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Identification des fonctions de réaction des Banques Centrales

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par Roi Carlos ETINZOH EKAMBA
Université de Douala Cameroun - Diplôme d'étude approfondie 2011
  

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2. La politique discrétionnaire entame la crédibilité de la banque centrale auprès des agents

La perte de transparence et de crédibilité entrainées par une politique discrétionnaire sont les deux facteurs qui ont encouragé l'abandon d'une telle politique. Cette perte est visible à travers les coûts de la discrétion tels que présentés par différents auteurs.

Barro et Gordon (1983) ont développé un modèle mathématique en vue de présenter les coûts des différentes politiques. Ainsi ils aboutissent à la solution suivante pour ce qui est de la discrétion monétaire :

Z= (1/2) (b)2 /a
~~~
est la fonction de coût relative à l'emploi de la discrétion monétaire ;
b et a étant des paramètres positifs.

Cette équation représente le coût de la discrétion et qui est le plus élevé de l'ensemble des coûts générés par différentes politiques. D'autant plus que la règle a un coût nul (z =0).

En plus de ce coût généré par la discrétion monétaire, plusieurs autres auteurs ont montré que la discrétion monétaire réduit la crédibilité des autorités monétaires auprès des agents. Ainsi, Kydland et Prescott (1977), Barro et Gordon (1983) démontrent à travers des modèles mathématiques qu'au cas où une banque centrale choisit une politique discrétionnaire, cela conduit à l'incohérence temporelle8, qui débouche sur un biais inflationniste sans effet bénéfique en termes d'activité réelle. Ceci entame donc sa crédibilité qui elle aussi fera prendre un coup à l'efficacité de la politique monétaire.

Taylor (1993) en citant la critique de Lucas selon laquelle la crédibilité a des effets bénéfiques sur le plan empirique, conclut que la règle est supérieure à la discrétion. Surtout que selon cette critique, les anticipations rationnelles ne peuvent pas impliquer une

8 L'incohérence temporelle a été avancée par Kydland et Prescott (1977), puis Barro et Gordon (1983). On dit qu'une politique souffre d'une incohérence temporelle quand la politique en t + 1 remet en cause la politique décidée en t. La politique optimale est alors sans cesse remise en cause. Pour résoudre ce problème de l'incohérence temporelle, Rogoff (1985) propose :

· la nomination d'un banquier central «conservateur»,

· d'intéresser le banquier central en fonction de sa maîtrise de l'inflation.

inefficacité de la politique monétaire et l'existence de ces dernières ne saurait justifier l'utilisation de la discrétion monétaire. En outre, en citant Blanchard et Fischer (1989), Taylor (1993) stipule que la politique discrétionnaire est référée comme une solution « contradictoire », de « tricherie » et de « myope » respectivement.

Le biais inflationniste entrainant la perte de transparence et de crédibilité de l'autorité monétaire auprès des agents dans un contexte de politique discrétionnaire, Tenou (2002) ; constitue la principale raison qui a amené les économistes à se tourner vers la formulation des règles monétaires.

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