WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse sociopolitique de la crise de l'enseignement supérieur au Burkina Faso: Cas de l'université de Ouagadougou

( Télécharger le fichier original )
par SIDI BARRY
Université de Ouagadougou (UO) - DEA Droit Public: Option: Science Politique 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

PREMIERE PARTIE : ASPECTS THEORIQUES

CHAPITRE 1: CADRE CONCEPTUEL ET METHODOLOGIQUE

SECTION 1 : PROBLÉMATIQUE

L'université de Ouagadougou, bien qu'étant un centre de production et de diffusion des connaissances, a aussi été de tout temps un lieu de luttes, de conflits, à savoir un théâtre où naissent, se côtoient et s'affrontent des forces, des courants idéologiques et politiques contraires. Cette situation a entrainé une forte interdépendance entre la dimension corporatiste et la dimension politique dans les revendications à l'université.

Depuis 1990, l'université de Ouagadougou s'est enfoncée dans la crise au fur et à mesure que l'Etat, son principal soutien essuyait la contestation démocratique et les mesures d'ajustement structurel. A l'époque, partout en Afrique les Universités sont accusées à tort ou à raison par les institutions de Bretton Woods de coûter trop chères pour ce qu'elles apportent, d'être absentes des recherches, de proposer des formations inadaptées aux besoins et de constituer une fabrique de chômeurs.

La mise en oeuvre des Programmes d'Ajustement Structurel (PAS) proposés par le FMI et la Banque Mondiale a eu des conséquences désastreuses dans l'enseignement supérieur entrainant, l'émergence des mouvements sociaux qui ont remis en cause et souvent de manière violente les mesures d'ajustement imposées par ces institutions internationales.

Ces conflits et revendications sont nés du fait de la dégradation continue des conditions de vie et d'étude des étudiants et surtout la dévalorisation de la fonction enseignante au supérieur depuis l'application des mesures de l'ajustement éducatif. L'adoption des PAS a ainsi réduit les budgets de l'éducation, éliminée les aides et avantages aux étudiants et enseignants.

Par conséquent, à travers les mobilisations et les luttes, le mouvement étudiant et enseignant s'est positionné désormais comme une force sociale capable d'ébranler les idéologies et les institutions étatiques. Les pouvoirs voyaient donc d'un mauvais oeil ces «menées subversives » d'autant plus que leurs « mobiles inavoués » seraient éloignés des préoccupations des étudiants et enseignants.

Par ailleurs, si tout le monde s'accorde à dire que la crise de l'enseignement supérieur au Burkina est inspirée par des causes multiples, il n'en est pas de même quand il s'agit des motivations et des mobiles profonds qui animent les actions protestataires des syndicats.

Il est indéniable que les structures sociales, économiques, politiques, idéologiques et morales orientent les comportements, déterminent les attitudes et les choix politiques des acteurs ; en un mot leur participation à l'espace syndical et politique.

Ainsi, nous conviendrons avec Marcel Mauss qu'un fait social est le produit d'une conscience collective et l'expliquer, c'est le rapporter au tout qui l'a produit.

Pierre Bourdieu reconnait qu'il faut expliquer les pratiques sociales des acteurs par leurs déterminants sociaux dont  l'habitus en tant que «subjectivité socialisée » est le produit.

Autrement dit, il existe des logiques sociales et politiques qui servent de terreau à la crise à l'Université de Ouagadougou. C'est pourquoi, l'étude de la crise de l'enseignement supérieur au Burkina Faso est indissociable des mécanismes sociaux et politiques qui sous-tendent, influencent les actions des acteurs à l'Université de Ouagadougou.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon