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Draft sur la finance islamique

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par Madaniou DIEME
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Master 2010
  

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III. Les sources de la finance islamique

La maximisation du rendement d'un investissement ou la minimisation des risques liés à cet investissement peuvent ne pas être les seuls aspects qui gouvernent un placement. Au-delà de ces considérations mathématiques, l'investisseur peut être tenté d'introduire dans la gestion de sa portefeuille, des critères extra économiques tels que la solidarité, la préservation de l'environnement, le respect de la nature humaine, le respect des convictions philosophiques ou religieuses. La finance islamique se classe dans cette dernière catégorie et se définit comme la finance qui se conforme aux prescriptions de la loi islamique : la charia.

La charia est « un ensemble de normes, de valeurs et de règles qui ont pour objectifs de s'assurer que les Hommes ont une vie conforme à la volonté divine. Elle constitue, de fait, le volet pratique de l'Islam et gouverne autant l'expression de la foi en Dieu (prière, jeûne, ablutions, ...) que les interactions politiques, sociales et économiques des Hommes » (Abdel

Maoula Chaar). Ainsi, la charia ne peut être confinée au simple respect des interdictions et des obligations.

Cette charia ou loi islamique, gouverne les interactions entre les Hommes et est bâtie sur un ensemble de textes : le Coran, la Sounnah et le Fiqh. Toute activité économique musulmane doit être conforme à ces règles et normes.

Le Coran est la parole traduite de Dieu. La Sounnah est la tradition du Prophète (PSL) ; elle traduit les recommandations de l'Islam en application et cerne les interactions entre les Hommes. Le Fiqh - constitué de qiyas (analogie), istihsan (préférence juridique), istislah (intérêt général), urf (coutumes et traditions) - est l'ensemble des explications du coran et de la Sounnah sur lesquelles il y a eu consensus.

IV. Les composantes du système financier islamique

Le champ d'application de la finance islamique est très large malgré la prohibition de l'intérêt. En effet, l'Islam accepte tout mode de financement qui respecte la loi islamique, principalement la prohibition du ribâ, du gharar (incertitude, spéculation) et du qimar (maysir = hasard).

La finance islamique a pour base un ensemble de produits financiers traditionnels et à partir desquels émergent plusieurs autres produits financiers respectant les prescriptions religieuses islamiques.

Les instruments financiers islamiques participatifs sont ceux qui se reflètent le plus l'image du principe de partage des profits et des pertes. Dans cette catégorie d'instruments, on peur distinguer la moudharaba et la moucharaka.

Les instruments financiers islamiques de financement se fondent sur une répartition équitable des risques et excluent l'utilisation du taux d'intérêt comme moyen de rémunération, la transaction portant sur un actif tangible. Parmi ces instruments, on peut citer les ventes à crédit, les ventes salam, le contrat ijarah, l'istisnâ.

Enfin, on peut citer le takaful qui est le contrat d'assurance mutuelle dans la liste des produits financiers islamique.

1. La moudharaba

C'est l'équivalent d'une société en commandite où le commanditaire (banque par exemple) apporte le capital financier et le commandité (entrepreneur par exemple) apporte son expertise. Dans ce type de contrat, la gestion est confiée à l'entrepreneur, alors que les actifs sont la propriété de l'apporteur de fonds.

Les profits sont partagés suivant un pourcentage défini à l'avance. S'il y a perte, le capitaliste perd son capital et l'entrepreneur perd son temps de travail. Dans le cas où la responsabilité émanerait du travailleur, il pourrait rembourser le capital au capitaliste.

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Le principe de moudharaba est simple : le capital est transformé en biens ou services qui sont ensuite vendus et le capital liquide est retrouvé, majoré de bénéfices. C'est ce bénéfice qui est partagé entre les parties contractantes.

Cette forme de financement met en exergue la complémentarité entre le capital humain et le capital financier. Dans la pratique, les bénéfices sont partagés selon les dispositions convenues à l'avance dans le contrat après que l'investisseur (rab al mal) ait recouvré ses fonds initiaux et que l'entrepreneur (moudarib) ait été acquitté de ses droits de gestion de l'affaire. Evidemment, il faut dans le contrat, que toutes ces dispositions soient mentionnées.

Ici, le montant perçu par le moudarib est lié au rendement de l'investissement. Ce mécanisme de gestion interne permet de réduire les coüts de gestion et incite l'entrepreneur à mieux gérer le projet. Ce type de contrat se focalise ainsi plus sur la rentabilité de l'investissement que sur la solvabilité du porteur de projet.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius