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Stratégie de croissance des unités territoriales du Cameroun, production décentralisée d'électricité

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par Alain Innocent LEKA
Institut panafricain pour le développement en Afrique Centrale - Diplôme d'études supérieures spécialisées en planification, programmation et gestion du développement  2012
  

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CONCLUSION

Les exigences énergétiques au sein de la zone CEMAC, obligent les gouvernements à prendre plus d'initiatives afin de couvrir les besoins présents et futures de la sous-région. La politique de libre d'échange déjà effective, nous améne à penser que le marcher énergétique de le CEMAC demeure une opportunité d'investissement pour les opérateurs économiques à la recherche de nouveaux marchés. Nous déplorons à la lecture des textes et projets d'intégration économique, les colloques et les seminaires demeurent la chose la plus partagée et non la mise en oeuvre des décisions adoptées lors de ces rencontres au sommet avec les experts nationaux et internationaux. Avec le systéme de production centralisée actuellement en vigueur, les projets d'électrification rurale sont toujours en cours de réalisation ou déjà executés avec un systéme de raccordement au réseau centrale. Mais cette forme d'électrification des population locale ayant ses limites, une nouvelle vision conduite vers une modernisation du réseau électrique de la sous-région avec des technologie modernes intégrant des production décentralisées font leur immertion ce qui obligera la reorganisation du réseau électrique sachant qu'en le rendant concurent face aux autres, l'ouverture du marché de l'énergie électrique de la zone CEMAC semble être une obligation naturelle.

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CHAPITRE II : Production décentralisée et centralisée de l'énergie
électrique pour une croissance économique locale.

INTRODUCTION

La production de l'énergie pour des raisons de développement est un processus qui nécessite la mise au point d'une stratégie visant à accroitre la qualité des services favorables à booster l'essor économique d'un Etat ou d'une collectivité, mais aussi faciliter les conditions de vie des populations tout en améliorant les conditions de vie sociale élementaire. Dans ce chapitre, nous portons un regard sur le systéme de production de l'énergie électrique à travers le processus de production décentralisée ou centralisée devant conduire à la croissance économique local. L'influence de chaque mode de production sur le systéme d'électrification rurale principalement au Cameroun de maniére générale dans les pays de la CEMAC.

II.1. STRATEGIE DE PRODUCTION CENTRALISEE D'ENERGIE ELECTRIQUE POUR UNE CROISSANCE ECONOMIQUE LOCALE

Le Cameroun ainsi que beaucoup de pays de la CEMAC ont encore le mode production centralisée de l'énergie électrique. Celui-ci consiste en la production de l'énergie électrique par des centrales électriques très puissantes en majorité hydroéléctrique ou thermique. Celle-ci installée sur un site de production est interconnectée à d'autres sites grace aux postes d'interconnexion afin d'assurer un dispashing sur l'ensemble du territoire l'énergie nécessaire pour satisfaire la consommation.

Les productions centralisées d'électricité reposent, pour l'essentiel, sur trois types de centrales :

les centrales thermiques, les centrales hydrauliques, les centrales nucléaires .

Pour assurer un meilleur approvisionnement en énergie électrique vers les consommateur, une planification nationale de l'énergie électrique est élaborée. Elle ne tient pas compte simplement de la quantité d'énergie annuelle de telle ou telle centrale, il faut en plus que cette énergie soit fournie aux bons moments.

L'extension du réseau électrique constitue la solution la plus évidente pour la connexion de nouvelles habitations. Par définition, l'électricité est produite de façon centralisée à l'aide de centrales et est distribuée à l'aide de lignes haute, moyenne et basse tension. La mise en place d'une nouvelle ligne électrique ne se justifie que si la densité de consommation (en kWh/km2) de la zone desservie est suffisante. Cette condition est problématique dans les zones rurales des pays en développement, où la consommation individuelle et la densité de population sont très faibles, ce qui rend l'extension du réseau peu intéressante économiquement. Historiquement, l'électrification rurale s'est effectuée majoritairement au travers de la production centralisée. Les subsides pour l'électrification rurale ont également été principalement dirigés vers l'extension du réseau électrique. Cependant, les avancées technologiques en matière de production décentralisée permettent aujourd'hui de rendre ces technologies compétitives, même si leur utilisation implique des approches et des modes d'appropriation complètement différents.

Trois niveaux de centralisation peuvent être distingués :

? La production centralisée : Dans ce cas, une centrale de taille importante (typiquement

plusieurs centaines de kW) produit le courant à une tension de quelques dizaines de kV qui est ensuite distribué à l'aide de lignes moyenne tension. À l'autre bout de ces lignes moyenne tension, des sous-stations sont installées qui convertissent le courant à la tension d'utilisation. Les lignes basse tension connectent ces sous-stations à l'utilisateur final. La production centralisée possède généralement un rendement élevé (dû aux effets d'échelle). Les principaux inconvénients de cette

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solution proviennent des lignes électriques : coût élevé (environ 40 000 €/km de moyenne tension pour l'Afrique de l'Ouest, environ 50 000 €/km pour l'Inde, pertes en lignes importantes (plus de 20 % dans certains pays en développement) ou encore connexions sauvages augmentent considérablement le coût du kWh électrique.

? Le mini-grid couvre les besoins d'une communauté ou d'un village et constitue en ce sens

une solution intermédiaire entre solutions centralisées et décentralisées. Un générateur est installé et fournit l'électricité au travers d'un mini-réseau électrique basse tension. Généralement les mini-grid sont alimentés par des générateurs diesel ou des petites centrales hydroélectriques. Il est cependant tout-à-fait envisageable de les alimenter par du photovoltaïque, de la biomasse ou de l'éolien. Ce système est bien adapté à l'hybridation (combinaison de panneaux PV et d'un générateur diesel par exemple). Il requiert généralement une certaine capacité de stockage (batteries) et permet, outre l'électrification individuelle, d'alimenter des installations communautaires telles que l'éclairage publique.

? La production décentralisée individuelle vise à couvrir les besoins d'un ménage, ou d'une

habitation non reliée au réseau électrique. Les systèmes les plus courants sont le générateur diesel, les panneaux photovoltaïques ou la gazéification de la biomasse. Dans le cas du photovoltaïque, un système de stockage (batteries électriques) doit être prévu afin de compenser le décalage entre la demande et l'intensité de la radiation solaire.

2.1.1. Influence de la production centralisée sur Les collectivités locale

Les programmes d'électrification rurale sont toujours définis dans le cadre d'un plan de développement de d'électrification rurale. Puis pour un besoin de planification énergetique nationale, il est élaboré un plan nationale de développement du secteur de l'électricité. Dans la plus part des cas, ces projets d'électrification rurale sont fiancés par des bailleurs de fond. Pour béneficier d'une alimentation en énergie électrique, la collectivité territoriale doit être raccordée au réseau de distribution national de l'énergie électrique et devient vulnérable à tous les phénoménes pouvant perturber le réseau. L'exemple est celui du projet financé par la coopération Cameroun-Banque Mondiale. C'est un projet de développement du secteur de l'énergie désigné PDSE, d'un montant total estimé à 65 millions de dollars US. Il importe de remarquer qu'il s'agit des projets à caractére national qui présentent la vision du Cameroun dans le domaine de la production en énergie électrique. C'est un document qui connait des revisions fréquentes et la plus recente porte sur l'appel à manifestation en vue de la mise à jour du PDER pour une période de 15 à 20 ans. Dans sont contenu, le PDSE souléve l'aspect du mécanisme de financement du secteur de l'ER et pour cela il préconise la création du Fond d'Electrification Rural au sein l'Agence d'Electrification Rurale (AER). Les agences électrification rurales (AER) sont au coeur des nouvelles stratégies de développement de l'électrification rurale en Afrique, avec les missions suivantes :

Stimuler la demande et l'offre de services d'électrification rurale par une large information des partenaires potentiels publics et privés ;

Orienter les opérateurs vers des solutions novatrices et au moindre coût ;

Établir le programme annuel de développement de l'électrification rurale et en assurer l'accompagnement et le suivi ;

Gérer les relations avec les bailleurs de fonds ainsi que le mécanisme de financement des investissements d'électrification rurale ;

Veiller à l'exécution des conventions conclues dans le respect des règles et des normes ;

Assurer pour le Ministère de l'énergie la maîtrise d'ouvrage déléguée pour l'exécution des Programmes Prioritaires d'Électrification Rurale (PPER) ;

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Promouvoir enfin les projets d'Électrification Rurale d'Initiative Locale (ERIL) en les appuyant au plan technique et financier.

2.1.1.1. Le fond d'électrification rurale au service des collectivités locales

Afin de lutter contre la pauvreté, le gouvernement avec ses partenaires au développement ont élaboré la stratégie de financement de l'électrification rurale (ER). Pour cela une structure spécialisée s'occupe de recueillir les fonds et de les orienter vers les projets d'électrifications rural. D'autant plus que les besoins sont considérables, les budgets d'investissement public ne peuvent satisfaire toutes les localités. L'AER faisait l'analyse suivante : sur 30 000 localités au Cameroun, 9 000 ont une taille comprise entre 200 et 5 000 ha ; le coût moyen d'électrification par village était alors estimé à 40 millions de F CFA. Ces 25 dernières années, 1 700 localités ont été électrifiées et il reste 7 300 localités à desservir, ce qui représente un investissement d'environ 300 milliard de F CFA (40 millions multiplié par 7 300). Au rythme actuel d'un financement public d'environ 3 milliard de F CFA/an, il faudrait 100 années pour électrifier tout le pays. Compte tenu de l'exigence en matière d'électrification rurale devant être continu et durable, il paraît plus difficile de mobiliser les financements internationaux de façon continue pendant de nombreuses années, pour que le programme d'ER puisse atteindre une échelle significative. Le Fond d'Electrification Rural (FER) vient constituer un début de solution à ce problème de financement mais les problèmes d'exécution, suivi et d'évaluation de ces projets d'électrification rurale persiste.

Le FER mis en oeuvre dans le cadre d'une production centralisée de l'énergie électrique :

a) Il permettra d'assurer les missions suivantes dans le cadre de l'ER:

> Clarification de la stratégie d'Electrification Rurale (ER) et du processus de planification ;

> Actualisation du cadre légal et institutionnel ;

> Renforcement des capacités institutionnelles ;

> Mise en place de mécanismes de financement transparents et adaptés ;

> Coordination des sources de financement ;

> Participation effective du secteur privé [31].

b) Mise en place du dispositif visant à atteindre les objectifs de suivi, contrôle du développement et des

activités d'ER :

> Instrument unique de financement de l'Etat et des partenaires au développement ;

> Développement rapide de l'ER pour le plus grand nombre, la poursuite des OMD et de la

stratégie de réduction de la pauvreté ;

> Equité et transparence dans la couverture du territoire et l'attribution des marchés, sur la base

de critères et procédures clairs et vérifiables d'éligibilité et de sélection des projets et des

opérateurs privés ;

> Viabilité économique & financière de l'ER ;

> Participation secteur privé au financement ;

> Professionnalisation et développement des PME dans le secteur ;

> Contribution au développement durable (énergies renouvelables, équipements/appareils basse

consommation, préservation de l'environnement développement de petites activités

économiques durables et non polluantes).

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille