WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Identification des fonctions de réaction des Banques Centrales

( Télécharger le fichier original )
par Roi Carlos ETINZOH EKAMBA
Université de Douala Cameroun - Diplôme d'étude approfondie 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

B. Résultats d'estimation de la règle de Taylor pour les banques centrales

Il est question ici de présenter les valeurs des coefficients d'inflation et d'output gap lors des différentes estimations ainsi que les interprétations qui ont été faites. Ces estimations ont été faites tant dans les économies développées que dans les économies sous développées. Et des différentes interprétations sont nées des critiques que nous présentons dans la suite.

1. Quelques résultats empiriques d'estimations de la règle de Taylor

Verdelhan (1998) montre sur la base des données trimestrielles portant sur la période 1979-1997 que depuis 1994, le taux de Taylor et le taux de marché de la zone euro sont très proches. Tout de même, Schnabel et Gerlach (1999) aboutissent à la même conclusion selon laquelle les taux d'intérêt calculés (ou taux de Taylor de la zone euro) sont relativement proches des taux d'intérêt historiques de la zone euro. Cependant, pour Verdelhan, le coefficient de pondération du gap de production est plus important que celui de l'inflation (respectivement de 0,6 et 0,3 avec un coefficient mesurant le degré de lissage du taux d'intérêt de 0,76 et une cible d'inflation de 2%) ; tandis que Schnabel et Gerlach trouvent un résultat inverse à savoir 1,84 pour le coefficient de pondération de l'inflation et 0,34 pour la production avec un coefficient de lissage relativement faible égal à 0,18. Ces disparités des valeurs des coefficients soulèvent le problème des limites liées aux méthodes de calcul du taux de Taylor qui lui supposait une pondération égale entre la production et l'inflation mesurée à 0,5 et une cible d'inflation de 2%.

Les études portant sur la courbe de Taylor dans les pays en développement et surtout en Afrique sont rares. Parmi les essais disponibles, nous avons l'étude d'Abuka et al (1998) portant sur la fonction de réaction de la banque centrale d'Ouganda. Mais les résultats obtenus ne sont pas significatifs. Cependant en réestimant l'équation avec la prise en compte de variables du secteur extérieur (la variation des réserves internationales, le taux de change réel), les résultats obtenus apparaissent relativement meilleurs, mais ils ne permettent pas une bonne description de l'historique des taux d'intérêt.

La deuxième étude qui a retenu notre attention est celle de Tenou (2002) qui partant des données annuelles et trimestrielles de l'UMOA aboutit aux résultats suivants : sur la base des données annuelles (1970-1999), il conclut que les taux historiques du marché monétaire sont relativement bien décrits de 1987 à 1999 par une fonction de réaction de la banque centrale. En considérant les données trimestrielles (1991 :1 à 1999 :1), il montre que de 1994 :1 à 1999 :1, les taux historiques du marché monétaire sont relativement en conformité

25

avec l'évolution des fondamentaux économiques que sont les variables de taux du marché monétaire et du différentiel de taux du marché monétaire retardés d'un trimestre, le gap de production et le différentiel d'inflation retardés de deux trimestres. Il est important ici de noter que cette étude a été menée avec des aménagements sur la règle de Taylor afin de tenir compte des différentiels d'inflation et de taux du marché monétaire de l'UMOA par rapport à la France.

Kamgna et al, 2009 en cherchant une fonction de réaction pour la BEAC conclut que la fixation du taux d'intérêt traduit une forte tendance des autorités monétaires à fixer les taux d'intérêt en fonction de leurs taux passés. Par ailleurs, le poids accordé à l'inflation est nettement plus élevé que celui accordé à l'activité économique. Cependant, le modèle « Forward looking » prenant en compte la croissance de la masse monétaire et le différentiel du taux d'intérêt s'avère être pour Kamgna et al le meilleure modèle qui décrit relativement bien le comportement des taux historiques de la BEAC car la règle de Taylor simple estimée à partir du modèle cointégré ne décrit pas assez aisément les taux d'intérêt effectifs sur la période 1986 :1 - 2006 :4). Sur la demi-période 1994 :1 - 2006 :1 correspondant à la mise sur pied du marché monétaire, cette faiblesse d'ajustement est légèrement amoindrie.

Nous nous rendons donc compte que les résultats suite à l'estimation de la règle de Taylor dans différents pays sont différents selon les pays. Parfois, les études portant sur une même économie aboutissent à des valeurs de coefficients différentes. D'où les critiques de faites à l'endroit de cette règle.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand