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Méthodes de lutte contre la piraterie des oeuvres musicales par les organismes de gestion collective dans l'espace communautaire ouest-africain(UEMOA): l'exemple du bureau burkinabé du droit d'auteur(BBDA)

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par Lanssa Moïse KOHOUN
Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature Ouaga - conseiller des affaires culturelles 2009
  

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A. L'impact sur la création et le développement musical

La piraterie a des impacts négatifs sur la création. Les pirates ne créent ni ne fixent une nouvelle oeuvre. Ils ne font que profiter des efforts fournis par les différents intervenants de la création musicale (artistes, producteurs) et par conséquent, paralysent le développement de la créativité et l'essor des industries culturelles musicales. En effet, « les artistes se tuent pour engraisser les pirates »17(*) et cela engendre de nombreux effets néfastes. Les investisseurs dans le domaine musical se découragent. Et cette situation menace la stabilité des entreprises culturelles évoluant déjà dans le secteur. C'est ce qu'explique DABIRE Achille, Directeur de Production tam-tam en ces termes : « à cause de la piraterie, je ne m'investis plus totalement dans la production des artistes, je me consacre à d'autres activités pour combler les pertes subies par mon entreprise du fait de la piraterie. J'enregistrais près de 90 millions de francs de pertes par an ».18(*) Les pirates nuisent à la rentabilité des maisons de production et constituent une entrave au développement de la production des oeuvres musicales. KABORE Moussa soutient cette affirmation : « si d'ici quelque temps la piraterie n'est pas éradiquée, je fermerai mon entreprise. Aujourd'hui, j'ai des oeuvres musicales d'artistes sous la main mais je suis incapable de les produire car je ne dispose plus de ressources financières à cause de la piraterie ».19(*)

Cet univers musical dépeint par ces deux producteurs déçoit les investisseurs et ceux qui désirent se lancer dans le domaine sont hésitants car ils jugent l'activité très risquante. La plupart se consacre à la création de studios d'enregistrement et les artistes sont « orphelins de producteurs et de distributeurs ». Beaucoup d'artistes ont des oeuvres à l'état de prémaquette mais n'arrivent pas à les éditer ni à les diffuser ; ce qui occasionne une perte de notre patrimoine culturel musical, car la musique est porteuse d'identité et d'image de marque et représente la vie d'une société.

La piraterie tue la création et compromet la naissance de nouvelles structures du secteur musical. Elle freine les investissements puisque les établissements financiers sont réticents à octroyer des crédits aux structures culturelles. Par ailleurs, certaines structures et même des artistes s'engagent dans des activités parallèles. Cela diminue le répertoire national des oeuvres musicales en ce sens qu'un artiste peut passer des années sans produire un nouvel album. Le spectre de la piraterie a donc un impact négatif sur la création, sur le développement musical et affecte les conditions de vie des acteurs de la création. 

* 17 NAPON Abdoul Razac « Les artistes se tuent pour engraisser les pirates » in L'Evénement n°132 du 25 janvier 2008, p.14

* 18 Entretien réalisé le 20/08/2008 avec Dabiré Achille Directeur de Production tam-tam

* 19 Entretien réalisé le 20/08/2008 avec KABORE Moussa Directeur de Bazar Music

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