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Les causes et les conséquences du phénomène des filles- mères au sein des familles de Kigali. Cas du secteur Nyamirambo (2000- 2010 )

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par Jean de Dieu NDAHIMANA
Université libre de Kigali Rwanda - Licence en démographie 2011
  

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2.2.2.6. Sexe des parents qui s'entretiennent avec leurs filles sur la sexualité

En effet, même si les parents de ces filles ont des entretiens non suffisant avec ces filles concernant la sexualité, on remarque que ces parents ne font pas ces entretiens au même niveau. Nous avons voulu savoir qui de ces parents essaient d'approcher leurs filles pour parler de la sexualité. Le tableau suivant nous aide à en savoir plus savoir.

Tableau 20 : Avis des enquêtées sur la suffisance du revenu dans leurs

Parents qui s'entretiennent avec

leurs filles sur la sexualité

Effectif

%

Père

5

21.7

Mère

18

78.3

Total

23

100

Source : Résultats de notre enquête, Janvier 2011

A partir du tableau ci haut, nous voyons que les mères occupent une place très importante dans l'entretien sur la sexualité avec leurs filles soit 78.3% des mères des filles interrogées. Ceci parce que les mères sont souvent avec leurs filles et sont considérés comme responsable de l'éducation des filles dans la culture Rwandaise. Il devient alors difficile pour les enfants sans mère ou encore des enfants avec des mères non instruites ou des mères avec des problèmes qui les hantent et ainsi ceci les empêche de se souvenir que l'éducation à la sexualité est très nécessaire pour la vie future des filles.

Les pères quant à eux se montrent non concernés par l'éducation sexuelle de leurs filles. Ils trouvent que cette tâche concerne les mères et c'est ce qui fait que quand une fille tombe enceinte, elle est traitée par sa mère. En fait, la mère est grondée par son mari lui disant qu'elle n'a pas fait son devoir d'éduquer la fille comme si ceci n'est pas son affaire.

Comme l'a constaté MUKUNZI, journaliste à Radio 10(2011), « pour de nombreux Rwandais parler de la sexualité en public ne se fait pas : "C'est l'émission là qui parle des sexes, qui revient ce matin ? Comment les gens autorisent-ils de telles émissions sataniques sur les ondes ?" ».Et pourquoi alors les suis-tu jusqu'au bout ?" se querellent deux jeunes coiffeurs de Nyamirambo. Ces émissions sont considérées comme Sataniques. Certains adultes sont conscients des méfaits de ce silence habituellement entretenu sur ces sujets : "Ma mère ne m'a jamais parlé de sexualité. Je m'informais auprès de mes amies qui, elles, me donnaient des informations approximatives", se souvient une femme de Kigali. "A la puberté, quand ma mère m'envoyait acheter pour elle des ouatex à la boutique, elle me disait 'va acheter le pain des grands' et je ne savais pas ce que c'était», confie cette fille de Mumena qui, ignorante, a considéré ses premières règles comme une malédiction. Ce manque d'informations a de lourdes conséquences : "La première fois que j'ai couché avec un garçon, j'ai été enceinte. La seconde fois aussi. J'ai mal découvert ma sexualité", regrette une femme de Ruhango, au Sud.

Le ministère de l'Éducation a pourtant un programme à l'école primaire pour apprendre aux élèves le fonctionnement de l'appareil reproducteur des hommes et des femmes. Mais les enseignants, esclaves de la culture du tabou, ont honte d'en parler. Dans une école primaire de Muhanga, les enseignants ont préféré confier à une femme expérimentée dans le domaine social le soin d'apprendre aux élèves à connaître leur corps.

"Si nous ne les informons pas, le monde les informera mal" "Il faut que les parents parlent à leurs enfants. Quand ils les laissent seuls, ils apprennent par imitation", tempête Komayombi Ismaël, 50 ans auteur de plusieurs livres sur l'éducation sexuelle. "J'ai écrit ces livres et je suis passé sur les antennes des radios pour donner ma contribution au changement de la société. Et, curieusement, ce ne sont pas les seuls jeunes qui sont intéressés mais aussi des familles."

Il est temps que les parents informent directement leurs enfants "parce que les temps ont changé", souligne une femme de Biryogo, à Kigali. "Si nous ne le faisons pas, dit-elle, le monde les informera mal. Fini le temps où les parents disaient à leurs enfants que les bébés sortent par le nombril, par exemple", Un cri d'alarme entendu par certains parents jeunes comme elle : "Moi, je donnerai des notions de sexualité à ma fille aînée dès qu'elle aura sept ans. Demain, elle peut être violée ou trompée par ses camarades ! Et puis si je ne l'informe pas, elle s'informera mal sur Internet !" Car on voit des enfants de l'école primaire dans les coins des cybercafés en train de regarder des photos ou des films pornographiques...

Les journalistes sont donc bien décidés à continuer leurs émissions. Emma Claudine Ntirenganya est très déterminée : "Je veux contribuer à la diminution des grossesses non désirées et responsabiliser plus les hommes parce qu'ils ont tendance à attribuer tout aux femmes."

Conclusion partielle

Pour clore notre deuxième chapitre, nous saisissons cette opportunité pour présenter le bilan de notre analyse pour voir si notre première hypothèse a été bien vérifiée.

Nous avons analysé les différentes causes du phénomène fille-mère tel que l'âge où nous avons vu que 53.3% des filles âgées de 15 à 19 ans tombent enceinte au bas âge .Ceci parce qu'elles ont été trompées par des adultes plus âgés qu'eux. Le faible niveau d'instruction est aussi une des causes de ce phénomène car 61.6% affirment avoir seulement fait l'école primaire ce qui signifierait le manque de connaissance sur la sexualité et 84% affirment n'avoir pas entendu parler de la sexualité qui n'est même pas parlée dans les familles. Les parents n'en parlent pas avec leurs enfants, ce qui pousse les jeunes filles à aller s'informer vers les voisins ou les amis de l'école.

Les filles orphelines sont victimes de ce phénomène car 32.4% des fille-mère déclarent être orphelines de deux parents. Les non orphelins qui ont des parents qui sont en grand nombre des agriculteurs (51.9%) qui n'ont pas assez de moyen de satisfaire leurs besoins primaire. L'emploi de ces fille est un autre handicap, car les sans emplois représentent 34.1% et sont plus exposées aux grossesses non désirées car elles cherchent comment survivre, et les autres qui travaillent comme domestiques représentent 18.1%.La pauvreté apparait donc comme la cause majeure du phénomène fille-mère car elle intervient pour 47.3% des cas des filles enquêtées, tandis que le viol intervient en deuxième lieu avec 33.7 % des cas.

Enfin, en nous appuyant sur ces résultats de notre enquête, nous pouvons affirmer que notre hypothèse selon laquelle Parmi les causes du phénomène fille-mère, où ont été alignés la pauvreté de familles et l'environnement social dans le quel évolue la famille, est vérifiée, confirmé et retenue.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo