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Contribution à  l'élaboration de la politique d'assainissement des eaux usées domestiques par la Soneb au Bénin. Cas de la ville de Cotonou

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par Flavien DOVONOU
Université d'Abomey- Calavi au Bénin - Diplôme d'études supérieures spécialisées option gestion de l'environnement 2005
  

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PARTIE II : LA RESPONSABILITE DE LA SONEB DANS L'ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES DOMESTIQUES AU BENIN

La Société Nationale des Eaux du Bénin (SONEB) a été créée par décret N° 2003-203 du 12 juin 2003 à l'issue d'une réforme institutionnelle des secteurs Eau et Electricité en milieu urbain, précédemment assurés par la Société Béninoise d'Electricité et d'Eau (SBEE). La SONEB est un établissement public à caractères industriel et commercial avec un capital social d'un milliard (1.000.000.000) de francs CFA. Elle a pour objet la captation, le transfert, le traitement, la distribution de l'eau potable ainsi que l'évacuation des eaux usées. Ses activités s'étendent en milieu urbain sur l'ensemble du territoire national. La SONEB est sous la tutelle du Ministère des Mines, de l'Energie et de l'Hydraulique (MMEH) et dispose de sept (07) directions techniques dont la Direction de la Planification et des Etudes (DPE) qui a la lourde mission de mettre sur pied le service d'assainissement des eaux usées jusque là inexistant.

En effet en se référent à l'article 3 des statuts de la SONEB, cette dernière a en charge dans ses attributions le traitement et l'évacuation des eaux usées en milieu urbain sur toute l'étendue du territoire national.

Si l'assainissement des eaux usées est devenu un impératif pour les Sociétés modernes, les pays africains connaissent, de graves difficultés d'une part pour l'alimentation en eau et d'autre part pour l'évacuation et le traitement des eaux usées. Les problèmes sont évidemment plus cruciaux dans les centres urbains et sont dus à la combinaison de plusieurs événements. En premier lieu les faibles ressources en eau disponible dans certains pays-africains, puis la forte croissance démographique et l'exode rural.

Cependant le point le plus important semble être la quasi inexistence de réseaux et d'ouvrages d'assainissement dans les pays en voie de développement.

Ä 78% des villes africaines ne disposent d'aucun service formel d'évacuation et de traitement des eaux usées.

Ä 85% des villes africaines n'ont pas de service de collecte des déchets solides.

Ä 90% des villes africaines n'ont pas de réseau d'assainissement pluvial.

Les conséquences de cette situation sont très graves : 51 % des pays connaissent une pollution sévère de l'environnement. L'organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 80 % des maladies graves sont dues à l'insuffisance de la qualité des eaux mises à disposition des populations et au manque d'assainissement ; 37 % des diarrhées infantiles morbides pourraient être entées.

On peut se rendre compte aujourd'hui que seulement 25 % des stations à boues activées, construites au cours des années 1960, fonctionnent de manière satisfaisante. La maintenance de ces stations et la gestion des réseaux qui y sont rattachés coûtent des fortunes. Le deuxième point important est, dans une large majorité, l'insuffisance de l'éducation sanitaire des populations. Elles ne se rendent pas compte des dangers, surtout pour leurs enfants, du manque d'assainissement et n'ont pas elles-même un comportement sanitaire satisfaisant du fait de leur ignorance quasi totale des modes de transmissions des maladies.

I- Etat des lieux de l'assainissement des eaux usées dans certains pays de l'Afrique de l'Ouest

A- Cas du Burkina-Faso

Le plan stratégique d'assainissement de Ouagadougou (PSAO) est un programme intégré d'assainissement et de promotion de l'hygiène mis en oeuvre par l'Office National de l'Eau et de l'Assainissement (ONEA). Il reconnaît que le système traditionnel d'égout n'est pas une option à la portée de tous les habitants de la ville et s'attend à ce que 80 % des habitants optent pour des solutions d'assainissement autonome. Avec le PSAO, des milliers de personnes à Ouagadougou ont été en mesure d'améliorer leurs latrines. Les habitants sont informés des options techniques disponibles et négocient le prix de la main d'oeuvre directement avec des artisans formés à cet effet. Une subvention est mise en place pour le financement des dalles et des tuyaux de ventilation. Les activités de promotion de l'ONEA ainsi que les subventions pour l'assainissement autonome sont financés grâce à une surcharge perçue sur les facteurs d'eau. Les écoles de Ouagadougou ont également bénéficié de latrines. Pour mettre en oeuvre ses activités, l'ONEA a signé un contrat de sous-traitance avec une ONG locale (ADRA) et un centre régional de formation (CREPA).

Dans le cadre du PSAO, un système d'égouts et des travaux de traitement d'eaux usées émanant du centre ville et du quartier industriel sont également en cours. La législation récente veut que les industries traitent leurs effluents avant le déversement de ceux-ci dans le système d'égouts. Elles auront droit aux crédits à faibles intérêts, en vue de la mise en place des processus de pré-traitement. Pour arriver à financer ces travaux, l'ONEA percera une autre surcharge sur les abonnés d'eau branchés au système d'égouts.

L'Office National d'Eau et d'Assainissement (ONEA) créée en 1985 est devenue une entreprise para-étatique en 1996 et fait encore partie du secteur public, financièrement autonome vis à vis du gouvernement du Burkina-Faso. L'ONEA constitue aujourd'hui une référence en Afrique de l'Ouest en matière d'assainissement des eaux usées domestiques quand bien même ses activités ne sont pas d'une perfection irréprochable.

En fait, en 1999, les 900000 habitants de Ouagadougou utilisaient principalement des latrines traditionnelles (70 %), alors que d'autres avaient accès aux latrines à fosses améliorés ou fosses septiques (5 %). Environ 7 % de la population étaient dépourvues de tout assainissement et pratiquaient la défécation en plein air. La plupart des écoles n'avaient pas d'installations sanitaires adéquates. Les égouts et les eaux usées provenant du marché central, des principaux hôtels, de l'hôpital, de la brasserie, des vanneries et de l'abattoir étaient évacués sans traitement dans les environs. Les quantités de matières de vidange atteignaient 600 000 m3/an. La quantité d'eau usée en provenance de la ville de Ouagadougou s'est accrue considérablement avec l'ouverture d'un autre barrage en 1999.

Le fait que l'ONEA gère la surcharge d'assainissement constitue aujourd'hui un obstacle dans sa collaboration avec le gouvernement. Les politiques récentes de la décentralisation du pays confient les services d'assainissement au gouvernement local. L'ONEA s'est alors engagé à oeuvrer entre maintenant et 2010, pour le renforcement des capacités des municipalités du gouvernement local, en vue d'un éventuel transfert à ces dernières, de ses responsabilités en matière d'assainissement.

Suite au succès qu'a connu le PSAO, l'ONEA est en train de mettre en place un programme semblable à celui de Bobo Dioulasso, la deuxième ville du pays et pourrait étendre le programme dans quatre autres grandes villes.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand