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Pauvreté et fécondité des adolescents en Angola: une analyse comparative entre 2006 et 2010

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par Joà£o de Jésus Antà²nio Hebo HEBO
Institut de formation et de recherche démographiques - Master professionnel en démographie 2011
  

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1.2.1. Organisation du système de santé

Le système national de santé angolaise est structuré en trois niveaux : central, provincial et périphérique. A chaque niveau, il existe des structures de gestion, des Structures de prestations des soins, des structures de formation et des unités de Recherches opérationnelles. Luanda, siège de toutes les institutions, héberge toutes les 5 structures sanitaires nationales qui sont relayées au niveau des provinces, puis des Municipalités et des communes .Le Ministère de la Santé (MS), niveau central, a une compétence stratégique de définition et de conduite de la politique générale et sectorielle de santé, de normalisation et de supervision, de la redistribution des ressources selon des critères de coordination de la coopération technique et d'harmonisation des règles de procédures.

Au niveau intermédiaire, la pyramide sanitaire comprend les hôpitaux provinciaux (HP) et les hôpitaux de municipalité (HM). Ces formations sanitaires de niveau Intermédiaire servent de structure de référence située au niveau de la capitale de la Province et de la municipalité (District sanitaire).Au niveau de la base, les centres de Santé (CS) et les postes de santé (PS) jouent le rôle de première référence, malgré l'absence de personnel ayant les qualifications requises, le manque d'équipements et de médicaments essentiels génériques. Cette structure pyramidale est accompagnée d'une réelle politique de déconcentration des responsabilités aux Délégations provinciales de Santé (DPS) au niveau des provinces et des municipalités. Selon la Direction nationale de la santé publique (DNSP), l'Angola compte trois Hôpitaux généraux et spécialisés à Luanda, 18 hôpitaux provinciaux, 228 hôpitaux de municipalité et environ 1453 postes et centres de santé. Compte tenu de la situation sociopolitique, environ 120 hôpitaux de municipalité et 706 postes et centres de santé sont effectivement fonctionnels. De 1980 à 2000, le nombre de lits a baissé, passant de 11918

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Pauvreté et Fécondité des Adolescentes en Angola : Une Analyse Comparative entre 2006 et 2010.

a7410 lits et l'on estime qu'environ 30% de la population vitamines de 5 kilomètres d'une structure sanitaire fonctionnelle.

Cependant l'équipement sanitaire est vétuste et les bâtiments présentent des signes de délabrement avancé, du fait de manque d'entretien préventif. Actuellement, en Angola, les secteurs privés et les ONG entretiennent un réseau dense et diversifié de centres de soins. Les grandes sociétés d'exploitation pétrolière et les grandes entreprises agro-industrielles gèrent des cliniques privées qui ont une clientèle limitée au personnel travaillant dans les dites entreprises et à leur famille. Le secteur privé Conventionnel reste concentré à Luanda et dans les capitales provinciales. Les structures Confessionnelles et caritatives sont plus présentes dans les municipalités, les communes et les zones rurales.Pendant ces années de guerre et du fait de la fermeture de plusieurs postes et centres de santé publics, les populations rurales ont recours à la médecine traditionnelle qui a non seulement remplacé la médecine conventionnelle, mais a joué un rôle important dans la délivrance des SSP par les plantes. Le MS qui encourage cette médecine en expansion vient de mettre en place un comité interministériel de réflexion afin de l'intégrer dans la politique nationale de santé.

Le MS qui compte environ 45000 cadres et agents de santé, toutes catégories confondues bénéficie d'une importante assistance technique étrangère. Les personnels non qualifiés (auxiliaires de santé et agents de santé communautaires) et administratifs représentent environ 55%. Les zones sur Baines sont les mieux dotées en personnel. Selon la direction national de ressource humaine (DNRH), sur les 656 médecins angolais, 85% sont en poste dans quatre provinces (Luanda, Huila, Cabinda et Benguela), et parmi les 85%, Luanda en compte 73% pour environ 30% de la population totale. En ce qui concerne les centres de formation, Il ya une Faculté de Médecine, relevant du Ministère d'Education, un Institut Supérieur des soins Infirmiers à Luanda, une Ecole Technique Professionnelle de Santé (ETPS) pilote à Lubango, 8 Ecoles des infirmiers spécialisés et environ 30 centres de formation d'auxiliaires de santé.

Le financement du secteur de la santé est assuré par l'Etat, le secteur privé, et les bailleurs de fonds (FAD, 2002). Toutefois ce système reste confronter à de nombreuses difficultés. Comme contraintes nous avons :

Pauvreté et Fécondité des Adolescentes en Angola : Une Analyse Comparative entre 2006 et 2010.

i) Une inorganisation du système : Les principaux facteurs sont l'absence d'une
définition harmonisée du contenu fonctionnel de chaque formation (PS, CS et HM3) et une déficience du système de référence et de contre-référence.

ii) Une résurgence des grandes endémies : la généralisation de la guerre et le manque de
structures de surveillance ont favorisé le relâchement du contrôle des vecteurs, du dépistage et de la surveillance épidémiologique, ce qui a entraîné une résurgence des grandes endémies.

iii) Une insuffisance qualitative et quantitative des ressources humaines : Plusieurs
décennies de crise sociopolitique ont eu pour conséquences : (a) la déserte du personnel des zones à risque et la fuite vers les zones de sécurité;(b )l'existence de déséquilibres qualitatifs et quantitatifs entre les provinces ; et (c) l'abandon de la gestion des PS et CS aux infirmiers auxiliaires sans formation adéquate.

iv) Une insuffisance des voies de communications : Toutes les provinces ne sont pas
encore facilement accessibles, du fait de la dissémination importante des mines anti personnelles.

Au terme de la description du contexte de la fécondité adolescente en Angola, nous retiendrons que les caractéristiques socio-économiques ainsi que les aspects juridiques peuvent favoriser l'entrée en vie fécondité des filles de 15 à 19 ans. Le prochain chapitre porte sur le cadre théorique.

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3Il s'agit respectivement de : Poste de santé; Centre de santé et Hôpital de municipalité

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo