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Dépistage de la dépression chez la femme enceinte à  Kinshasa

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par Michaël MBOMA
Université de Kinshasa RDC - Docteur en médecine chirurgie et accouchement 2013
  

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Chapitre IV : DISCUSSION

· Toutes les femmes enceintes interrogées (100) ont présenté à un moment de leur grossesse la dépression.

· Notre échantillon est composé des femmes âgées entre 15 ans et 43 ans. Ce qui confirme les données de la littérature selon lesquelles la tranche d'âge la plus touchée par la dépression est de 18 à 45 ans (3).

· Nous remarquons dans cette étude que c'est la dépression modérée qui est la plus représentée dans 52% des cas, ensuite la dépression légère est retrouvée chez 40% des femmes enceintes interrogées et la dépression sévère se retrouve chez 8% des femmes enceintes interrogées. Le risque de passage à la forme sévère est grand, cela pourrait être dû au manque de surveillance médicale et/ou à la persistance des facteurs prédisposants.

· 64% des femmes enceintes présentent la dépression au cours du 2è trimestre de leur grossesse contre 17% au 1er trimestre et 19% au 3è trimestre. Ceci nous pousse à infirmer d'avantage l'impact des phénomènes hormonaux dans le déterminisme de la dépression parce que pendant le 2è trimestre, il y a plutôt un calme hormonal contrairement aux deux autres trimestres au cours desquels nous remarquons un travail hormonal accru (10).

· Bien que les femmes ayant les antécédents d'avortement ont présenté la dépression (29%) et aussi celles ayant des antécédents de césarienne (9%), celles qui n'ont pas d'antécédents gynéco-obstétricaux ont aussi présenté la dépression (62% restant). Nous constatons que les femmes en âge de procréer sont particulièrement vulnérables à la dépression, et elles sont nombreuses à présenter des taux élevés de morbidité sociale et de symptômes dépressifs, qui restent souvent non dépistés et non traités (14).

· Les femmes enceintes mariées ont présentées plus les deux premières formes de dépression (Légère et modérée à raison de 22% chacune) et ont un total de 40%. Cependant, les pourcentages de dépression chez les célibataires (33%) et celles vivant en union libre (20%) confirme la littérature qui stipule que la prévalence est plus élevée chez les célibataires (union libre y compris) (3). Nous remarquons qu'il y a une certaine croissance de la dépression chez les femmes mariées enceintes.

· Il y a une égalité en ce qui concerne les proportions de la dépression en fonction du désir de grossesse (50% pour les 2). Ce résultat nous pousse à soulever l'influence des autres facteurs dans le déterminisme de la dépression (10).

· Nous remarquons que les évènements majeurs stressants interviennent dans beaucoup de cas chez les femmes enceintes déprimées. Particulièrement une femme enceinte a connu les atrocités de l'est, elle a été violé alors qu'elle avait une grossesse d'un mois déjà, son mari a été tué sur place, ce sont les militaires de la MONUSCO qui l'ont amené jusqu'ici à kinshasa et assure sa prise en charge.

· Nous remarquons aussi que les antécédents de consommation de SPA sont minoritaires (7% des déprimées en consomment). Ce constat pourrait s'expliquer par le fait que dans notre culture, les femmes enceintes ne consomment presque pas de SPA pendant la grossesse.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault