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La maladie de Basedow: rôle du système immunitaire

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par Karim CHAJAI
Université Abdelmalek EssaàŻdi ; faculté des sciences Tétouan - Licence d'études fondamentales en sciences de la vie biologie cellulaire et moléculaire 2013
  

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1.2. Mécanismes d'attaque 

Il est clair maintenant qu'une MAI survient lorsqu'une réponse immunitaire adaptative spécifique se développe contre les Ag du "soi". La conséquence normale d'une réponse immunitaire adaptative contre un Ag étranger est l'élimination de l'Ag de l'organisme. Les cellules infectées par un virus, par exemple, sont détruites par les cellules T cytotoxiques (Tc), tandis que les Ag solubles sont éliminées par la formation de complexe Ag-Ac, qui sont pris en charge par des cellules du système des phagocytes mononucléaires comme les macrophages. Cependant, lorsqu'une réponse immunitaire adaptative se développe contre les Ag du "soi", il est généralement impossible pour les mécanismes effecteurs de l'immunité d'éliminer complètement l'Ag, et c'est ainsi qu'une réponse prolongée apparaît, en plus d'un apport constant de nouveaux auto-Ag, ce qui amplifie la réponse. Mais, il existe une exception à cette règle, le diabète insulinodépendant de type I, pour lequel la réponse auto-immune détruit complètement l'organe cible ce qui aboutit à l'incapacité de produire l'insuline. Le manque d'insuline est à son tour responsable du phénotype du diabète. La conséquence en est l'induction par les voies effectrices de l'immunité de lésions tissulaires inflammatoires chroniques qui peuvent s'avérer mortelles. Les mécanismes de lésion tissulaire dans les MAI sont par essence les mêmes que ceux opérant dans l'immunité protectrice (Janeway et Travers, 2003).

Les lésions tissulaires peuvent être liées aux actions effectrices des cellules B et T. L'Ag, ou le groupe d'Ag, contre lequel la réponse auto-immune est dirigée et le mécanisme par lequel le tissu qui porte l'Ag est endommagé, détermine à la fois la pathogénie et l'expression clinique de la maladie (Janeway et Travers, 2003).

Dans une réaction protectrice, les réponses immunitaires adaptatives commencent par l'activation de cellules T spécifiques de l'Ag. Il semble que l'auto-immunité soit amorcée de la même façon. Les réponses des cellules T envers les Ag du "soi" sont responsables d'atteintes tissulaires directes ou indirectes. Les réponses des cellules Tc et l'activation inopportune des macrophages par les cellules TH1 peuvent provoquer d'importantes lésions tissulaires, tandis qu'une stimulation inappropriée des cellules B auto-réactives par des cellules T peut mener à la production d'auto-Ac nocifs. Ainsi, les lésions tissulaires auto-immunes peuvent être causées par des Ac (hypersensibilité de types II et III), par des macrophages activés par les LT CD4+ ou par des LT cytotoxiques (hypersensibilité de type IV). L'un ou l'autre des mécanismes prédomine dans la plupart des MAI, mais les lésions causées par les Ac et par l'immunité cellulaire se superposent souvent : cas des maladies à complexe immuns (hypersensibilité de type III) ( Janeway et Travers, 2003 ; Chapel et al., 2004).

Les MAI peuvent être regroupées selon le type de réponse immunitaire et le mécanisme qui provoque les lésions tissulaires (Tab.2.). Les mécanismes immuno-pathologiques sont provoqués par des réactions d'hypersensibilité. Plusieurs mécanismes interviennent en parallèle dans beaucoup de MAI, comme l'illustre bien l'arthrite rhumatoïde, par exemple, dont la pathogénie relève de plus d'une catégorie de mécanismes immuno-pathologiques ( Janeway et Travers, 2003).

Les auto-Ac peuvent également être pathogènes en se liant à des sites fonctionnels d'Ag du "soi", comme des récepteurs hormonaux, des récepteurs de neurotransmetteurs et des protéines plasmatiques. Ces auto-Ac imitent ou bloquent l'action du ligand endogène de la protéine du "soi", et ainsi causent des anomalies de fonction sans nécessairement entrainer une inflammation ou des lésions tissulaires, comme ce qui ce passe, particulièrement, dans le système endocrinien (Chapel et al., 2004). En général, il est admis que les lésions tissulaires auto-immunes ne peuvent être causées par des auto-Ac que lorsque ceux-ci reconnaissent un Ag qui est libre dans le liquide extracellulaire ou exprimé à la surface de cellules. Cependant, il a été constaté, qu'in vitro, certains Ac dirigés contre des Ag intracellulaires étaient capables de pénétrer dans des cellules vivantes et de perturber leur fonction. L'importance de ce mécanisme pathogénique dans les MAI demeure, toutefois, inconnue (Chapel et Al,. 2004).

Tableau. 2. Maladie auto-immune classée par type de mécanisme de lesion tissulaire ( Janeway et Travers, 2003 ; Parham, 2003).

Certaines maladies auto-immunes classées suivants leurs mécanismes immunopathogéniques

Maladie auto-immune

Autoantigène

conséquence

Anticorps dirigés contre des antigènes de la surface cellulaire ou de la matrice extracellulaire (Type II)

Antigène des groupes sanguins Rh, antigène I

Destruction des globules rouges par le complément et les phagocytes FcR+, anémie

 
 
 

Intégrine GpIIb : IIIa des plaquettes

Saignements anormaux

 
 
 

Domaine non-collagènes du collagène de type 4 des membranes basales

Glomérulonéphrites, hémorragie pulmonaire

 
 
 

Cadhérine épidermique

Vésicules cutanées (lésions bulleuses de la peau) 

 
 
 

Récepteur de l'acétylcholine

Faiblesse progressive

 
 
 

Antigènes de la paroi des streptocoques Les anticorps réagissent avec le muscle cardiaque

Arthrite, myocardite, cicatrices persistantes des valvules cardiaques

 
 
 

maladie induite par des complexes immuns (Type III)

Complexes de facteurs rhumatoïdes IgG (avec ou sans antigènes de l'éhpatite C)

Vasculite systémique

 
 
 

ADN, histones, ribosomes, SnRNP, ScRNP

Glomérulonéphrite, vasculite, arthrite

 
 
 

Complexes de facteurs rhumatoïdes IgG

Arthrite

 
 
 

maladie induite par les cellules T (Type IV)

Antigène de la cellule â du pancréas

Destruction des cellules â

 
 
 

Antigène inconnu de la synovie des articulations

Inflammation et destruction des articulations

 
 
 

Protéine basique de la myéline protéolipide, glycoprotéine des oligodendrocytes

Invasion du cerveau par des cellules T CD4+, faiblesse

 
 
 

SnRNP : petites ribonucléoprotéines nucléaires ; ScRNP : petites ribonucléoprotéines cytoplasmiques ; GpIIb/IIIa : inhibiteurs de la glycoproteine membranaire iib-iiia ; Rh : Rhisus

Des auto-Ac peuvent également être pathogènes en se liant à des sites fonctionnels d'Ag du "soi". Le R-TSH, situé à la surface des cellules de la glande thyroïde, constitue un bon exemple où les TRAK perturbent le déroulement normal de la thyroïde en imitant l'action du ligand endogène de ce récepteur. Chez la plupart des personnes présentant les symptômes de la maladie de Basedow, le sérum présente une quantité élevée de ces types d'auto-Ac ce qui suggère que ce phénomène est à la base de la maladie de Basedow.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand