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Identification des fonctions de réaction des Banques Centrales

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par Roi Carlos ETINZOH EKAMBA
Université de Douala Cameroun - Diplôme d'étude approfondie 2011
  

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2. La politique monétaire après 1990

En vue de tenir compte des spécificités de la sous région et ainsi accroître sa transparence et sa crédibilité, une vague de réformes monétaires a été entamée par la BEAC dès les années 1990.

Etant dans un contexte international de libéralisation des taux et donc d'explosion des marché financiers, la BEAC à travers son conseil, se prononce favorablement sur l'opportunité de la mise en place d'un marché monétaire dans la zone d'émission en date du 20 Mars 1991. Par ailleurs, pour un meilleur contrôle quantitatif de la distribution du crédit, la BEAC approuve le principe du recours à la programmation monétaire pour la détermination du plafond des concours globaux à l'économie. Cette programmation monétaire entra en vigueur au Cameroun et dans les cinq autres pays de l'union respectivement en date du 1er Septembre 1991 et du 1er Janvier 1992. Toujours pour permettre une meilleure allocation du crédit et un accroissement de l'épargne dans la zone, la BEAC, le 26 Juillet 1991, prit la résolution d'imposer aux établissements de crédits de la zone l'obligation d'afficher à leurs guichets les conditions de banque qu'ils appliquent aux crédits accordés à leur clientèle. Par ailleurs, selon une autre résolution adoptée le même jour, la fixation du taux débiteur maximum et du taux créditeur minimum relève de la compétence de la Banque Centrale et non plus des Conseils Nationaux de Crédit. Cette dernière mesure montre l'engagement qu'on les décideurs de rendre l'institution autonome et donc indépendante des pouvoir publics. Cette autonomie de la banque centrale est vue par plusieurs auteurs comme un facteur de la crédibilité de la politique monétaire de l'institution. Cette autonomie qu'acquiert l'institution ne tardera pas pour se manifester. La preuve en est qu'au 02 Août 1993, la BEAC et BCEAO annoncent en même temps leurs décisions de ne plus racheter les billets exportés hors de la

zone Franc. Cette décision est effective pour la BEAC le 17 Septembre de la même année. En raison du souci de l'institution de tenir compte de la situation économique des pays de la zone, il sera décidé le 29 Novembre 1993, l'alignement des taux des avances aux Trésors nationaux sur le taux directeur de la BEAC. Toutes ces mesures avaient pour objectif de soutenir l'activité économique de la zone. Cependant, ces mesures restaient insuffisantes et c'est donc pour les compléter qu'il sera décidé le 12 Janvier 1994, suite à une réunion élargie des Chefs d'Etats de la zone Franc à Dakar (Sénégal), de la dévaluation de 50% du FCFA par rapport au FF. La nouvelle parité étant donc fixée à 1 FCFA = 0,01 FF (au lieu de 1 FCFA = 0,02 FF précédemment). L'objectif de cette dévaluation était de relancer l'activité économique de la zone Franc. Pour donc aider à un meilleur financement de l'économie et donc à l'atteinte de l'objectif de relance de l'économie de la zone BEAC, il a été effectué le 1er Juillet 1994, le démarrage du Marché Monétaire de la zone d'émission BEAC. Un an plus tard, c'est-à-dire le 04 Juillet 1995, on assiste à l'introduction des appels d'offres négatifs (ou ponctions de liquidités) en remplacement des dépôts spéciaux en ce qui concerne les placements des établissements de crédit à la BEAC. Il sera aussi arrêter les décisions marquant la libéralisation totale des conditions de banque. Ce qui va conduire à la négociation entre les établissements de crédit et leurs clientèles des taux d'intérêt sur leurs différentes transactions. Ainsi, les taux créditeurs et débiteurs seront librement fixés en tenant compte des Taux Créditeur Minimum (TCM) et Taux Débiteur Maximum (TDM). Aussi, dans le cadre de son ralliement à l'Euro, il sera fixé irrévocablement en date du 31 décembre 1998, le taux de conversion de l'Euro en FCFA (1 Euro = 655,957 FCFA). Quelque mois après, il sera arrêté le changement de dénomination de la sous région qui prendra désormais le nom de CEMAC. Et le 23 Décembre 2000, les conditions des réserves obligatoires seront fixées et le 22 Août 2001, la mise en oeuvre effective de ces réserves obligatoires est fixée au 1er Septembre 2001. L'autre mesure qui a marqué l'évolution de la politique monétaire de la BEAC est la mise en place du Comité de Politique Monétaire (CPM) en 2007, qui définit entre autres la stratégie de politique monétaire de la Banque, fixe ses conditions d'intervention et impose aux établissements de crédits la constitution des réserves obligatoires. Il est donc l'organe de décision en matière de politique monétaire et de gestion des réserves de change. L'instauration du CPM cherche par la collégialité, à renforcer l'efficacité et la crédibilité de la politique monétaire de la BEAC. Sa stratégie de politique monétaire devrait donc fournir une référence permettant au public d'évaluer sa responsabilité et sa capacité à atteindre les objectifs de politique monétaire fixés à l'avance. Cette nouvelle politique monétaire de la BEAC pose de manière implicite le problème du choix des règles monétaires.

Ces différentes mesures ont eu pour effet de rendre le taux d'intérêt sensibles aux évolutions économiques de la zone. Ce que traduit le schéma suivant :

9 8 7 6 5 4

 

94 96 98 00 02 04 06 08

TIAO

Source : graphique obtenu à l'aide des données publiées par la BEAC

Figure n°7 : évolution du TIAO après la mise sur pied du marché monétaire en zone

BEAC

Tout au long de cette sous période, la politique monétaire a connu de nombreuses évolutions qui ont eu pour principale conséquence l'annulation de la rigidité qui était affectée à la fixation du taux directeur. Ainsi, la fixation de ce taux est désormais arrimée à l'évolution économique de la sous région.

Cette sous partie nous a permis de comprendre que la politique monétaire de la BEAC a connu une évolution marquée par un tournant en 1990. Année pendant laquelle une vague de mesures et d'évènements ont affecté la situation monétaire et économique de la sous région. C'est donc en cela que nous retenons les spécificités de la zone BEAC. Il nous reste maintenant de présenter les différentes spécificités de la zone et les inclure dans l'élaboration de la fonction de réaction de la BEAC.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci