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La gestion des risques dans le cadre des assurances- vie. Cas de la compagnie TRUST Assurances de Personnes (Alger )

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par Kais REKOUCHE
Ecole nationale supérieure de statistique et d'économie appliquée - Ingénieur en statistique option finance et actuariat 2011
  

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1.4 Cohérence des hypothèses

Le choix des scénarios de stress est arbitraire. Ce point faible des outils de 2e génération est cependant moins important qu'il n'y paraît. Le réalisme ou la vraisemblance d'un scénario de stress testing ne constitue qu'un aspect de l'objectif du scénario qui est le calcul d'une provision prudentielle.

En revanche, il est nécessaire que le scénario financier soit combiné avec des hypothèses cohérentes concernant la politique de l'assureur et le comportement des assurés. Dans le cas contraire, les problèmes actif-passif potentiels liés à la hausse des taux ne seront pas convenablement identifiés, et l'exercice de simulation deviendra sans intérêt et susceptible de produire des conclusions erronées.

Les hypothèses cohérentes dont il est question portent sur :

> la politique financière de l'assureur,

> la politique de rémunération des contrats (taux servis),

> le comportement des assurés (souscription, rachats anticipés, prorogations, etc.).

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Chapitre II : Réassurance & Gestion actif-passif

a) Politique financière

Dans le cadre des outils de 2e génération, la question financière n'est plus limitée au choix de la durée des investissements obligataires.

a.1 Allocation d'actifs

Selon la sophistication du modèle, la description de la politique financière peut être plus ou moins détaillée. Au minimum, il faut traiter, canton par canton, des éléments suivants :

> la répartition par grandes classes d'actifs (immobilier, monétaire, obligations, actions),

> la durée des investissements obligataires.

Ces éléments sont véritablement représentatifs de la stratégie de l'assureur, et globalement désignés sous l'appellation de politique d'allocation d'actifs, ou d'allocation stratégique des actifs.

Il est important de ne pas oublier que la durée et la structure des placements obligataires fait intégralement partie de la stratégie financière, même si elle n'est pas l'unique objet de la recherche de l'adéquation actif-passif.

Cependant, la notion d'allocation d'actifs est plus complexe que ne le laisse entendre la définition ci-dessus car elle présente en fait deux aspects :

> Elle est représentée implicitement par la composition initiale des actifs de chaque canton, qui est une donnée du modèle,

> Il faut préciser la politique d'investissement (ou de désinvestissement) liée aux cash-flows du canton.

a.2 Restructuration d'un portefeuille financier

La mise en oeuvre d'une allocation d'actifs est un aspect tactique important, pour lequel les modèles de 2e génération peuvent apporter une aide précieuse. Si la modélisation de l'actif est suffisamment détaillée, il est possible, non seulement, de tester si telle allocation est meilleure que telle autre, mais aussi de projeter les conséquences comptables du passage de l'allocation actuelle à une allocation préconisée.

Il est rarement possible de modifier radicalement la composition de son portefeuille sans créer une cascade de conséquences comptables parfois significatives. Les simulations permettent de mesurer si ces conséquences sont supportables. Le cas échéant, elles donnent des indications conduisant à reporter la restructuration du portefeuille.

b) Le comportement des assurés

Le comportement des clients est un facteur clé, dans la projection des résultats. Ce comportement intervient naturellement dans un modèle dynamique via l'hypothèse de

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Chapitre II : Réassurance & Gestion actif-passif

production, qui détermine les primes futures. Mais même dans le cadre d'une analyse purement statique, le comportement des clients en matière de rachat, de transfert ou de prorogation, influence considérablement les résultats et les cash-flows du passif.

On peut constater statistiquement, que le comportement de la clientèle diffère fortement selon ses caractéristiques socioprofessionnelles, patrimoine, âge, profession, ainsi que le mode de commercialisation des contrats. La difficulté est que ce comportement des assurés est fluctuant et dépendant du contexte des marchés.

Toute l'expérience de l'analyste actif-passif doit donc être mobilisée pour bâtir des hypothèses cohérentes. Il faut commencer par l'étude statistique du comportement normal des assurées. Il s'agit par exemple de mesurer régulièrement les taux de rachats anticipés en fonction :

> du type de contrat,

> de l'ancienneté du contrat,

> de l'âge du client,

> du montant de l'épargne,

> et du réseau de commercialisation.

On peut en déduire un classement des clients selon leur degré plus ou moins élevé de sensibilité supposée à un écart entre les taux servis et les taux concurrentiels.

Les conséquences des scénarios économiques sur les comportements des assurés de la compagnie d'assurance, dans le cas d'une hausse des taux, se traduisent par la dégradation de la situation concurrentielle de la compagnie, avec comme conséquence la baisse de la production ainsi qu'une hausse des rachats anticipés. Une baisse aura l'effet inverse.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand