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Le tableau de bord de gestion et la microfinance pour les femmes

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par Alaa Benhammida
HEC Montréal - M. Sc. Contrôle de gestion 2013
  

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IV. Les critiques du Tableau de Bord

Il est en général admis que le tableau de bord aide à réduire les incertitudes dans un environnement dynamique tout en donnant des prévisions plus justes dans le processus budgétaire. Cependant, certains auteurs ont questionné le tableau de bord à propos de problématiques différentes.

Voelpel et al. (2006) proposent une faiblesse quant à l'utilité et la bonne flexibilité du tableau de bord de Kaplan et Norton dans le passage d'une économie industrialisée à une économie de l'innovation. La problématique proposée par les auteurs peut être illustrée

Chapitre 2 : Le tableau de bord 14

ainsi: L'outil est-il assez flexible pour s'adapter au changement et fournir l'information utile et pertinente dans un monde en perpétuelle évolution ?

La méthodologie de Kaplan et Norton suggère l'implication de tous les employés, pour permettre la transmission de l'information du haut vers le bas de la hiérarchie, mais aussi dans le sens inverse. Les auteurs suggèrent un calendrier de 26 mois pour la mise en place de la stratégie. Selon Voelpel, Leibold et Eckhoff (2006), cette durée est trop longue dans un environnement de plus en plus dynamique. Une autre critique intéressante renvoie directement à la dimension recherche et développement du tableau de bord qui serait trop centrée sur les travaux internes de l'entreprise, alors que les sources de solutions innovantes sont désormais partagées grâce aux nouvelles technologies de l'information. Le tableau de bord ne prend en effet pas en compte ce nouveau paradigme.

Le modèle de Kaplan et Norton est également critiqué lors de l'évaluation du rendement et des mesures incitatives (Hope et Fraser, 2001). Les régimes incitatifs liés directement à la carte stratégique et les actions punitives contre les objectifs non atteints peuvent conduire à une baisse de la productivité et aux mêmes inconvénients que la budgétisation traditionnelle. Les gestionnaires peuvent craindre d'être évalués sur des éléments non contrôlables, surtout que les liens de cause à effet de la carte stratégique ont été vivement critiqués dans la littérature (Haas et Kleingeld, 1999). Bien que Kaplan et Norton soient ouverts à l'intégration de nouvelles perspectives dans le tableau de bord, ils ne discutent pas de la manière dont ces perspectives pourraient être intégrées, ni comment les mesures de performance doivent être intégrées entre elles (Norreklit, 2000). Otley (1999) constate que le tableau de bord est surtout centré sur les intérêts des actionnaires (« shareholders ») alors qu'il constitue d'abord un outil de gestion pour les parties prenantes (« stakeholders »). Enfin, Butler, Letza et Neale (1997) dénoncent le fait que le tableau de bord n'est pas suffisamment flexible pour s'adapter à la culture et au jargon organisationnels.

En bref, le principal apport du tableau de bord est de permettre une vision équilibrée de la performance d'une organisation grâce à quatre différents aspects de la chaine de production de valeur d'une organisation. Le modèle suggère aussi un équilibre entre des indicateurs sur le court et le long terme. Enfin, il permet de s'assurer que chaque action

Chapitre 2 : Le tableau de bord 15

stratégique aboutisse aux résultats escomptés. Par contre, l'outil est critiqué pour son manque de flexibilité et pour la complexité de son intégration dans les opérations de l'entreprise. Qui plus est, non seulement les perspectives de Kaplan et Norton ne donnent pas une vue complète de la performance de l'organisation, mais en plus celles-ci ne s'intègrent pas aussi bien d'une industrie à l'autre.

Dans le prochain chapitre, nous commencerons par faire un survol de l'historique et des origines de la microfinance pour expliquer par la suite les différents types de services qu'offre cette industrie. Nous discuterons des difficultés rencontrées par certaines populations à se procurer du crédit, et nous nous concentrerons sur le public cible qui englobe les femmes entrepreneures des classes démunies.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault