WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Ordre de Berlin et la conception de l'état du mouvement politico-religieux bundu dia kongo: mythe ou réalité

( Télécharger le fichier original )
par Mahatma Julien Tazi K. Tien-a-be
Université de Kinshasa - Doctorat en Relations Internationales 2013
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE XI. SYSTEME POLITIQUE ET MODE DE FONCTIONNEMENT DE NTIMANSI

Section 1. La démocratie pour la confédération de Ntimansi

En Europe actuelle, la démocratie semble être en crise. Les représentants élus n'ont plus la confiance de la base. Le peuple veut de plus en plus se prendre en charge.

La forme de démocratie actuelle appliquée indistinctement à toutes les sociétés semble être inadaptée.

En Afrique où les sociétés sont multinationales et divisées, l'application d'une personne une voix de la démocratie universelle peut être dangereuse et suicidaire. Pour dire vrai, c'est une démocratie belligène.

Les différents efforts d'adaptation ont donné par exemple les pratiques diverses de la démocratie : nous pouvons par exemple citer la démocratie participative, dite aussi démocratie organique ou démocratie incarnée, la démocratie communautaire, la démocratie d'opinion, la démocratie consociative, et autres. Certaines pratiques de cette démocratie ont en leur sein de variances. Le souci de la conception ici est lié à l'adaptation de l'évolution des sociétés.

Dans l'actuelle forme de la démocratie, le souverain primaire est totalement désemparé. Si les couches semi lettrées sont désorientées par la supercherie de l'élite politique, les masses laborieuses sont totalement désorientées et déçues de ce qui se passe. Les pratiques gouvernementales ont tendance à ne défendre que les intérêts des élites. De ce qui précède, le souverain primaire dans sa majorité ne se sent plus représenté. Il crie d'ailleurs à la trahison.

La démocratie à adapter à la nouvelle forme des sociétés a pour objectif d'adapter la prise de décision politique et la gestion du système politique en entier en tenant compte des variables déconstruisant.

Il sied de savoir de prime à bord que l'adoption de la forme de l'Etat qui conviendrait au modèle multinational des Etats de l'Afrique Centrale ne suffit pas. Comme ils sont tous des Etats divisés, il est important de bien penser au type de gestion politique qui s'y adapterait. Ce système ne peut être que le système démocratique.

En effet, dans plusieurs cas, les principes de la démocratie universelle n'ont rien résolu parce qu'étant inadaptés aux réalités sociales de ces communautés. Pour ce faire, il est important de penser au régime politique du type particulier et au système politique capable de prendre en compte le caractère divisant de ces sociétés.

1. De l'illusion de la démocratie représentative.

Les analystes de renom ont stigmatisé les Etats restés en marge de la civilisation démocratique. Il y a lieu aujourd'hui de replacer les faits. De cette restitution, nous nous rendons compte que ce que nous avons observé n'était qu'une illusion, une farce et une idée frappe oeil.

En effet, à quels signes dire qu'il y a gouvernement du peuple, les élections elles-mêmes ne constituent pas un critère sûr, car elles peuvent être biaisées. Cette définition correspond uniquement à l'organisation des pouvoirs publics, mais elle ne spécifie pas ce qui est caractérisé, une gestion démocratique des autres institutions en instance. Il faut faire savoir avec simplicité de style scientifique que la démocratie universelle actuellement enseignée est une farce, mieux une illusion. S'il est vrai que tout le monde a le droit de vote, il est aussi vrai que les souverains primaires ne présentent pas des programmes politiques. Ils adhèrent à ceux qui sont cousus de toutes pièces par les grands centres intellectuels. Ils sont objets de propagandes politiques. Il faut encore penser qu'ils y adhèrent par connaissance ou par conviction ou encore par simple attrait.

La démocratie, méthodiquement vidée de son contenu, ne serait plus qu'un théâtre d'ombres ; elle serait en train de mourir faute de combattants.

L'illusion de la démocratie contemporaine a engendré un écart et un manque de confiance criant entre les élus et leurs bases, entre le sommet et la base, les souverains primaires ne croient plus aux politiciens, qu'ils ont élus parce qu'ils ne font que leur propre politique sans vraiment tenir compte du peuple.

1. De la crise de la démocratie contemporaine

Cette crise est exprimée par l'impuissance politique, le manque de confiance des citoyens vis-à-vis de la classe dirigeante..., à l'intérieur de plusieurs pays, on constate une montée vertigineuse des extrémistes, l'abstentionnisme chronique, le manque de confiance des citoyens vis-à-vis de la classe politique.

