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Relations de crédit et coà»t de l'endettement: le cas des PME camerounaises

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par Jules TCHAMABE
Université de Yaoundé II - Diplôme d'études approfondies en sciences de gestion 2012
  

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1.2.1-) La microfinance : une « banque sur mesure » pour les PME

Progressivement, la diversification des activités assignées aux institutions de microfinance est devenue une évidence au fur et à mesure qu'on admettait la diversité des besoins des exclus. La microfinance a ainsi apporté des pratiques novatrices en termes de crédit bancaire, remettant en question toute la théorie économique sur le crédit. D'un simple outil de réduction de la pauvreté, elle a évolué vers le financement du développement économique grâce à leur proximité avec les entrepreneurs de terrain notamment les micro-entreprises et les PME (Lelart, 2006). Elle est devenue une source de financement complémentaire et/ou substituable de l'emprunt bancaire (Hugon, 1996)58. Cependant, le degré de substituabilité serait limité par plusieurs facteurs. Les IMF éprouvent de grandes difficultés à répondre aux besoins de financement des PME. L'essentiel des ressources collectées par celles-ci sont des ressources courtes. Contrairement aux banques commerciales, elles n'ont ni le pouvoir de création monétaire, ni accès à un refinancement à faible coût auprès des banques centrales. Leur refinancement, qui est ailleurs limité par le défaut de cautionnement et les coûts financiers, est assuré essentiellement par les banques commerciales. Cette carence en ressources à long terme contraint les institutions de microfinance dans leur capacité à étendre l'offre de crédit aux projets d'investissement. De plus, les coûts de gestion d'une multitude de petits prêts sont très importants, ce qui oblige les institutions à appliquer un taux d'intérêt généralement plus élevé que celui du secteur bancaire. S'ajoute à cela des contraintes beaucoup plus endogènes comme la forte exposition aux risques liés, notamment à l'imperfection du système d'information des IMF, aux carences en matière de gouvernance et à l'insuffisance de leurs dispositifs de gestion des risques et de contrôle interne.

Ces barrières au financement de l'investissement semblent de plus en plus levées avec l'entrée progressive dans la profession de banques commerciales. Pour Isern et Porteous

57 Ces associations peuvent être des coopératives, des caisses villageoises ou des fonds nationaux.

58 Les analyse de COBAC (2007, p. 72) montrent même qu'au plan individuel, « il a été observé que 27 établissements de microfinance localisés au Cameroun, au Congo, au Tchad et en RCA détiennent des encours de dépôts supérieurs à un milliard FCFA. Quant au niveau des crédits bruts, 21 EMF atteignent ou dépassent des encours qui ne correspondent plus à l'image «micro» des opérations de ce secteur. Cette catégorie d'établissements se rapproche de certaines banques en volume d'opérations réalisées.».

(2005), deux raisons semblent inciterr les banques à entrer sur ce marché: la rentabilité des activités microfinancières et l'augmentation de la concurrence à la suite des politiques de libéralisation du secteur bancaire intervenues pendant les années 1980. Les banques qui décident de s'implanter sur ce marché ont le choix entre diverses approches. Certaines banques pénètrent le marché directement en développant leurs opérations de détail pour atteindre un « micro-niveau » Pour ce faire, elles créent une unité interne ou une entreprise distincte, comme une société de services ou une institution financière spécialisée. D'autres choisissent une approche indirecte en travaillant avec des prestataires de microfinance existants.

Les caractéristiques spécifiques à chacun de ces différents substituts de l'offre bancaire traditionnel, suscitent l'interrogation de savoir quels peuvent être, en contexte camerounais, les différentes structures ou organismes capables de proposer de tels services aux entreprises en général et aux PME en particulier ?

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