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Processus électoral et contestation de résultat en Afrique subsaharienne. Cas de la RDC

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par Beevens Tambwe Mwimba
Université de Kalémie - Graduat 2012
  

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CONCLUSION GENERALE

Ce travail nous a donné l'occasion de faire des analyses et des propositions en vue de contribuer à l'amélioration des processus de désignation des gouvernants en Afrique noire, en particulier en RDC. Pour cela, nous nous sommes attelé à faire le bilan de la pratique de démocratie électorale depuis 2006 et 2011 jusqu'à nos jours. Deux questions fondamentales ont retenu notre attention au cours de notre réflexion, celle de savoir : est-ce que la RDC participe-t-elle à la légitimation de pouvoir politique à travers les deux exercices démocratiques, et La deuxième est de savoir : pourquoi les élections en Afrique subsaharienne sont-elles contestées. La participation électorale est un droit politique fondamental. En effet, il a pour objet l'association des citoyens à la gestion des affaires de la cité et bénéficie d'une protection constitutionnelle. Plus qu'un droit, il s'agit d'un pouvoir reconnu aux citoyens pour leur permettre de désigner souverainement ceux qui doivent les représenter et agir en leurs lieux et places. Aussi, les nouvelles législations réhabilitent-elles les principes de la démocratie électorale, autrement dit les règles indispensables à des élections concurrentielles libres dans un système multi partisan.

Mais, à elles seules, les règles consacrées ne suffisent pas. L'enracinement de la démocratie postule des institutions capables de porter l'idéal démocratique. Qu'en est-il donc des organes électoraux ? L'analyse des dispositions des lois y afférentes laisse entrevoir un effort de création d'organes électoraux fiables. Dans l'ensemble, l'adhésion commune aux normes internationales s'est accompagnée de la création de systèmes de gestion qui, a priori, offrent des garanties de transparence et d'honnêteté électorales. La gestion des processus électoraux incombe à des structures placées sous des contrôles aussi bien administratif, politique que juridictionnel.

Toutefois, insuffisance des garanties administratives et juridictionnelles, l'influence négative de l'analphabétisme et de la pauvreté ont fait que la pratique électorale est loin d'être rassurante pour l'avenir de la démocratie en Afrique subsaharienne en particulier en RDC. Elle est contraire aux exigences du droit de suffrage. L'universalité, l'égalité et la sincérité du vote sont massivement violées tant par les organes chargés de la mise en oeuvre des processus électoraux que par les titulaires du droit. Pire, les mascarades électorales semblent se généraliser, car les tripatouillages des résultats électoraux s'observent même dans les pays que l'on considère comme des labels démocratiques à savoir le Bénin, le Sénégal et la RDC. Ceci entraîne une méfiance croissant des populations pour le vote. La conséquence probable de cette pratique électorale est le reflux démocratique car, la défaillance de la participation électorale est susceptible d'entraîner le recours aux moyens de participation protestataire.

Afin de renverser cette tendance peu favorable à l'enracinement de la démocratie, il est indispensable de procéder non seulement à des réformes institutionnelles au niveau de l'administration électorale et de la justice constitutionnelle mais surtout au relèvement du niveau de conscience démocratique des populations. Aussi l'assistance internationale en matière électorale si elle est harmonisée et débarrassée de ses tares, contribuera-t-il à rendre crédible et sincère les scrutins organisés en Afrique noire, en particulier en RDC.

« Toute réforme s'appuie sur la dénonciation d'un abus, toute idée nouvelle repose sur l'insuffisance démontrée de l'ancienne ». Une nouvelle politique ne se conçoit donc pas sans un bilan minutieux de celle menée auparavant. En fin, nous pensons que nous n'avons abordé tous les aspects possibles, car le monde scientifique est très vaste. Ce faisant, nous laissons du moins une ouverture pour tous ce qui désire à l'avenir poursuivre les mêmes analyses.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius