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Stratégie de croissance des unités territoriales du Cameroun, production décentralisée d'électricité

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par Alain Innocent LEKA
Institut panafricain pour le développement en Afrique Centrale - Diplôme d'études supérieures spécialisées en planification, programmation et gestion du développement  2012
  

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Introduction Générale

Dans le cadre d'une analyse de l'Agence Internationale de l'Energie, la majeure partie des infrastructures énergétiques qui existent aujourd'hui dans le monde devront être remplacées d'ici 2030 (World Energy Outlook, 2008, 39). A l'occasion du changement climatique et de la raréfaction des ressources énergétiques fossiles, les pouvoirs publics comme les investisseurs ont intérêt à déterminer quelles sources d'énergie seront les plus efficaces et les plus fiables pour soutenir la croissance à l'avenir.

Dans le but de soutenir l'expansion des énergies renouvelables, les pouvoirs publics des pays d'Afrique en particulier ceux de la CEMAC pourraient prendre des mesures pour stimuler l'investissement dans ce secteur de la production décentralisée et accroître les transferts de technologies propices à l'essor de ces formes d'énergie dans les zones eloignées des sites de production. Cela contribuant ansi à une interconnexion transfrontaliére. Les énergies renouvelables sont abondantes et diversifiées, mais elle ne disposent pas d'un cadre ou des structures adaptées pour soutenir les collectivités en vue du montage des projets énergetiques et la mise en place d'un schéma directeur communal, regional ou national de développement des infrastructures. En plus de cela les industries implantées au sein des collectivités territoriales de se voient point imposer des mesures ou un cadre legislatif permettant d'investir dans le domaine énergetique ou d'économiser l'énergie qu'elle consomme. Les énergies renouvelables ont pour avantage de diminuer la dépendance à l'égard des ressources finies ou importées. Elles renforcent la sécurité énergétique, en particulier dans les pays qui ne produisent pas de pétrole, créent des emplois et contribuent à la lutte contre la pauvreté en améliorant l'accès à l'énergie, notamment dans le cas des populations rurales ou isolées.

Dans le souci d'accroitre la capacité électrique des pays de la CEMAC afin de favoriser une croissance économique, il importe de comprendre aujourd'hui, qu'environ un tiers de l'humanité qui n'a pas accès à des services modernes dans le domaine de l'énergie ou bien leur approvisionnement en énergie électrique se trouve dans l'incapacité de subvenir aux besoin élementaires telles que l'éducation, la santé...etc. Non seulement l'accès à ces services doit être garanti, mais encore ceux-ci doivent être propres et abordables. Par ailleurs, de telles initiatives nécessitant l'augmentation de cet accès requiert des outils de gestion de projets électriques conduisant à une planification énergetique integrée minutieuse. Avec l'intégration sous-régionale faisant pression pour constituer un marcher fort, les Etats regroupés au sein d'un organisme voient à travers le processus d'intégration une opportunité de beneficier de la part des organisations internationales, les ressources intellectuelles et financières que les faisaient défaut, certains Etats peuvent être amenées à s'associer en formant l'intercommunalité. Le Cameroun pour parvenir à sortir du sous-developpement, le pays a presenter sa stratégie de développement dans un document de planification présentant la vision du Cameroun d'ici 2030 ou 2035 (Le Document de Stratégie pour la Croissance et l'Emploi : DSCE.) qui a pour objectif la réduction de la pauvreté, la croissance économique du pays et se structure en trois grandes parties principales, la première consacrée aux infrastructures et à l'énergie, la deuxième au transport et communications puis la dernière à la production agricole.

1. Contexte et justification

Un diagnostic effectué par le FMI en 2008 sur la situation en énergie électrique des pays de la CEMAC nous demontre que les infrastructures en Afrique demeurent largement insuffisantes, de sorte que le décalage entre l'offre et la demande ne cesse de se creuser. Dans l'UEMOA, l'écart négatif entre l'offre et la demande exprimée atteindrait entre 205 et 324MW en 2008, soit presque la totalité de la

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capacité électrique installée au Sénégal. Dans la CEMAC, l'écart entre l'offre et la demande est 190 à 270MW, soit plus de deux fois la puissance totale installée du Congo.

Le taux d'accès à l'électricité est très faible: 15% en CEMAC et 17% en UEMOA (contre 24,6% en moyenne en Afrique Subsaharienne et 37,4% en moyenne dans les pays à faible revenu hors Afrique). Les taux d'accès montrent des disparités entre pays. Ainsi, dans la zone CEMAC, le Gabon (70%) se distingue nettement du Cameroun (22%),de la RCA (2%) et du Tchad (1%). De même en UEMOA, la Côte d'Ivoire (60%) et Sénégal (40,7%) présentent des taux d'accès très supérieurs au Burkina Faso (17%), Mali (14%), Guinée Bissau (8%) et Niger (7%).

Dans ce diagnostique il importe de remarquer la prise en compte des ressources énergetiques telle que le pétrole et le gaz, mais sur le plan de la production d'électricité à base d'énergies renouvelables, les pourcentages ici présentés sont nettement different.

En corollaire, l'accès à l'électricité reste un phénomène urbain, c'est-à-dire limité aux grandes villes et accessoirement aux petites villes et villages. Par exemple, au Cameroun et Congo, seulement 14% de la population rurale à accès au réseau contre 40% et 25% de la population urbaine, respectivement. Même en Côte d'Ivoire, qui présente le taux d'accès à l'électricité en milieu rural le plus élevé, celui-ci ne s'élève encore qu'à 15%. Dans d'autres pays, la population rurale est de fait coupée de l'accès à l'électricité, par exemple en Guinée Bissau (2%), au Mali (1%) et au Niger (0,3%).

Malgré le développement des grands projets industriels visant le développement des pays de la CEMAC le Cameroun en particulier, la pauvreté en milieu rural perdure. Les problémes d'électrifications rurales décentralisés sont mal élaborés et souvent pas realisés ou mal executé conduisant l'exode des populations vers les zones disposant des ressources en énergies propices au developpement des activités generatrices de revenues. Mais il est important de remarque que les problémes d'électrification rurale décentralisées differts selon les pays de la CEMAC. Cela nous oblige ici d'encourager la politique d'intégration régionale et la mise sur pied des projets communs visant à soutenir les pays qui connaissent déjà une nette amelioration dans leur stratégie de développement du secteur de l'électrification rurale.

Le manque de planification énergétique est un handicap significatif dans le processus de croissance des pays de la CEMAC. Compte tenu du coût important des infrastructures nécessaires pour combler le déficit énergétique, et du manque de financements, une évaluation rigoureuse des besoins et des ressources énergétiques disponibles devrait pourtant être à la base de chaque décision d'investissement.

Vue le contexte d'insuffisance de compétence au sein des communes en matiére de mise au point de stratégie de développement énergetique de leur collectivité territoriale, la maîtrise des outils visant le développement de projets d'électrification rurale s'avére nécessaire au sein d'une commune. Pour cela il importe de savoir repondre aux questions inerantes à la bonne mise en oeuvre d'une planification énergetique territoriale.

L'outil de planification en vue d'une production décentralisée est importante afin de mieux élaborer un systéme d'ordonnancement efficace. Dans le but de clarifier les enjeux et ainsi mieux comprendre les spécificités des différentes approches et outils existants, il convient cependant de signaler que nous tentons de presenter une analyse systématique des principaux sujets au coeur des démarches de planification en balayant les sept questions de la méthode dite QQOQCCP (Qui fait Quoi, Où, Quand, Comment, Combien et Pourquoi).

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