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Ordre de Berlin et la conception de l'état du mouvement politico-religieux bundu dia kongo: mythe ou réalité

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par Mahatma Julien Tazi K. Tien-a-be
Université de Kinshasa - Doctorat en Relations Internationales 2013
  

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Section 2. de la fédération de Ntimansi comme modèle de faisabilité de la pensée de Ne Muanda Nsemi

Tout part de la loi sacrée du royaume, de la loi naturelle.

De la loi sacrée du Royaume :

C'est une loi supérieure et différente de la constitution. Elle est d'origine divine. Elle ne peut pas être transgressée. C'est le kodia moyo kadi konua disumunua longo. Cette loi a fait de l'unité du royaume Kongo un objet principal. Ainsi la sagesse kongo a repris : kongo tadi, kabasue mbasinga = il est strictement interdit de balkaniser le royaume du kongo, car le pays kongo doit rester cette pierre qu'on n'a pas le droit de briser en plusieurs morceaux.

Pour les étrangers :

Nsi wumbuana nsiku, kunata nsiku ko (soumets-toi à la loi du pays hôte, n'y amène pas ta loi.

Aux bena Kongo :

La loi sacrée leur demande de jurer constamment en disant : Kongo dieto bambuta basisa dio. Ekodi disisa bambuta yilande, kodi yaye (notre kongo nous a été légué par nos ancêtres. Je respecterai la loi sacrée que nous ont léguée nos ancêtres, c'est le kodi dia moyo). Parlant de la terre du kongo, la loi sacrée dit aux bakongo: zulu i s'ame, kansi ngudi'ame yindikilanga. Ntoto wa kongo: wa luvila, wa dikanda, ka wa nzenza ko. (le ciel est mon père , tandis que la terre est ma mère nourricière. La terre du kongo appartient aux clans ( donc aux membres du clan Nsaku, Mpanzu et du clan Nzinga), non à l'Etranger. Ainsi, en parlant de l'étranger qui vient au royaume Kongo, la loi sacrée dit ceci aux bakongo: vata dilembua tambulanga nzenza ka diena diambote ko.( un village qui n'acceuille pas dignement les étrangers , n'est pas un bon village.... plus loin la loi sacrée interdit aux bakongo de laisser le pouvoir politique entre les mains d'un étranger au royaume du kongo , en disant : mpungi za nzinga ka zisimbi nzenza ko wakondua mvila ku ko kongo weka sielo kia ntumanga maza ye nkuni( les instruments royaux du kongo ne peuvent être touchés par l'étranger.

Les fédérations de Ntimansi

Son principal préalable : l'Afrique Centrale devra se débarrasser de sa structure étatique actuelle, ses frontières coloniales, de la souveraineté négative.

Le centre de Ntimansi est Mbanza Kongo. Ce processus est appelé dans la conception de l'Etat de Bdk : la congolisation de l'Afrique Centrale.

Ne Muanda Nsemi a reçu la mission de réactualisation de l'Afrique Centrale commencé avec le Royaume Kongo mais détruit par la colonisation et la conférence de Berlin et l'ordre qu'il a créé.

Une autre mission de Ne Muanda Nsemi est de corriger ce que la Conférence a fait en Afrique en générale et particulièrement de l'Afrique Centrale.

Composition de fédération de Ntimansi :

Trois grandes puissances : Ubangi, Lualaba et Kongo dia Ntotila. Chaque fédération est divisée en quatre Etats autonomes. Ceci ferait 12 Etats autonomes en Afrique Centrale.

1. Fédération Kongo dia Ntotila : Etat du Kongo central, Etat de Kuimba, de Mbamba et de Kabangu.

2. Fédération de l'Ubangi : Etat de Kangu (actuel Cameroun), Sangha, Mongala et Mbomu

3. Fédération de Lualaba : Etat du Kivu, du Kasaï, du Katanga et de la Zambie.

Le critère prévalant à la détermination des Etats autonomes est l'appartenance à la même aire culturelle.

N.B. : la confédération de Ntimansi est un Etat fédéral composé de trois zones culturelles. Chaque zone culturelle est divisée en quatre Etats autonomes. Ainsi, donc le Ntimansi a 12 Etats autonomes. Il s'agit de décentraliser le pouvoir pour permettre à chaque Etat de se prendre en charge et de se développer en suivant son propre génie et ses propres spécificités culturelles et linguistiques.

Le Congo central comme modèle de fonctionnement de Ntimansi

C'est le noyau dur du ntimansi. Parce que les bena kongo sont des peuples élus, ils sont les porteurs de la civilisation post égyptienne en Afrique.

Pour que le BDK se réalise, il faut d'abord :

· Réhabiliter les valeurs culturelles traditionnelles kongo

· Reconstituer le Royaume Kongo

La langue du Ntimansi : la langue comme valeur culturelle occupe une bonne place dans la perception bdkiste. Chaque zone culturelle peut avoir sa langue cependant, dans le congo central, c'est le Kikongo.

En termes savants, chaque Etat autonome est composé des tribus et des ethnies. Chaque tribu utilise sa propre langue. Cette langue est utilisée dans l'espace du territoire culturel de la Nation tribale.

Sur le plan étatique : la langue provinciale est celle de la majorité provinciale. S'il y a deux communautés majoritaires sur le plan de la province, alors, on utilisera ces deux langues.

De ce qui précède :

· Etat du Kongo dia Ntotela : le kikongo

· Etat de Lualaba : le Suahili

· Etat de l'Ubangi : lomongo ou le lingala selon le cas

Dans les réunions de Ntimansi, on peut admettre des interprètes en trois principales langues de l'Union.

Section le fonctionnement de la Fédération de Ntimansi

C'est un fédéralisme multinational. Ainsi, tous les principes du fédéralisme s'appliquent à elle comme aux USA ou en Suisse. Le pouvoir a deux niveaux : le local et le central.

Au niveau local :

Chaque Etat autonome partage sa souveraineté avec l'Etat fédéral sur certaines matières en respectant le principe de subsidiarité.

De l'exécutif provincial : Chaque Etat a son : gouvernement, son Assemblée, sa propre politique financière, ses propres institutions judiciaires. La composition du gouvernement tient compte des sensibilités ethniques et communautaires.

Ce gouvernement est dirigé par un président de l'Etat autonome appelé président ou gouverneur. Le pouvoir est exercé en respectant la constitution provinciale et la loi sacrée qui est la constitution fédérale.

Du législatif provincial : il est appelé lusanga. Celui-ci est organisé en tenant compte de la loi sacrée et de sa propre constitution provinciale. La détermination des postes au Bureau doit respecter la composition communautaire.

Au Niveau de la Fédération : l'Etat fédéral a son gouvernement, son parlement et ses institutions judiciaires.

Au niveau de l'Union :

1. Exécutif :

Trois niveaux différents :

· le président de l'Etat autonome

· le président de la confédération régionale, le Ntimansi

· le président de l'Union africaine

Au niveau de l'Union africaine :

Il faut noter que la conception bdkiste de l'Etat divise l'Afrique en cinq parties différentes : l'Afrique du Nord, l'Afrique du Sud, l'Afrique de l'Ouest, l'Afrique de l'Est et l'Afrique Centrale.

Chaque région est une confédération. Toute l'Afrique est une union appelée « Union Africaine ». Les présidents des cinq fédérations forment un présidium de l'UA. Son président en est le coordonnateur et le porte parole. La direction du présidium est faite en rotation pour que pendant un temps donné que tous les cinq passent en rotation.

Au niveau de la confédération de ntimansi :

Sur le plan exécutif : Il y a un collège des présidents composé de chaque président de trois fédérations. Ceux-ci assument cette fonction pendant 6 mois tout en restant président de sa fédération d'origine. Il porte le titre du président de la confédération. Il joue le rôle de coordination. Tout le travail est fait dans les fédérations.

Ce qu'il faut retenir : dans la perception de l'Etat du BDK, l'Etat-Nation n'existe plus. Il est noyé dans une nouvelle configuration politique qui ne tient plus compte des frontières actuelles : ce sont les trois grandes fédérations dont la construction ou la constitution respecte les aires culturelles. L'Afrique des Etats disparaît pour céder la place aux entités autonomes construites sur base des aires culturelles.

Sur le plan législatif : le lusanga s'appelle « dikahala » au niveau de chaque confédération et de l'Union Afrique. C'est le parlement de la confédération. Il est composé de 120 nzonzi en raison de 10 par Etat autonome. Ce quota est égalitaire sans tenir compte de la capacité démographique de chaque Etat. C'est une chambre monocamérale.

De l'Administration de Ntimansi : elle est composée d'un groupe d'experts délégués par chaque fédéral à quota égalitaire. C'est l'administration centrale de la confédération.

Les domaines de l'Union de Ntimansi :

En respectant le principe de la subsidiarité, la conception de l'Etat bdkiste voudrait que l'Etat autonome s'occupe de tous les domaines. Ainsi, il laisse à l'Etat fédéral les domaines ci-après :

· l'économie

· la monnaie

· la gestion de l'environnement

· la recherche scientifique

· la culture.

Il faut noter à ce point que l'Etat fédéral peut partager une matière commune avec l'Etat autonome. Dans une certaine mesure. C'est le cas de la politique étrangère exprimée en termes de la paradiplomatie.

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