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Pauvreté et fécondité des adolescents en Angola: une analyse comparative entre 2006 et 2010

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par Joà£o de Jésus Antà²nio Hebo HEBO
Institut de formation et de recherche démographiques - Master professionnel en démographie 2011
  

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1.2. Situation sanitaire en Angola

La guerre a eu un impact considérable sur tout le système de santé, notamment sur les infrastructures sanitaires physiques, les ressources humaines, les investissements et les ressources financières allouées au secteur. Selon l'Enquête par grappes à indicateurs multiples (MICSA) de l'UNICEF (2002), les taux de mortalité infantile et infanto-juvénile sont estimés respectivement de 170 et 250 pour 1000 respectivement. L'Angola se caractérise par un profil épidémiologique dominé à plus de 80% par le paludisme, les IST/VIH/ SIDA, la tuberculose, la trypanosomiase humaine africaine (maladie du sommeil), les maladies évitables par la vaccination et d'autres maladies parasitaires et infectieuses. Le paludisme qui est la première cause de morbidité serait à l'origine d'environ 200.000 décès par an. Quant à l'infection au VIH, le nombre annuel des personnes nouvellement infectées s'est multiplié par 6 entre 1990 et 2000 et au-delà dans les camps de cantonnement.

En décembre 2000, le nombre de personnes vivant avec le VIH était estimé à 284000 et celui des orphelins du SIDA à 37.000. Selon le PNLS (2000-2002), 8149 cas de SIDA ont été notifiés en 2000 dans tout le pays. L'augmentation des cas d'IST/tuberculose, facteurs favorisant la transmission du VIH, est en progression. La transfusion sanguine serait responsable d'environ 10% de toutes les infections. En ce qui concerne la Trypanosomiase humaine africaine (THA) qui était presque éradiquée, des foyers importants viennent de se réveiller dans plusieurs provinces. Elle constitue un autre problème majeur de santé. Publique en Angola. En l'an 2000, plus de 10000 personnes étaient atteintes par cette maladie. Chez les enfants de moins de cinq ans, le paludisme est la première cause de mortalité (70%), suivi par les maladies diarrhéiques (12%) et la rougeole (11%). Le taux de couverture vaccinale sur l'ensemble du pays est relativement moyen et ce du fait de l'inaccessibilité des zones de combat aux agents vaccinateurs. Selon le MICS, les taux de couverture vaccinales ont respectivement de: 40% pour le DTC 3; 53,5% pour la rougeole ; 62,2% pour le tétanos néonatal et de 62,3% pour la Polio 3.

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Pauvreté et Fécondité des Adolescentes en Angola : Une Analyse Comparative entre 2006 et 2010.

1.1.1. Programme de planification familiale

Le planning familial en Angola est intégré dans les actions de santé maternelle-infantile comptant avec l'aval du Gouvernement et de la société civile en général. En terme d'organigramme fonctionnel de la Direction Nationale de Santé Publique, le planning familial fait partie, à côté des programmes de suivi de grossesses et des accoucheuses traditionnelles, du Secteur de Santé Maternelle du Département National de Santé Materno-Infantile.

En somme, le programme de planning familial est tourné vers les objectifs de la meilleure santé maternelle et infantile, se basant fondamentalement à la provision de ressources et de services. Se référant à la Conférence Nationale de Maternité sans Risque, réalisée en Décembre 1991 et celle de 2000, la Conférence a tracé, entre autre les principales lignes stratégiques susceptibles de dynamiser le programme

En Angola, il n'existe pas de programme de santé reproductive telle qu' approuvée à la CIPD. Il existe cependant un programme intégré depuis 1985 qui se base sur les domaines et concepts délignés de la CIPD. Des politiques pour les services de santé Reproductive développées en 1995 sont en cours d'approvation, lesquelles seront un premier pas pour la systématisation et le développement des services de santé reproductive.

Le taux de la fécondité total continue constante, autour de 6,9 enfants par femmes jusqu'à la fim des annés 80. Selon les données du Ministère de la Santé, il y aurait en 1997, une estimation de 120 unités /services de santé en 15 provinces qui offrent de services de SMI/PF quasiment le double du nombre des unités existantes en 1991, concentrés dans les zones Urbaines. Cela représente un taux de couverture de planning familial très bas, évalué à 3%. Le principal moyen de réduction des taux de mortalité maternelle-infantile est à travers l'augmentation de cette couverture.

