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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction de l'utilisation des sachets plastiques " leyda" dans la ville de N'Djamena

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par SELSOUBE SOUABE
Institut régional multisectoriel de technologie appliquée, de planification et d'évaluation de projets - Master II 2010
  

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2.3. La gestion des déchets urbains par les producteurs de déchets

La gestion des déchets urbains est une obligation de la mairie mais les producteurs des déchets y trouvent aussi leur part de responsabilité. Toutes les populations sont impliquées dans la collecte et quelque fois dans l'évacuation des déchets car ils représentent des nuisances pour elles.

2.3.1. La gestion des déchets par les ménages

Avant mars 2009, le système de gestion des déchets est différent de celui pratiqué aujourd'hui car avant cette date, la mairie ne disposait pas de matériels importants. C'est en 2009 que la municipalité de N'Djaména a adopté un nouveau système en lançant l'opération

Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de Projets / IVème Promotion Master II Page 23

Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda »
dans la ville de N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE

« N'Djaména Nadif35 » avec les matériels qu'elle a acquis en mars 2009. Ce changement a également modifié la participation des ménages dans ce domaine.

2.3.1.1. L'organisation dans les quartiers avant l'opération de « N'Djaména Nadif »

L'intervention des populations dans les quartiers en matière de collecte des ordures ménagères s'effectuait principalement à travers des comités d'assainissement (CA). Ces comités sont apparus de façon spontanée dans les différents quartiers de N'Djaména. Ils se sont constitués grâce à la volonté des populations de s'organiser à la carence des services municipaux en matière d'hygiène et d'assainissement. Ces comités d'assainissement assurent la pré-collecte des ordures des ménages puis les déposaient à la décharge de transit. Dans chaque quartier se trouvaient des décharges de transit construits en 199436. Certains ménages déposent eux-mêmes directement leurs ordures dans ces décharges de transit.

Les services municipaux s'en chargent donc d'enlever les déchets déposés dans les décharges de transit puis de leur évacuation vers la décharge finale. Ces comités d'assainissement sont repartis comme indiqué dans le tableau ci-après :

Tableau N°2: Nombre de comités d'assainissement par arrondissement et par quartier

Arrondissements

Quartiers

Nombre de

comités

Nom du comité

1er arrondissement

 
 
 
 

Milézi

1

CAMI

 

2

Jardin d'Essai (CAJE) CA Farcha

 

1

Ardep timan (CAAT)

 

0

 
 

1

SAQRAC

2ème arrondissement

 
 
 
 

Klémat

1

CAK

 

1

CAB

 

1

CAMD

 

1

CAD

 

1

CAG

3ème arrondissement

 
 
 
 

Gardolé

1

CAQG

 

1

Ambasatna Nadif (CAN)

 

1

CAK

 

1

CAAD

 

1

CASAB

4ème arrondissement

 
 
 
 

Repos

3

CA Repos I,

Association Tchadienne des
Volontaires du Progrès,

 

35 « N'Djaména Nadif » terme arabe, signifie N'Djaména propre ou N'Djaména ville propre.

36 Etudes sur l'amélioration de gestion des déchets solides de la ville de N'Djaména

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UCARDAK

 

5

Association bon voisinage

CA Leclerc1 (CAL1)

CA Leclerc2 (CAL2)

CA Quartier Centre (CAQC)

CA Quartier Ancien Combattant

(CAQAC)

 

1

Association Tchadienne des

Volontaires du Progrès

 

Blabline

2

CAC Blabline

Association Bon Voisinage

5ème arrondissement

 
 
 
 

Ridina

1

CA et de Salubrité de Ridina (CASAR)

 

1

CAAMRIG

6ème arrondissement

 
 
 
 

Paris Congo

1

CA d'Action pour le

Développement et
l'Assainissement de Paris Congo (CADAPC)

 

4

ASCC Moursal

Union des Jeunes pour le
Progrès(UJP)

Association Système
Assainissement et Environnement Comité du Carré7

7ème arrondissement

 
 
 
 

Dembé

1

Association Tchadienne

d'Entretien et d'Encadrement des Commerçants (ATEEC)

 

3

Association des Volontaires

Tchadiens (AVT) CA d'Entretien et de Gestion de Chagoua (CEGC) CA du Carré 5

8ème arrondissement

 
 
 
 

Diguel

4

Union des CA Repos, Diguel Angabo, Alkoudou (UCARDAK)

Association Source de

Développement Educatif et
Culturel (ASDEC)

Association d'Entretien du
Marché (ASEM)

Association des Jeunes pour
l'Assainissement et la Protection de l'Environnement

 

1

CA de N'Djari

 

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Total

41

 

Source : Etude sur l'amélioration de la gestion des déchets solides urbains à N'Djaména.

A la tête de l'ensemble de ces comités d'assainissement se trouve le Bureau de Coordination des Comités d'Assainissement (BCCA).

Ces comités d'assainissement ne disposent pas de matériels importants et sophistiqués. Les outils mis à leur disposition sont très variables d'un comité à l'autre. Dans la plupart des cas, ils ne disposaient que, de pousse-pousse, brouettes, pelles, pioches, ballais, fourches, gants et masques pour effectuer leurs travaux.

2.3.1.2. Après le lancement de « N'Djaména Nadif »

Avec la nouvelle dotation en matériels, la mairie a changé son système de collecte et d'évacuation des déchets urbains. Cette innovation a permis la suppression des décharges de transit qui étaient implantées dans les quartiers. La présence des décharges de transit est aussi mal ressentie par la population des quartiers, car ces décharges ne sont pas vidées de façon régulière.

La municipalité a prévu 13 00037 bacs à ordures pour l'ensemble de la population de la capitale en raison d'un bac à ordure par concession. Un bac à ordures devrait être placé devant chaque concession où chaque ménage pourra déposer quotidiennement ses ordures. Mais la disponibilité actuelle de la mairie en bac à ordures est de 3 00038. Certains ménages achètent eux-mêmes leurs bacs à ordures. L'équipe de collecte de la municipalité passent de porte à porte avec la benne pour enlever les ordures ménagères. Les ménages sont chargés de déposer les déchets qu'ils produisent dans les bacs à ordures placés juste devant leur concession.

2.3.2. L'Organisation des autres producteurs de déchets

La mairie de N'Djaména se limite seulement à la collecte et à l'évacuation des déchets produits dans les ménages et dans les marchés. Les autres producteurs de déchets de la ville assurent eux-mêmes ce service mais ils utilisent la même décharge contrôlée que la municipalité.

2.3.2.1. La gestion des déchets par les structures sanitaires

La gestion des déchets varie avec la taille et les moyens de la structure sanitaire.

Les grands centres de santé : l'hôpital Général de Référence National.

Les grands hôpitaux sont en effet équipés d'incinérateurs dans lesquels sont éliminés tous les déchets hospitaliers présentant des risques importants notamment les seringues. Les autres déchets issus des salles des soins comme les pansements, les champs opératoires, les sondes sont mis dans les sacs plastiques et sont brulés au sein de l'hôpital.

37 Mairie de N'Djaména, 2011

38 Mairie de N'Djaména, 2011

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L'hôpital Général de Référence National bénéficie du service de la mairie pour l'évacuation des autres déchets. Comme il a une capacité d'accueil de (500 lits)39, les malades hospitalisés produisent des déchets. Le service de la propreté a mis à sa disposition une trentaine de bacs à ordures qu'il vient enlever le contenu chaque jour.

Les Hôpitaux de District et les centres de santé urbains

En revanche, les petits établissements de soins ne disposent pas d'incinérateur. Ils brûlent dans un four les seringues usagées. Quant au reste de déchets, il est vidé dans le dépotoir construit au sein de centre avec les autres déchets ménagers sans autres précautions particulières.

Etant donné les centre de santé urbain n'ont pas la capacité d'hospitaliser les malades, ils retiennent certains patients pour de courte observation, la production de déchets est donc faible dans ces centres de santé. Environ trois lits sont réservés à cette fin par chaque centre.

Les hôpitaux de district quant à eux, ils disposent d'une capacité d'hospitaliser une dizaine de patients, les déchets produits par ceux-ci sont évacués par les services de la mairie.

2.3.2.2. La gestions des déchets par les industriels

Aucune collecte des déchets solides industriels n'est organisée. Chaque société se charge elle-même de la gestion de ses déchets sans réglementations particulières. Différents moyens sont utilisés par ces industriels pour traiter leurs déchets :

-évacuation vers la décharge sauvage la plus proche ; -incinération à ciel ouvert dans l'enceinte de la société.

2.3.2.3. Dans les abattoirs frigorifiques de Farcha

Les abattoirs de Farcha produisent 2 tonnes40 de déchets par jour car ils ont une capacité de 1000 têtes par jour41. De plus les cornes et les os qui sont brulés sur le terrain de l'abattoir qui causent d'énormes nuisances surtout olfactives aux occupants. Le sang et les eaux usées qui sont produits par l'activité d'abattage, sont évacués dans le fleuve Chari sans aucun traitement préalable. Les « cas dessaisis », c'est-à-dire les animaux présentant des signes de maladie et considérés comme impropres à la consommation sont incinérés après abattage.

2.3.2.4. La gestion des déchets par les hôtels

Ne bénéficiant pas d'un service municipal de collecte des déchets, les grands hôtels comme le Méridien Chari, Hôtel Shangaï, ont recours aux services privés pour évacuer les déchets générés par leurs activités. Les déchets produits par les petits hôtels tels que Asia Hôtel, Santana hôtel sont enlevés et évacuer par les services de la mairie.

La municipalité est entrain de chercher à récupérer l'ensemble du marché de service de collecte des déchets urbains. A longue, elle envisage être monopole dans ce domaine.

39Etude sur l'amélioration de la gestion des déchets solides urbains à N'Djaména 40Etude sur l'amélioration de la gestion des déchets solides urbains à N'Djaména 41 Etude sur l'amélioration de la gestion des déchets solides urbains à N'Djaména

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Tous ces producteurs de déchets qui se sont engagés dans la collecte et l'évacuation des déchets urbains ne réservent pas de soins particuliers pour les sachets plastiques. Ils traitent les déchets plastiques comme les autres déchets. Seule la mairie qui disposait d'une équipe chargée de séparer les déchets plastiques des autres déchets.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway