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Méthodes de lutte contre la piraterie des oeuvres musicales par les organismes de gestion collective dans l'espace communautaire ouest-africain(UEMOA): l'exemple du bureau burkinabé du droit d'auteur(BBDA)

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par Lanssa Moïse KOHOUN
Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature Ouaga - conseiller des affaires culturelles 2009
  

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B. L'impact sur les intervenants de la création

Dans le domaine de la musique, parmi les principaux acteurs de la création, on peut citer l'auteur et le producteur. L'auteur ou le créateur est titulaire des droits patrimoniaux. Ces droits sont en contrepartie le salaire de l'artiste. Quant au producteur de phonogrammes, il est titulaire des droits voisins. Prenant l'engagement et le risque financier d'aider l'artiste à parachever sa création, le producteur attend alors en retour le fruit de son investissement.

Les pirates portent atteinte constamment aux droits patrimoniaux des auteurs et aux droits voisins des producteurs. Ces pirates discréditent l'artiste auprès du public consommateur qui n'arrive pas à apprécier la valeur intrinsèque de la création musicale et la qualité de l'interprétation. Cela n'est pas sans conséquence sur la vie des artistes et des producteurs qui ne bénéficient pas de la totalité de la rémunération résultant de l'exploitation de leurs oeuvres. Ainsi, selon NEBIE David Demaison, « l'artiste ne tire pas grand-chose de la vente de son oeuvre. C'est ainsi qu'il devient souvent comme un mendiant quand la maladie frappe à sa porte. Si rien n'est fait la piraterie risque d'emporter les artistes burkinabè.»20(*) Cette situation plonge certains artistes dans la misère alors qu'on s'aperçoit que leurs albums sont en vogue. Ce faisant, les artistes sont obligés de recourir à leur ministère de tutelle, en l'occurrence celui en charge de la culture ou au service d'oeuvre sociale du BBDA, soit pour solliciter un don, soit un prêt. Certains préfèrent la voie de l'immigration en Occident. Les artistes se consacrent difficilement au travail de création, car ils sont tourmentés par les problèmes sociaux qui les assaillent.

Les producteurs, du fait de la piraterie, enregistrent des pertes financières. Le producteur qui prend le risque d'investir dans la création d'une oeuvre respecte les lois en vigueur (paiement des droits de reproduction, les taxes, les frais de promotion,...). Alors que le pirate ne verse aucune redevance et ne prend aucun risque financier, profite des actions de promotion commerciale des producteurs pour écouler ses produits illicites. Cet état des choses entraine l'endettement des producteurs, en témoignent les pertes subies par les productions Tam-tam. En effet, cette structure investit 100 millions par an et ne recouvre que 10% des recettes, d'où une perte de 90 millions. De même, des producteurs comme SEYDONI Burkina et Bazar Music ont fermé leurs maisons de distribution dans les provinces du pays, car ils n'engrangent aucun bénéfice. Les effets néfastes de cette fermeture est la perte d'emplois et les pertes subies par d'autres activités auxiliaires (expertise marketing, promotion et publicité, éditeurs de musique, etc.) qui contribuent au développement de l'industrie musicale.

Les artistes interprètes sont également touchés par le spectre de la piraterie car leur principale source de revenu est constituée par les redevances que les ventes des cassettes ou CD auraient dû produire si elles étaient légales.

De ce qui précède, les structures de production musicale ne pouvant rentabiliser leurs activités, leur ambition de créer des unités de duplication s'est effritée à cause des pertes économiques et sociales subies et par conséquent, affecte le marché discographique burkinabè.

Paragraphe II : Les conséquences de la piraterie sur les performances économiques nationales

Les industries culturelles constituent une richesse nationale car elles contribuent au développement économique et culturel de notre pays. Si elles sont touchées par la piraterie, cela a inéluctablement des effets sur notre économie nationale.

* 20 NEBIE David Demaison « Artistes burkinabè. Pourquoi ne décollent-ils pas ? » in L'observateur Dimanche n° 560 du 16 au 22- 3- 2007, p.9

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