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Draft sur la finance islamique

( Télécharger le fichier original )
par Madaniou DIEME
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Master 2010
  

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II. Notion de financement islamique

En termes simples, le financement correspond au transfert de ressources d'un ou de plusieurs agents économiques à capacité de financement vers un ou plusieurs agents à besoin de financement, donnant lieu à un remboursement dans le temps.

On parle d'autofinancement lorsque l'agent à capacité de financement correspond à l'agent à besoin de financement.

Le financement est direct lorsque l'agent à capacité de financement traite directement avec l'agent à besoin de financement sans intermédiaire, alors que le financement est indirect lorsque l'agent à capacité de financement transfère ses ressources à un intermédiaire financier (banque, mutuelle, poste ...) qui à son tour transfère les ressources à un agent à besoin de financement.

De cette définition, découle les 2 éléments essentiels sur lesquels la notion de financement repose : le transfert de ressources et l'échéance de remboursement.

Tout transfert de ressources dicté par la loi islamique est qualifié de financement islamique. Cette définition simpliste de la finance islamique englobe des notions telles que le riba, le partage des profits et des pertes, ...

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Si la finance conventionnelle repose sur l'intérêt, la finance islamique repose quant à elle sur l'interdiction du riba (équivalent de l'intérêt), du maysir (hasard), du gharar (incertitude ou spéculation), de l'investissement dans certains secteurs (tels que l'armement, la prostitution, les jeux de hasard, l'alcool, l'industrie porcine, ...).

L'Islam n'est pas contre le financement, ni le crédit et le prêt. Par contre, dans la civilisation islamique, le riba est prohibé, aussi petit soit-il. Cette notion essentielle de riba est plus large que le simple intérêt sur les prêts qu'accordent les banques. Elle inclut l'usure qui n'est rien d'autre que la rémunération de l'argent, l'achat de l'argent par l'argent. Le riba correspond à l'augmentation de la valeur de la monnaie dans le temps.

Dans la mesure où le financement d'une activité économique comporte des avantages et des risques, l'Islam considère comme riba toute rémunération garantie à l'une des parties contractantes, alors que l'autre partie assume à elle seule les risques liés à cet investissement.

En effet, la loi islamique interdit tout intérêt sur un prêt, que cela soit payé ou encaissé. Ce qui est permis, c'est le don que l'entrepreneur fait au prêteur après avoir remboursé le principal, à son consentement et que cela ne soit pas tacite ou explicite : c'est à son gré qu'il le fait et il n'est pas tenu obligé de le faire.

Même si la prise de risque est autorisée dans l'Islam, telle n'est pas le cas pour l'incertitude, la spéculation et le hasard. Le gharar est interdit dans les transactions par la loi musulmane. En effet, le gharar se définit comme la présence dans une transaction, d'un élément de déception : ignorance dans la nature ou le prix d'une marchandise. Cette peut notion englobe aussi les contrats basés sur des éléments imprévisibles. Par ailleurs, la tradition musulmane interdit aussi les contrats entachés d'éléments hasardeux (prohibition du maysir).

Dans la liste des restrictions, il y a enfin les secteurs haram (illicite) du point de vue de la tradition islamique. Parmi ces secteurs, il y a les industries du jeu, de l'armement, de l'alcool, de la pornographie, mais aussi les entreprises qui ne respectent pas les principes fondamentaux de la charia (par exemple entreprises à fort levier d'endettement).

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984