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La maladie de Basedow: rôle du système immunitaire

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par Karim CHAJAI
Université Abdelmalek EssaàŻdi ; faculté des sciences Tétouan - Licence d'études fondamentales en sciences de la vie biologie cellulaire et moléculaire 2013
  

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2.3. Mode de fonctionnement et hormones thyroïdiennes

Comme toutes les glandes endocrines, la thyroïde sécrète des hormones qui sont déversées dans le sang. Celles-ci jouent un rôle central car elles contrôlent et régulent l'ensemble du métabolisme. Les hormones sont, en fait, des messagers chimiques, produits en très petite quantité par des cellules spécifiques concentrées dans les glandes (les thyrocytes T dans la glande thyroïde). Chaque hormone délivre son message à un type de tissu particulier possédant des récepteurs capables de le recevoir et de le déchiffrer. A la manière d'une clé s'insérant dans une serrure, l'hormone « ouvre » alors la porte de la cellule et y déclenche une série de réactions. Chaque hormone possède ainsi ses cellules-cibles. Celles des HT sont très nombreuses et concernent un grand nombre de tissus (Nys, 2012).

La thyroïde fabrique ses hormones à partir d'une substance majeure, l'iode, qui nous est apportée par l'alimentation. Cette glande renferme d'ailleurs une bonne partie de nos réserves en iode (environ 20%). Elle produit deux types d'hormones : Les T4 qui représentent 80% de la production thyroïdienne, et les T3 qui constituent les 20% restants.

2.3.1. Structure des hormones thyroïdiennes

Les HT T3 et T4 contiennent, respectivement, 3 et 4 atomes d'iode, sont fabriquées par les cellules folliculaires, et possèdent une structure organique commune : la thyronine, dérivant de l'acide aminé tyrosine et comprenant deux cycles phénols réunis par un pont diphényl-éther. Ils ne diffèrent que par le nombre et la position des atomes d'iode qu'elles portent (Wémeau, 2011).

Figure. 5. Structures des hormones thyroïdiennes, (Wémeau, 2011).

2.3.2. Mode de fonctionnement des follicules et synthèses des hormones thyroïdiennes

Les cellules folliculaires sont intimement liées et doivent donc être traitées ensemble (Fig. 6.). Les thyrocytes T ne fabriquent, cependant, pas directement les deux hormones mais bien une glycoprotéine, la thyroglobuline (Tg), dans laquelle les précurseurs hormonaux font partie intégrante de la chaine peptidique sans pourtant avoir déjà fixé l'iode. La Tg est expulsée par exocytose vers la lumière du follicule où elle s'accumule. L'ensemble de ces processus de synthèse et de transport est lié à la présence d'un réticulum endoplasmique granuleux bien développé, d'appareils golgiens, de nombreuses petites vésicules dans le cytoplasme apical et de jonctions serrées entre les thyrocytes T (verouillage de la lumière du follicule à l'encontre de l'interstitium) (Renate, 2008).

Les thyrocytes T de l'épithélium folliculaire se caractérisent par leur capacité à accumuler l'iodure dans leur cytoplasme au moyen d'un transporteur à symport (ou symporteur) Na+ /I- (NIS) (Fig.6.). La concentration en iodure libre est jusqu'à 40 fois plus élevée que celle du plasma. La captation de l'iodure est indirectement réalisée par la Na+/K+-ATPase. L'iodure est transféré dans la lumière du follicule grâce à la présence dans le plasmalemme apical d'un transporteur anionique, la pendrine. Il y est oxydé (éventuellement sous forme de radicaux I0 d'iode ou d'ions iodonium I*) pour permettre l'ioduration des résidus tyrosyle de la Tg. La T3 et la T4 résultent du couplage de résidus tyrosyle de la Tg. Toutes les étapes de la transformation (oxydation, ioduration et couplage) sont catalysées par une enzyme membranaire du plasmalemme basal, la thyroperoxydase (TPO), dont les nombreuses microvillosités augmentent la surface (Renate, 2008).

La sécrétion des hormones dans le sang passe par les stades suivants : endocytose de colloïde par les thyrocytes T (contenant de ce fait des vésicules d'endocytose et de « gouttelettes » de colloïde plus grandes dans leur cytoplasme apical), fusion des vésicules avec des lysosomes, dégagement des hormones T3 et T4 par découpage protéolytique de la Tg. Et, enfin, sortie des hormones de la cellule (Renate, 2008).

Figure. 6. Thyrocytes T dans l'épithélium des follicules thyroidiens, (Renate, 2008).

a Ultrastructure (rat, x 6 000).

b Schéma simplifié du fonctionnement.

Coll colloïde ; Go appareil golgien ; Lys lysosomes ; mv microvillosités ; NIS symporteur Na+/I- ; Reg réticulum endoplasmique granuleux ; TG thyroglobuline ; tj jonction serrée ; TPO thyropyroxydase ; TSH-R récepteur à la TSH

A gauche, formation des hormones : le précurseur protéique (thyroglobuline) est synthétisé dans le Reg, emballé dans des vésicules golgiennes et transféré dans la lumière du follicule par exocytose ; les ions d'iodure I- sont captés par un symporteur Na+/I- et transportés dans la lumière par un transporteur anionique (pendrine) ; TPO du plasmalemme apical catalyse l'oxydation de l'iodure, de même que l'ioduration et le couplage des résidus tyrosyle.

A droite, sécrétion des hormones : endocytose de la thyroglobuline iodurée, fusion des vésicules d'endocytose avec des lysosomes et dégagement protéolytiques des hormones T3 et T4 qui traversent passivement le plasmalemme basal.

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