Malgré des similitudes, celles que les démocraties connaissent aujourd'hui résultent surtout de l'approfondissement du libéralisme, qui s'exprime par un individualisme de masse et le triomphe des droits de l'homme. Désormais la souveraineté de l'individu a supplanté la souveraineté du peuple. Il y a un recul et même une «autodestruction douce» de la démocratie. Son universalisme la conduit à vouloir se dissocier de tout cadre historique ou politique et lui fait perdre son sens.

Dans certains contextes, comme celui de la France, la crise s'est accélérée pour toucher les bases mêmes de la vie politique. Par exemple, le parti politique n'est plus à vrai dire une structure avant-gardiste de la démocratie. Ainsi, on peut encore noter ....la démocratie s'en est prise au principe du pouvoir en général et partout. Elle a universellement sapé les bases de l'autorité du collectif au nom de la liberté. Elle a fait passer au premier plan l'exercice des droits individuels, jusqu'au point de confondre l'idée de démocratie avec lui et de faire oublier l'exigence de maîtrise collective qu'elle comporte.

La crise actuelle est pathologique. Elle donne lieu à la recherche des solutions de rechange. Elle peut être la résultante de la déformation du parlement (Assemblée nationale et Sénat) qui, s'autonomise au point de ne plus servir l'intérêt des peuples et de tendre vers les intérêts privés . Comme pièce de rechange, les vedettes de la politique inventent des types, des modes d'expression pour traduire cette crise. Ainsi, en France, on a noté la montée de ce qu'on a appelé la démocratie d'opinion. Impuissance politique, manque de confiance des citoyens vis-à-vis de la classe dirigeante..., la démocratie ne se porte pas bien. Comment expliquer cette apathie ? Et surtout, comment peut-on y remédier?... Désormais, la souveraineté de l'individu a supplanté la souveraineté du peuple. Il y a une évidence et même une «autodestruction douce» de la démocratie.

Cette réalité a été expliquée par Jürgen Habermas en ces termes :..., introduction du Marketing en politique témoigne du glissement du citoyen aux consommateurs puisqu'il consiste à établir de technique de séduction et d'influence du comportement de l'électeur. Les partis politiques se sont transformés en vendeur des programmes et ne s'appuient non sur l'opinion publique, mais sur l'opinion non publique (privée) recueillie grâce aux méthodes d'échantillonnage, élaboré par le marketing politique. Toujours est-il que l'emprise des médias et des sondages correspond à ce que nombre d'auteurs nomment la démocratie d'opinion.

2. La démocratie rotative

C'est l'effort d'adaptation de la démocratie universelle aux spécificités des sociétés de l'Afrique Centrale. Dans la conception de bdk, le fédéralisme multinational ne suffit pas, il n'est pas une fin en soi. Il doit être accompagné d'un bon système politique. Ce dernier est la démocratie. Cette démocratie partant des bases universelles doit s'appliquer aux conditions sociologiques et culturelles africaines.

La démocratie rotative est susceptible d'intégrer les différences culturelles, linguistiques et politiques, les spécificités propres des sociétés africaines. La démocratie rotative établie un équilibre entre la reconnaissance de la diversité et la refondation d'un nouveau pacte républicain.

C'est une démocratie post coloniale. Elle impose une gouvernance concertée et consensuelle. Une gestion partagée par la Nation et citoyens à travers les solidarités verticales (fédérale, régionale et locale) et horizontale (politique, économique et culturelle).

Son caractère post colonial est le fait qu'elle se définit un système fondé sur le principe de l'unité dans la diversité, un Etat pour plusieurs peuples.

C'est une démocratie fédératrice des Nations, des citoyens, des langues, des religions, des cultures, des territoires et des normes. Elle a l'avantage de garantir la survie.

Les préalables à l'application de la démocratie rotative

1. Les sociétés africaines doivent adopter la forme fédérale. Cad dépasser l'Etat unitaire centraliser et l'idée d'une Nation unificatrice. Ceci devait s'appuyer sur certains principes du fédéralisme comme celui de l'autonomie territoriale et de l'unité dans la diversité.

2. Un agir ensemble concerté, un agir commun qui qualifie une communauté et non un individu.

Contenu de la démocratie rotative

Le postulat de départ : dans les sociétés divisées où il existe une certaine catégorisation ethnique, raciale, communautaire, linguistique ou religieuse, il s'ensuit une certaine segmentation différenciée des composantes de la société. C'est-à-dire, une communauté composée de groupes majoritaires et minoritaires, dont les valeurs sont instrumentalisées pour présenter d'autres revendications. Ainsi, la compétition politique serait grandement faussée. En pareille situation, la démocratie universelle ne peut plus être un gage de stabilité et de paix durable. Il y aura une minorité qui n'arrivera jamais au pouvoir par le suffrage universel, alors elle cherchera une autre voie pour y parvenir. La démocratie rotative est une variance de la démocratie de consensus, de la démocratie locale et participative. C'est une démocratie décentralisée. Elle privilégie les facteurs sociologiques instrumentalisables comme la religion, l'ethnie, la langue, la communauté, la race, les éléments culturels.

Contenu proprement dit : la démocratie rotative est une démocratie de consensus, une démocratie locale et participative. C'est une démocratie décentralisée. Son objectif est de fédérer les facteurs sociologiques instrumentalisables. Il s'agit de : la religion, ethnie, la langue, la communauté, la race et les éléments culturels.

C'est une démocratie de proximité. Son objectif est d'imposer une gouvernance démocratique. C'est une variante de la démocratie consociative. C'est une démocratie communautaire. Elle prend en charge les modèles de société complexe, des sociétés divisée.

Elle peut être appliquée en RDC et dans tous les Etats de l'Afrique Centrale et dans tous les Etats divisés. Cette démocratie garantie l'équilibre inter étatique, inter provincial, inter religieux. C'est un modèle souple.

Elle part de la base à la Centrale.

Avantages de la démocratie rotative :

Ce modèle spécifique est construit sur base des éléments sur les quels la division de la société est organisée. La condition principale est que ces éléments deviennent des structures de recours absolu pour la gouvernance politique. Les cas du Rwanda et de la RDC et tant d'autres sont illustratifs. Dans ces deux pays ci-haut cités, l'analyse des faits à observer démontre que les ethnies ou les provinces sont importantes dans le choix politique. La constitution elle même consacre le recours à la géopolitique provinciale pour la nomination des membres du gouvernement.

· Faire reconnaître et renaitre la confiance et le vouloir vivre collectif, le renforcement de la cohésion et de la solidarité nationale.

· Le renforcement du socle de l'unité nationale, de la cohabitation pacifique entre les structures divisée.

· Gage d'une bonne intégration inter provinciale.

· Atténuer, diminuer ou diluer les facteurs divisant

· Faire des partis politiques des véritables structures avant-gardistes de la démocratie, de la solidarité nationale et de l'organisation politique

3. Organisation de la démocratie et choix politique dans la démocratie rotative

Cette construction doit se faire autour dans toutes les structures sociales. Ce modèle peut s'appliquer dans toutes les formes de l'Etat en tenant compte des éléments divisant. Le fédéralisme et la décentralisation se prêtent les mieux.

Dans cette organisation

Dans cette organisation on doit partir de la base au sommet :

- Du village

- Groupement

- Chefferie

- Quartier

- Territoire

- District

- Province

Toute cette organisation doit tenir compte des spécificités de chaque niveau.

Le choix des dirigeants

Dans le choix, la rotation est fondée sur le facteur divisant et non sur le parti politique. Dans le cas du Rwanda par exemple, elle portera sur l'ethnie, pour l'Afrique du Sud, sur la race, pour la RDC, la province.

Au niveau de l'Etat fédéral : le président de la République est élu au suffrage universel direct national. Tous les candidats sont présentés dans une rotation (ethnique, raciale, linguistique, religieuse ou provinciale). Pour la RDC, tous les candidats sont présentés par une seule province. Il est présenté après des primaires provinciaux. Ces primaires commencent par une convention provinciale du Parti. Chaque candidat se présente avec un colistier d'une autre province pour un mandat déterminé par la loi sacrée du royaume.

Au niveau provincial : le choix est fait sur base de représentation. Les membres de lusanga sont élus au suffrage universel direct par toute la province. Les sièges sont repartis équitablement selon les structures divisant (la race, l'ethnie, la religion ou la province).

Les nzonzi élisent les membres de l'exécutif provincial sur base d'un portefeuille équitable selon les groupes. Les membres de l'exécutif choisissent un gouverneur qui coordonne en respectant les mêmes principes. Dans une situation de plusieurs communautés, la représentation de toutes est obligatoire. A titre illustratif, s'il ya quatre communautés, l'élection se fera sur quatre listes différentes.

Au niveau communautaire : même chose qu'à la province.

Au niveau du village : le village est l'unité de base dans ce modèle. Le principe de représentation sur de base rotative est de rigueur. Le pouvoir politique est composé d'un exécutif, d'un lusansu du village.

Le chef du village qui est élu sur base traditionnelle doit être impliqué dans l'exécutif. Le lusansu suit la rotation sur base de l'élément divisant.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote