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Problématique de la fondation épistémologique des sciences de la culture chez Ernst Cassirer

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par Marcellin Tibérius KALOMBO MBUYAMBA
Université catholique du Congo - Master  2011
  

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II.3. Principe de subsumption dans les sciences

Ce principe constitue un deuxième moment de la scientificité des sciences de la culture. Il est question d'une certaine logique particulière des sciences de la culture où le particulier est ordonné par le général.

II.3.1. Subsumption dans les sciences de la nature. Cas de la physique

théorique moderne

L'analyse conceptuelle des sciences de la nature et de la culture trouve son summum dans le principe de subsumption. En effet, la différente entre sciences de la culture et de la nature n'est pas une séparation, elle est juste une distinction du point de vue conceptuel et logique. Ainsi, nous ne pouvons comprendre une science dans sa structure logique que lorsque nous avons clairement saisi de quelle façon elle achève de subsumer le particulier sous le général165(*).

Par ailleurs, les concepts de forme et de style, sont les plus importants dans les sciences de la culture. Mais, il faut d'autres concepts pour les appliquer à des concepts isolés. Face à cette problématique, nous devons garder le formalisme étroit parce qu'il « n'existe pas de schéma général auquel nous puissions ici nous référer ou duquel nous puissions nous prévaloir. Donc, la tâche est identique pour toutes les sciences mais la solution suit des voies très diverses. C'est cette diversité qui est la marque spécifique des différents types de connaissance ».166(*)

Il s'ensuit que l'opposition des concepts généraux de la science de la nature aux concepts individuels de la science de la culture ne vaut plus leur poids, Car cette séparation du concept dans chaque science, ôte la vie du système conceptuel de manière générale. De ce fait, chaque concept se présente comme une fonction logique dans laquelle, il y a une « unification du multiple, une relation entre l'individuel et le général »167(*).

Eu égard à ce qui précède, l'analyse de la subsumption contribue d'une certaine manière à la problématique de l'unité de la science. Car, si l'on veut isoler l'un de ces facteurs, on va détruire la synthesis que chaque concept vise à réaliser. D'où, le particulier doit toujours céder le pas au général et le général toujours s'accommoder du particulier168(*).

Cependant, pour arriver à une telle unité et une telle relation au sein des sciences, il y a une pluralité des voies à suivre (les méthodologies des sciences) pour chaque type de science. L'opération qui nous amène à cette synthèse de l'esprit se présente sous forme de subsumption, qui signifie penser un individu ou une espèce comme comprise dans un genre ; considérer un fait comme l'application d'une loi.169(*) Il s'ensuit qu'aucune caractéristique particulière ne se référera à un type de concept. Chaque concept, fût-il mathématique ou physique, possède désormais une caractéristique de base qui est inhérente par rapport aux autres caractéristiques. A partir de cette caractéristique, découleront les autres parce qu'elles sont déductibles.

A cet effet, dans les sciences de la nature, cette subsumption s'effectue d'une manière telle qu'elle ne laisse aucune distance ou différence ente le particulier et le général. En outre, dans les sciences de la nature, le particulier est subordonné au général170(*) cela s'explique clairement dans la physique théorique moderne. Cette dernière est parvenue à ramener à une source commune toutes les propriétés particulières d'une chose donnée, c'est-à-dire toutes les caractéristiques qui s'expriment dans une constante physique ou chimique. Par exemple, un matériau donné d'une manière empirique ou d'un métal quelconque, n'est subsumable sous le concept or171(*) dans la mesure où, il doit posséder la caractéristique de base qui doit correspondre et les autres propriétés qui peuvent en découler. Ainsi, pour un scientifique et un physicien de surcroit, l'or est ce qui possède un poids spécifique précis, une détermination quantitative, un conducteur de l'électricité, un coefficient de dilatation précis, etc.172(*)

Donc, ces caractéristiques nous font penser au concept « or » et sans aucune hésitation, c'est-à-dire, les différentes caractéristiques particulières sont subordonnées au concept général « or ». Au sein de cette subsumption dans les sciences de la nature, il y a une idée de l'unité. Et cette unité est d'ordre ontologique ou de l'être (Einheit des seins)173(*) qui va se différencier des sciences de la culture.

* 165 E. CASSIRER., Logique des sciences de la culture, p.157

* 166 Ib.O.C., p.157

* 167 Ib.O.C., p.157

* 168 Ib.O.C., p.157

* 169 A. LALANDE., Vocabulaire technique et critique de la philosophie, p.1056

* 170 A. PONS., Epistémologie et philosophie de l'histoire, dans Ernst Cassirer. De Marbourg

à New-York., p.197

* 171 E. CASSIRER., Logique des sciences de la culture, p.158

* 172 S.-G. LOFTS. Ernst Cassirer. La vie de l'esprit : essai sur l'unité systématique de la

philosophie des fromes symboliques et de la culture, p.119

* 173 S.-G. LOFTS., O.C.,p.119

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus