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Pauvreté et fécondité des adolescents en Angola: une analyse comparative entre 2006 et 2010

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par Joà£o de Jésus Antà²nio Hebo HEBO
Institut de formation et de recherche démographiques - Master professionnel en démographie 2011
  

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1.1.3. Situation socioéconomique

Après avoir connu des fluctuations d'une amplitude considérable au cours des vingt dernières années due notamment aux années de guerre, la croissance de l'Angola a fortement augmenté ces dernières années. En effet, la fin de la guerre civile a déclenché une forte expansion économique stimulée par l'augmentation de la production et des cours du pétrole. De 2003 à 2008, les taux de croissance de l'Angola s'établissaient à 17 % en moyenne, aussi le pays s'est-il retrouvé à plusieurs reprises parmi les trois économies affichant la croissance la plus rapide au monde. Dès 2008, le plan de stabilité macroéconomique « assurée de l'intérieur » a permis de réduire l'inflation, laquelle est passée de plus de 70 % à 13 % ; d'accumuler des réserves, portant celles-ci à 18 milliards de dollars ; et de maîtriser la dette extérieure, qui s'établit à environ 13 % du PIB. Les abondantes recettes ont appuyé un vaste plan de reconstruction des infrastructures qui a permis au secteur privé non pétrolier d'afficher un taux de croissance supérieur à celui du secteur pétrolier au cours des cinq dernières années (tableau 1.1).

Tableau 1.1. : Principales tendances macroéconomiques

 

2005

2006

2007

2008

2009

2010

croissance PIB

20,6

18,8

20,3

13,4

0,7

5,9

croissance pétrole

23,1

13,1

20,3

13,3

0,9

5,0

croissance non pétrolier

14,1

27,5

20,1

14,8

8,2

6,6

Inflation

18,5

12,2

11,8

13,2

14

13,0

compte courant extérieure**

16,8

25,2

15,9

7,6

-5,2

2,7

ratio brut des couts fixe***

4,1

8,6

11,3

17,8

13,3

17,2

dette extérieure

39,9

16,8

12,5

11,4

21,1

22,2

compte financier***

6,5

6,6

14,2

14,3

-4,4

0,7

Source : gouvernement angolais et FMI 2010 ; *prévisions ; ** % du PIB ; *** en milliards de dollars.

Malgré ses recettes pétrolières importantes qui expliquent l'explosion de sa croissance, l'Angola reste confronté aux défis importants de la reconstruction de son agriculture et de son

Pauvreté et Fécondité des Adolescentes en Angola : Une Analyse Comparative entre 2006 et 2010.

industrie et plus largement à son incapacité actuelle à produire les biens et les services dont le pays a besoin. L'importation massive de ces derniers largement les excédents budgétaires obtenus grâce aux industries extractives. Par ailleurs la manne pétrolière bénéficie très peu à la population en raison de la faiblesse des liens entreille secteur pétrolier et le reste de l'économie, de son impact limité sur l'emploi (5% de la population est active dans le secteur primaire) et du manque de transparence dans la gestion de ses recettes. La contribution des autres secteurs d'activité à l'économie du pays peut être résumée comme suit: l'agriculture contribue à raison de 9,1 % (source : gouvernement angolais et FMI 2004) à la réalisation du PIB et occupe seulement 3% des terres arables. Elle a de fait été lourdement affectée par des années de guerre, en raison des difficultés d'approvisionnement en semence et en intrants, mais aussi du fait de la présence de mines sur l'ensemble du territoire (AFD, 2006). Cette situation explique pourquoi l'Angola souffre d'un grave déficit alimentaire (625 000 tonnes par an), poussant le pays à importer pour couvrir les trois quarts de ses besoins alimentaires ; le secteur des services contribue pour un quart à la production intérieure. Il s'est développé fortement en 2005, notamment dans le domaine de la téléphonie mobile et dans celui du secteur financier et bancaire2.

Malgré des résultats spectaculaires, avec une croissance parfois à deux chiffres ces dernières années, la situation sociale et humanitaire reste précaire. En effet, l'Angola se situait au166e et rang parmi 177e pays selon l'indicateur de développement humain en (2004), soit l'un des niveaux les plus élevés du monde. Le revenu de 740 USD par habitant est le reflet d'une économie dominée par le pétrole. En 2002, la mortalité infantile était de 154 pour 1 000 naissances vivantes, la mortalité au-dessous de 5 ans de 260 pour 1000 naissances vivantes et l'espérance de vie à la naissance de 41,5 ans pour les hommes et de 38,8 ans pour les femmes. En milieu rural, seulement un tiers des femmes sont alphabétisées, contre 69% des hommes. Il n'existe aucun recensement officiel depuis 1970, de sorte que tous les chiffres de la population reposent sur des projections. On estime que le pays compte 13,12 millions d'habitants, dont la moitié a moins de 15 ans.

Le niveau élevé de pauvreté dans un contexte de forte croissance économique montre qu'il y a une faible et sans doute inégale distribution des fruits de la croissance au sein de la population. La pauvreté frappe davantage les zones rurales, où 94% des ménages sont pauvres, comparés à 57% dans les villes, faute d`accès aux services essentiels et aux marchés,

2 Rapport enquête sur les opérations bancaires en Angola, 2006

10

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et suite à la destruction ou au vol des récoltes et du bétail. En 2002, 35% de la population vivaient en milieu urbain et il est difficile de savoir combien d'anciens ruraux sont retournés depuis dans les zones rurales.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984