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Problématique de la fondation épistémologique des sciences de la culture chez Ernst Cassirer

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par Marcellin Tibérius KALOMBO MBUYAMBA
Université catholique du Congo - Master  2011
  

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II.2.2. Le langage dans les sciences de la nature

Les sciences de la nature étudient la nature en tant que production de la culture. En tant que connaissance, elle doit s'exprimer et cela grâce au langage. Encore, les sciences de la nature ont pour but d'élaborer les lois, les théories universalisables afin de les communiquer à la communauté scientifique. Ainsi, « les concepts des langages scientifiques dans les sciences de la nature ont pour tâche de rendre compréhensibles les travaux des chercheurs pour un groupe ouvert d'autres chercheurs potentiels, c'est-à-dire pour la fameuse communauté scientifique »123(*).

De ce fait, le langage rend les travaux scientifiques des chercheurs plus clairs, et permet à plusieurs savants d'entrer en dialogue grâce au système langagier de leur science. Pour ce qui concerne les sciences de la nature, dont le prototype est la physique, plusieurs formules et langages permettent aux savants de tout lieu, de tout temps d'utiliser par exemple le même lexique de vocabulaire. En effet, tellement que toute science s'exprime dans le langage, l'épistémologie critique doit se permettre d'analyser le langage de la science pour qu'il n'introduise pas dans la connaissance, les éléments étrangers124(*). Au sein des sciences de la nature, il existe « une pluralité des schèmes qui se différencient selon plusieurs points de vue. Il y a des schèmes pour la production des sons dont les possibilités de réalisation sont limitées. Il y a d'autres schèmes, par exemple ceux d'intonation, qui ouvrent à une plus grande diversité de réalisation »125(*).

Il appert de ce qui précède que, les schèmes qui peuvent nous intéressé dans notre étude, sont ceux qui orientent vers la production et la formation des concepts. En plus, à l'intérieur même des sciences de la nature, chaque domaine se spécifie par rapport à son langage propre. Par exemple : dans la physique, la chimie,...cette pluralité des langages au sein des sciences de la nature se recoupent dans l'espace et dans le temps. Il y a en outre une interconnexion des concepts. Nous pouvons retrouver certains concepts en physique qui sont utilisés aussi en chimie, en mathématique ou en biologie... les langages « constituent les cadres et les ordres fondamentaux dans lesquels s'insère le réel. ».126(*)

Ainsi, le langage des sciences de la nature se construisent à partir des schèmes symboliques qui comportent les règles permettant de distinguer ce qui les spécifie des autres formes de la connaissance. Aussi, ce langage fait usage des signes. Au fait, posons-nous la question de la nature de la réalité que vise le langage des sciences de la nature. Il s'agit des réalités objectives que ces sciences analysent, décrivent et expliquent par le langage. Encore, le langage doit rendre clair, doit réduire les différentes théories et connexions des savants en un langage qui permet une bonne accessibilité à la communauté scientifique. En sus, le langage dans les sciences de la nature s'exprime aussi par les paradigmes des progrès scientifiques : il ya par exemple « les récents développements en philosophie des sciences »127(*) : la falsification, le changement de paradigme, le programme de recherche...de ce fait, le langage joue aussi un rôle important dans le progrès de la connaissance des sciences.

En réalité, si les savants veulent nous informer sur une réalité qui concerne le progrès des sciences, c'est grâce à leur langage que nous pouvons comprendre les différentes théories découvertes. En plus, la science ne se développe et ne se renouvelle que grâce à son langage. Ainsi, la thèse que nous formulons est la suivante : le langage des sciences de la nature sont élaborées à partir des nos vécus ordinaires et qui sont transformés par les différentes procédures méthodologiques jusqu'arriver à un concept scientifique et universel.

Somme toute, les sciences de la nature, en tant que science, des réalités objectives, ont besoins d'exprimer les différentes théories qu'elles élaborent au sein de leur système. Mais, cette expression ne se traduit qu'à travers le langage. Et, pas n'importe quel langage, mais le langage scientifique, symbolique qui se diffère de nos langages ordinaires. Après cette analyse langagière dans les sciences de la nature, nous allons également tenter la même étude des sciences de la culture en vue d'atteindre notre objectif, celui de trouver une fondation épistémologique des sciences de la culture.

* 123 J-C AKENDA., Epistémologie structuraliste et comparée, p.137

* 124 J-F. MALHERBE., Epistémologies Anglo-saxonnes, p.13

* 125 J-C AKENDA., O.C., p.57

* 126 E.CASSIRER., Substance et fonction, p.19

* 127 A-F CHALMERS., Qu'est-ce -que la science ? Récents développements en philosophie

des sciences : Popper, Lakatos, Feyerband.Paris, la Découverte.

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