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La fiscalité face aux enjeux du développement local : cas de la commune de Sèmè-Podji

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par Mahugnon Djidjoho / Tadagbé DJEBOU / VOYINTO
Faculté des sciences économiques et de gestion de l'université d'Abomey-Calavi (FASEG/ UAC ) - Bénin - Maà®trise es sciences de gestion 2012
  

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Paragraphe2 : Revue de la littérature

La littérature sur la fiscalité a connu d'importantes réflexions de la part des économistes, fiscalistes et chercheurs des pays développés et des pays sous-développés aussi bien sur le plan théorique que pratique.

1. Apports théoriques

Au 18ème siècle, certains auteurs notamment Smith cité par Sottin et Sèmilinko (2004) a développé des théories sur la fiscalité. Ainsi, en 1776 dans son ouvrage `'Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations'', Smith présentait déjà les quatre principes de sciences financières sans l'observation desquels, il n'était pas de bon système fiscal. Il s'agit de :

- La justice : L'impôt devrait être juste ; c'est-à-dire proportionnel aux facultés contributives et perçu uniformément, sans privilège et sans surcharge (la justice à l'époque impliquait la proportionnalité) ;

- La fixité et la certitude nécessaires pour garantir les contribuables contre l'arbitraire ;

- La commodité qui impliquait que l'impôt soit levé de la manière la plus simple pour le contribuable, sans pour autant compromettre sa productivité et les intérêts du Trésor ;

- L'économie des frais de perception : tout impôt dont l'application était onéreuse perdait en rentabilité, ce qui coûterait en frais de perception.

Cette idée sera reprise plus tard par Duverger (1979) qui tout en définissant le budget comme étant une gigantesque « pompe aspirante et foulante », attribue la dimension aspirante au domaine de la fiscalité. En effet, la fiscalité détermine la part contributive des citoyens en fixant l'assiette, le recouvrement et le contentieux qu'auraient créé divers impôts. Selon lui, la qualité d'un impôt ou d'un système fiscal semble pouvoir se mesurer aujourd'hui par rapport à quatre références : la justice sociale, le rendement, l'adaptation au milieu, et les garanties du contribuable. La justice ici implique que l'impôt doit être général et universel. La charge fiscale doit être répartie entre les contribuables en fonction de leurs facultés contributives. Bref, l'égalité devant l'impôt doit être assurée comme le pense aussi Smith (1776).

Toujours par rapport aux qualités de l'impôt mais sur le plan local, Laure Maurice (1993) pense qu'il existe quatre préoccupations majeures sous l'angle desquelles, il convient d'analyser les différents systèmes fiscaux locaux : l'autonomie financière, l'équité fiscale, l'efficacité économique, les exigences administratives.

A travers ces auteurs, il ressort que l'accent a été mis sur les qualités et principes que doit respecter la fiscalité sans pouvoir toucher de façon explicite son rôle fondamental dans le développement.

Aussi il important de citer en matière de pression fiscale optimale, Laffer (cité dans BIPEN, 2002), l'un des théoriciens clés de l'économie de l'offre qui, du point de vue de certains auteurs, a eu plus d'influence sur la scène politique. Cet économiste Américain actualisa et popularisa l'idée déjà émise par Smith selon laquelle, des taux d'imposition trop élevés peuvent entraîner une réduction de la matière imposable.

A travers son assertion principale «  l'aboutissement de la pression fiscale n'entraine pas nécessairement une augmentation des recettes fiscales », il montrera qu'une fiscalité trop lourde modifie les prix relatifs des facteurs (travail et capital). Elle perturbe dès lors, le rythme de l'activité économique en pénalisant l'offre. Il existe donc un niveau de taxation optimal, et s'il est dépassé, les recettes fiscales diminuent progressivement comme le montre la courbe suivante :

Graphisme N°1 : Courbe de Laffer

A

Y

X

Partie de la courbe contraire à l'efficacité

Partie de la courbe la plus efficace

PF*

0%

100% Pression Fiscale

Recettes Fiscales

Source : BIPEN 2002 Avec PF* la pression fiscale optimale

Tant que la pression fiscale est inferieure au niveau PF*, il est possible d'augmenter les recettes fiscales en accroissant le niveau de taxation ; mais ces recettes diminuent si elle dépasse PF*. Car l'effet désincitatif sur l'offre de travail l'emporte sur l'effet de la hausse de niveau de taxation. Cette courbe illustre bien l'adage qui véhicule que « trop d'impôt tue l'impôt » ou encore celui qui affirme qu' « à vouloir trop s'étendre, l'emprise fiscale se dilue ». Elle part de la constatation évidente que si le taux d'imposition est nul ou est de 100%, l'impôt y découlant est également nul. Par conséquent entre ces deux situations, il existe un niveau de pression fiscale (PF*) qui maximise les recettes fiscales. La lecture du graphique N°1 révèle que les autorités ont le choix entre deux taux d'imposition qui fournissent le même montant de recettes fiscales, mais notons que le point X est préférable au point Y. En effet, l'Etat peut obtenir, avec un taux faible, le montant de recettes de niveau A en allégeant la charge des contribuables. Cela permet donc d'atteindre un même financement public avec une économie à plus forte croissance et à plus haut niveau d'emploi.

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