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Analyse systémique de la mise en oeuvre du plan d'aménagement participatif forestier de la forêt classée de Tchaourou Toui Kilibo au Bénin

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par Abdul Aziz SOUMANOU
Université de Kinshasa (UNIKIN) - Diplôme d'Etude Supérieure Spécialisée (DESS) 2013
  

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1.1 Contexte et justification

L'importance et la valeur des forêts sont incontestables dans les pays du monde entier dans la mesure où elles interviennent pour fournir aux populations des ressources alimentaires, médicinales, des ressources pour l'habitat, comme pourvoyeur de papier, de matériaux de construction et de combustibles. Elles constituent un maillon clé entre l'atmosphère, la géosphère et l'hydrosphère (ACCT, 1998).

Dans le contexte de démographie galopante que connaît le monde, la pauvreté qu'elle entraine, nos forêts subissent d'énormes pressions anthropiques. La dégradation continue des ressources naturelles en général et des ressources forestières en particulier se trouvent aujourd'hui au centre des préoccupations majeures des pays en développement dont le Bénin (PAPF, Ketou-Dogo 2010-2019).

Il est important d'inverser le processus de dégradation des ressources forestières afin d'assurer un développement harmonieux des activités d'exploitation par les populations riveraines. Le secteur forestier dans le but de contribuer au maintien de la biodiversité a mis en place des systèmes d'exploitation durable des ressources naturelles en subissant de profondes mutations structurelles, législatives et réglementaires à partir de 1989 (PAPF, Ketou-Dogo 2010-2019). .

Ces réformes, rendues possibles grâce à la volonté politique du Gouvernement béninois, se sont traduites par :

? la promulgation et la vulgarisation de la loi 93-009 du 02 Juillet 1993 portant régime des forêts en République du Bénin et la prise du décret n°96-271 du 02 Juillet 1996 portant modalités d'application de ladite loi;

? l'adoption d'une nouvelle politique forestière en 1994 suivie de son plan d'actions prioritaires ;

? l'adoption et la promulgation de la loi 2002-16 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin.

L'une des innovations majeures de ces réformes est l'implication des communautés dans la gestion durable des ressources naturelles en général et celles forestières en particulier sur la base d'une méthode consensuelle qui est l'approche participative.

L'approche participative vise à assurer la durabilité de la gestion des forêts, en engageant les communautés locales, qui dépendent de ces ressources, dans le processus décisionnel afin qu'elles conservent un contrôle sur les usages et les bénéfices qui découlent de leur

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exploitation (Chouinard et Perron, 2002 ; Gareau, 2005 ; Djogbénou, 2005 ; Dhubhàin et al., 2008). Ainsi, le plan d'aménagement participatif forestier paraît l'outil indispensable et nécessaire pour une meilleure gestion de nos forêts.

La Forêt Classée de Tchaourou-Toui-Kilibo fut la première qui a bénéficié de l'élaboration et de la mise en oeuvre d'un plan d'aménagement participatif avec une large implication des communautés riveraines. Ce plan a été approuvé par le Gouvernement Béninois le 22 Novembre 1996 suivi de la signature du contrat de mise en oeuvre avec les populations riveraines.

Cette grande première dans l'histoire du secteur forestier a suscité beaucoup d'engouement tant dans le milieu villageois qu'au sein de l'administration forestière. Ainsi, d'autres domaines forestiers font aujourd'hui l'objet d'aménagement participatif. Il s'agit des Forêts Classées de la Sota, de Goungoun, de Pénessoulou, de l'Ouémé Supérieur-N'Dali et la Rôneraie de Goroubi. Dans les années 2000, les forêts classées d'Agoua, des Monts-Kouffé et de Wari- Maro ont aussi bénéficié de leur plan d'aménagement avec la prise en compte de la dimension décentralisation consacrant ainsi la présence d'un nouvel acteur : la Commune. Cependant, force est de constater que l'attente mise dans la réalisation et la mise en oeuvre de ces plans n'a pas été complètement comblée. Avant l'élaboration et la mise en oeuvre de ces plans d'aménagement participatif, les forêts classées n'étaient pas officiellement ouverte aux interventions des populations, même si on notait des exploitations et des occupations illégales de ces forêts. Une fois ces forêts dotées de PAPF, les actions telles que l'exploitation, le reboisement, la culture vivrières, la transhumance, le tourisme sont autorisées, ce qui va d'ailleurs amener à des dérapages et à une mauvaise gestion de ces ressources. Cet état de chose a entrainé une déforestation très rapide de ces écosystèmes sensés être conservés.

Pour y remédier il serait donc judicieux de faire une analyse sur la mise en oeuvre de ces plans d'aménagement participatif afin d'en ressortir les difficultés qui empêche sa réussite.

Le choix de la forêt classée de TTK se justifie dans la mesure où elle est la première forêt à être dotée d'un PAPF et paraît également aujourd'hui la plus dégradée. Selon les prescriptions dudit PAPF il sera mis en oeuvre sur une durée de dix (10) ans. Ainsi en 2011 ces forêts classées ont fait l'objet d'un nouveau plan d'aménagement. Il est alors nécessaire de faire une évaluation des dix premières années de mis en oeuvre du plan.

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