être simple et systématique. Et surtout que sa formulation découle de la minimisation d'une fonction de perte de la banque centrale. Cette fonction de perte met en relation l'instrument de la banque centrale (qui est choisi selon des critères bien définis) et les autres variables entrant en jeu dans la construction de la fonction de réaction.

Dans le processus de recherche de la meilleure politique monétaire par les banques centrales, il ressort que la discrétion monétaire entraine un biais inflationniste qui entame sa réputation auprès des agents économiques. Le coût positif entrainé par cette discrétion monétaire (la perte de transparence et de crédibilité des autorités monétaires) va persuader les économistes de l'abandon d'une telle politique au profit de l'observation des règles monétaires. Cette adoption des règles monétaires comme mode de conduite de la politique monétaire va ouvrir le débat sur le type de règle devant être observé par les autorités monétaires. Ainsi, Friedman proposera une règle « automatique » qui ne fera pas l'unanimité car considérée comme insuffisante et ne prenant pas en compte le niveau de l'activité économique ainsi que celui de l'inflation. Des auteurs ont démontré qu'ainsi formulée, cette règle risque d'entrainer une énorme variabilité de la production. D'où l'adoption des règles « activistes » qui sont plus dynamiques car intégrant le niveau de l'activité économique. Cependant, il reste le débat sur les règles d'instrument et de ciblage. En conclusion à ce débat, il a été arrêté que les règles d'objectif font appel à des règles d'instrument et ceci de façon implicite. D'où l'adoption des règles d'instrument surtout que celle de ciblage posent un problème de transparence et de responsabilité de la part des autorités monétaires. Donc la règle que nous retenons comme étant la mieux adaptée à la représentation du comportement d'une banque centrale est une règle « activiste » d'instrument d'autant plus que les règles « activistes » sont généralement des règles d'instrument. Aussi, ce chapitre nous a permis de comprendre que la spécification fonctionnelle d'une règle monétaire passe par un programme d'optimisation d'une fonction de perte de la banque centrale. La solution de cette optimisation permet d'obtenir une relation entre la variable instrument et les variables de la fonction de réaction de la banque centrale. Pour qu'une variable soit choisie comme instrument, elle doit remplir des critères bien précis. Ce chapitre nous permet de conclure que ce ne sont pas toutes les règles formulées par les économistes qui sont capables de reproduire le comportement de la banque centrale en termes de conduite de la politique monétaire. Aussi, en raison du caractère simple et systématique de la règle de Taylor (1993) et de sa prise en compte du niveau de l'activité, elle est la plus testée dans le cadre des études portant sur les fonctions de réactions des banques centrales. Pour cela, notre deuxième chapitre consiste à tester la pertinence de la règle de Taylor pour ce qui est de la BEAC.

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