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Essai sur la Politique budgétaire en RDC

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par Pierre Anicet Ngalamulume Katubadi
Université de Kinshasa - Licence en économie monétaire 2008
  

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III.4.2 LES BAILLEURS DE FONDS PLUS PRESENTS

Parler de l'influence des bailleurs de fonds dans la mise en oeuvre des politiques économiques et de la politique budgétaire en République Démocratique du Congo, c'est reconnaître que celle-ci intervient à la suite de la crise d'endettement dans laquelle vit le pays. Aussi bien les bailleurs de fonds multilatéraux que bilatéraux, leur intervention croissante effective ou apparente dans la gestion publique découle de l'insoutenabilité de la dette publique extérieure. Il faut cependant noter que la RDC applique comme d'autres pays africains, les programmes d'ajustement structurels énoncés par le FMI et la Banque Mondiale.

Le pays a alors signé un protocole d'accords de réformes macroéconomiques, marqués notamment par le respect des différents équilibres monétaires et financiers. Il est demandé au pays de procéder notamment à une meilleure discipline budgétaire marquée par une restructuration de ses dépenses et de ses recettes. Les principales recettes de l'Etat étaient assises sur des variables instables comme le prix des matières premières et le taux de change du franc congolais. Aussi, les dépenses à l'instar de la masse salariale étant, par nature , une variable peu flexible à la baisse, son développement aurait dû être conçu à long terme, et donc en fonction des potentialités de croissance en volume . C'est à dire en adoptant un comportement plus prudent pour un pays soumis à des fluctuations des termes de l'échange qu'il ne peut maîtriser.

a) La prépondérance des institutions de Bretton woods.

Le laxisme dans la gestion publique va coûter très cher au pays lorsque celui-ci entre dans le cycle de reformes, surtout en termes de souveraineté des décisions budgétaires. Même l'Aide Publique au Développement est conditionnée par l'application de ces réformes. Les institutions de Bretton woods sont, en effet considérés comme les plus compétentes en matière d'analyse macro-économique, notamment monétaire et financière, de mise à jour des rigidités structurelles des différents secteurs de l'économie, et d'évaluation des capacités de financement nationales.

Alors que le FMI met surtout l'accent sur l'équilibre des agrégats monétaires et financiers, et sur le contrôle de la demande globale, la Banque Mondiale insiste davantage sur la restructuration des appareils productifs et administratifs, sur la formation d'un capital national, physique, social et humain et sur le renforcement de l'offre globale. Ces deux institutions jouent de facto un rôle de leader incontestable dans ces domaines, ce qui leur permet de débattre dans un dialogue permanent avec les gouvernements congolais, des orientations de la politique économique qui sont reprises dans des documents officiels.

b) les bailleurs de fonds bilatéraux solidaires des prescriptions du FMI et de la Banque Mondiale

Les autres bailleurs de fonds ont souvent la responsabilité d'animation des secteurs particuliers. Ainsi par exemple, l'Union Européenne assure le leadership dans le domaine des infrastructures. Ces interventions sectorielles s'intègrent dans le cadre macro-économique défini par les négociations entre les institutions de Bretton-Woods et le gouvernement congolais.

S'il est indéniable que les réformes structurelles sont indispensables En République Démocratique du Congo, plusieurs voix s'élèvent toutefois pour fustiger les mesures de ces institutions. En effet ces dernières ont tendance à considérer le développement comme le résultat d'une combinaison de techniques particulières issues des concepts et de démonstrations de la science économique et validées par des résultats des applications empiriques qui s'en déduisent. Plus généralement, les considérations sociales ou politiques qui reflètent les objectifs de cohésion sociale et d'internalisation des procédures économiques, sont souvent considérés comme secondaires par rapport à la recherche d'un sentier de croissance optimal, basé sur le respect des équilibres monétaire et financier et à la nécessité d'un taux de croissance élevé du PNB. Toutefois, la récente prise en compte des aspects de bonne gouvernance, de formation du capital humain, de préservation du capital social et de lutte contre la pauvreté permet d'infléchir cette vision dans un sens plus holistique.

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