En 1995, on a évalué à 37% la couverture nationale de consultations pré-natales et les maternités ont couvert 15% du total d'accouchements. De données disponibles indiquent que 80% de tous les accouchements ont eu lieu à domicile et 2% seulement sont assistés pour les accoucheuses traditionnelles formées.Durante L'année de 2000 il y avait une projection de la population dont sa majeur partie (66%) était avec un âge inferieur de 25 ans. En 1996, la prévalence d'utilisation de méthodes contraceptives était de 17% (13% milien urbain et 4% milien rural) sit 3,5% d'utilisation de méthodes modernes.

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Pauvreté et Fécondité des Adolescentes en Angola : Une Analyse Comparative entre 2006 et 2010.

Concernant la santé reproductive des jeunes adolescents,les resultats d'une étude de connaissance des résultas, attitudes et pratiques (CAP), dans 7 Provinces, en 1996, montrent que l'activité sexuelle commence entre le groupes d'âge de 10 et 12 ans, avec 75% de jeunes actifs sexuellment âgés de 14 ans. Près de 58% des enterviewés étaient compris, avaient un comportement sexuel à haut risque. Seulement 17% des garçons avaient mentionné avoir enceinté une fille. La moitié des filles(14-20ans) qui etaient sexuellment actives, étaient déja mères d'enfant(s).

La prévalence des maladies sexuellement transmissibles/SIDA est méconue du fait de l'absence d'un système efficace d'information de santé. De 1985 à 2000, il a été relevé 5000 cas de HIV, le groupe le plus affecté étant celui de 20 à 39 ans d'âge. La transmission hétérosexuelle était le moyen le plus général de contracter le SIDA. La transmission mère-enfant est de l'ordre de 4% de cas. Entre 1989 et 1999 la prévalence du HIV a augmenté de 0.3% à 3.6%.Il existe une estimation de augmentation des personnes infectées de 49.000 à 189.000 dans la même période.

Cependant, les activités de suivi des grossesses organisées dans les centres de santé mère et enfants disséminés dans le pays, sont développées à travers les consultations prénatales. La couverture pré-natale estimée à 17%, se révèle faible. La proportion d'accouchements effectués dans les hôpitaux est de 15% et la débilité du système de référence fait que beaucoup d'accouchements eutocites surviennent dans les maternités spécialisées restant ainsi congestionnées avec la conséquente réduction de la qualité de services.

Il existe également un programme d'encadrement et de recyclage des accoucheuses traditionnelles, des femmes agents de la communauté qui assistent à 80% des accouchements extra-institutionnels ou domiciliaires. L'inaccessibilité des zones sanitaires qui rend difficile le recensement et la supervision de ces accoucheuses, le manque de stimulants réclamés par ces accoucheuses recyclées et le sous enregistrement des activités réalisées par ces dernières constituent les entraves majeures pour ce programme.

Malgré les 200.000 USD de contraceptifs annuellement reçus de l'IPPF et du FNUAP et du fonctionnement de près de 70 cliniques en 10 provinces jusqu'à la fin 1992, la couverture anticontraceptionnelle se révèle apparemment faible, le taux d'utilisation des contraceptifs modernes étant estimé à peine à 3% des femmes en âge féconde et en union (base de données provenant des centres opérationnels). Les utilisatrices potentielles sont estimées à près de 2,3 millions de femmes d'âge féconde en union. Cependant, il faut relever

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Pauvreté et Fécondité des Adolescentes en Angola : Une Analyse Comparative entre 2006 et 2010.

que, malgré le nombre réduit de services de PF, sa distribution suit, d'une manière générale, la distribution démographique du pays.

La disponibilité des anticonceptionnels dans les postes de service (arrivés au pays grâces aux donations de l'IPPF et à moindre échelle du FNUAP et de ASDI) dépend en grande mesure de facilités logistiques d'écoulement de ces derniers à partir du port et de l'aéroport de Luanda passant par les magasins centraux et provinciaux. La lenteur habituellement vérifiée dans ce processus fait malheuresement, que les détournements soient de fois importants ou de ruptures inopportunes de stock.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote