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Problématique de la fondation épistémologique des sciences de la culture chez Ernst Cassirer

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par Marcellin Tibérius KALOMBO MBUYAMBA
Université catholique du Congo - Master  2011
  

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CONCLUSION GENERALE

Au terme de notre parcours qui a porté sur la problématique de la fondation épistémologique des sciences de la culture, le moment vient pour nous de jeter un regard panoramique, rétrospectifs voire synthétique de l'ensemble de notre travail. Nous devons savoir que la science se présente de nos jours comme la plus haute réalisation dans le processus du développement de la connaissance. Cette science ne s'occupe pas seulement de la nature ou de la physique, c'est-à-dire l'ensemble de propriétés générales de corps, elle s'intéresse aussi aux différentes productions liées à la nature humaine. C'est dans ce contexte qu'il faut situer les sciences de la culture comme science qui s'occupent de productions de l'homme : l'art, religion, histoire, langage et la science etc. C'est ainsi que l'objet de notre étude a consisté à rechercher les spécificités de chaque sciences, en vue de fonder épistémologiquement les sciences de la culture dites aussi les sciences de l'homme.

En effet, nous sommes partis d'un constat selon lequel, les sciences de la culture sont restées au banc des accusés, c'est-à-dire que les études et les recherches dans ce domaine ne sont pas approfondies, voire qu'il n y a pas les pulsions de recherches poussées dans ce domaines. Les études sur les sciences de la culture demeurent encore au niveau des discussions dans les colloques, au niveau des débats aux conférences etc. En plus, les désavantages dans les recherches en sciences de la culture est visible dans le processus du développement des sciences. Au moment ou l'épistémologie des sciences de la nature et conçue comme une théorie ayant déjà trouvée sa place au sein de la communauté scientifique à travers les différentes publications, l'épistémologie des sciences de la culture se présente comme un vague des commentaires, des discussions qui n'ont pas encore une assise rigoureuse dans la compétition de sciences.

Raison pour laquelle, la présente étude a consisté a montré que du point de vue scientifique, l'épistémologie de sciences de la culture est conçue comme étant une théorie qui analyse les éléments qui entrent enjeu dans la scientificité de ces sciences. Donc pour nous, les sciences de la culture sont aussi considérées comme les sciences de la nature, sauf que les voies pour atteindre l'objectivité et la scientificité ne sont pas les mêmes. Pour atteindre notre objectif, certaines stratégies ont été mises en exergue. D'abord le premier chapitre qui aborde l'approche historique et méthodologique des sciences de la culture dans l'histoire des sciences. Dans cette histoire, nous avons constaté que les sciences de la nature à travers la généralisation des paradigmes, ont dominé presque tous les domaines du savoir. Dans ces périodes, l'on ne pouvait que jurer au nom de la science physique. Ainsi, la physique était considérée comme le seul modèle de référence pour calquer une science. Cette absolutisation des sciences de la nature s'explique par le fait que, l'ouverture de la réflexion philosophique a été orientée plus du coté de la nature ou de la phusis. Car, tous les physiologues qui étaient aussi philosophes ne juraient qu'au nom de la nature. C'est ainsi, cette réflexion a perduré au cours du processus du développement de la pensée et l'étude de la nature dénoua le seul paradigme.

En effet, la pensée primitive et mythique considérée aussi la nature comme étant le seul modèle de référence. C'est ainsi qu'elle trouva au sein d'elle l'idée de l'ordre, de l'harmonie et de l'ordre. De ce fait, comme la physique demeurait le prototype de la connaissance, elle trouvait également son essence dans les sciences mathématiques. C'est pourquoi, l'idéal de la mathesis universalis de Descartes trouvait son compte dans ce contexte. D'ailleurs, la physique s'appelait la mathématique naturelle pour cette raison. Pour illustrer cette idée, beaucoup d'exemple ont été triés dans l'histoire des sciences, il s'agit par exemple de Spinoza qui articule son éthique sur les axiomes de la géométrie, Platon qui inscrivait au fronton de son académie que nul n'entre ici s'il n'est géomètre, Newton qui a complété sa théorie de la nature avec les principes mathématiques etc. comme on peut le constater, une telle hégémonie n'a pas permis l'émergence des sciences de l'homme.

A cet effet, il fallait attendre le XIX e siècle pour que surgisse l'émergence des sciences de la culture avec la révolution méthodologique opérée par Giambattista Vico et Johann Herder. Ces auteurs ont voulu déplacer la logique dans sa sphère habituelle, celle des sciences de la nature, pour la placer dans le sillage des sciences de l'homme. C'est pourquoi nous disons qu'ils ont opéré la révolution copernicienne de l'épistémologie des sciences de la culture. Cependant, au moment où les sciences de la culture cherchaient une place pour se maintenir dans la course des sciences, il y a eu une crise interne entre les sciences et la philosophie. Chacun de ces domaines voulait mesurer sa légitimité dans le sillage du monde scientifique. C'est ainsi que les sciences se proposent d'analyser les problèmes posés par les sciences en général et que la philosophie s'occuperait des problèmes existentiels. Une telle crise a entrainé la dissection des sciences. Il s'ensuit que, nous avons assisté à la séparation d'une part des sciences de la culture et d'autre part les sciences de la nature.

En plus, plusieurs philosophes ont soulevé les problèmes d'orientations dans l'étude de ces sciences. Mais, l'approche adoptée a été celle de la méthodologie. Beaucoup affirment que les sciences de la culture comme celles de la nature ont des méthodes différentes. C'est ainsi que Windelband appelle les sciences de la nature comme de sciences nomothétiques et celles de la culture comme des sciences idiographiques. Rickert quant à lui, classifie les sciences de la nature dans la rubrique de scientifico-général et celle de la culture dans l'historico-individuelle. Dilthey trace une herméneutique de la compréhension et celle de l'explication. Une telle vision méthodologique, nous poussé à analyser les spécificités de chaque science en vue de fonder leur scientificité.

En outre, le deuxième chapitre s'est donné pour objectif de spécifier chaque type de science. En cela, nous nous sommes référés du principe kantien de la régulation et de la constitution des sciences. Dans ce sens, les sciences de la nature constituent leur propre objet d'étude, il s'agit de la nature. Les sciences de la culture par contre ne constituent pas leur objet d'étude, il s'agit plutôt de l'homme qui est mis au centre de ces sciences : son histoire, sa tradition, ses oeuvres, ses vécues qui se fondent sur le Lebenswelt ou le- monde- de- la -vie. Aussi, à partir de la théorie de la conceptualisation, nous avons constaté que le langage et la logique conceptuelle des sciences de la nature ne posent aucun problème, parce qu'il s'agit du langage de la science qui se conceptualise sous forme des lois et des causes. Cependant, dans les sciences de la culture, le langage pose problème dans la mesure où il ne s'adapte pas aux réalités de la science, il reste dans le monde du vécu ordinaire. La logique conceptuelle est différente dans les sciences de la culture, elle se réfère aux différentes formes de production de la culture où nous avons tiré le concept de forme dans le langage et le concept de style dans l'histoire de l'art. C'est le cas aussi pour le principe se subsumption. Dans les sciences de nature, le particulier se subordonne au général, tandis que dans les sciences de la culture, le particulier se coordonne au général.

Par ailleurs, il fallait rechercher l'origine du dualisme entre science de la nature et science de la culture. Déjà dans la tradition historique, nous avons puisé l'idée de concept de cause (science de la nature) et le concept de forme (science de la culture) qui étaient les deux pôles au tour duquel tourne le monde. Mais, la grande différence réside dans la phénoménologie de la perception qui est la couche primitive de la conscience où il existe déjà l'orientation vers les choses (sciences de la nature) et vers les personnes (sciences de la culture). Aussi, ne perdrons pas le fil d'Ariane que suit Cassirer dans sa constitution de l'épistémologie des sciences de la culture. Cassirer lutte contre le monisme méthodologique de science de la nature et le dualisme des sciences de la culture de l'école néokantienne de bade et celui de Dilthey. C'est dans l'élaboration du concept que Cassirer fonde la scientificité des sciences de la culture.

Cependant, une telle démarche nous ouvre des perspectives afin de plaider pour l'unité des sciences. C'est ce qui fait l'objet du troisième chapitre. Pour ce faire, nous avons fait appel à ce que nous appelons «  épistémologie de la coopération » qui est une théorie critique de l'union des sciences. Nous avions apprécié positivement et négativement le regard cassirérien de la science. Il plaide pour l'unité des sciences et veut relever la pauvreté des épistémologies dualistes et moniste dans l'histoire des sciences. Ainsi, les sciences de la culture sont considérées de nos jours comme un domaine à part, ayant une logique propre, une spécificité propre et un fondement propre.

C'est pourquoi, à l'ère de l'interdisciplinarité où toutes les connaissances doivent s'ouvrir à d'autres domaines du savoir, il s'avère qu'une science doit plus rester sur une même voie d'appréhension des connaissances. Aussi, nous n'avons pensé que le monde tourne au tour des deux axes ou pivot que nous appelons : nature et culture. De ce fait, nous ne pouvons pas étudier la science dans une seule vision dualiste ni moniste. Il faut étudier les sciences ensemble, c'est pourquoi nous proposons une théorie que nous nommons : épistémologie de la coopération, qui se fonde encore jusque là sur le monde de nos expériences ordinaires (Le monde-de-la-vie), la conceptualisation, les structures et les schémas ainsi que son aspect concret ou l'opérationnalité, que nous appronfondiserons au cours de nos études ultérieures. Cependant, tout travail scientifique est sujette à des critiques et des controverses, c'est pourquoi nous n'avons pas l'impression, ni la prétention que nous avons dit le dernier mot à propos de ce sujet, nous ouvrons juste les portes des discussions et nous nous soumettons à juste titre des vos appréciations.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984