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Le développement de l'industrie musicale en Grande-Bretagne de l'entre-deux-guerres aux années Beatles : une trajectoire d'innovation globale?

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par Matthieu MARCHAND
Université Michel de Montaigne - Bordeaux III - Master Histoire 2012
  

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B/ Musique populaire et marché de masse

C'est avec l'arrivée des Beatles que s'enclenche la vague du rock britannique des années soixante, la « British Invasion », sorte de « contre-attaque » au rock américain de la précédente décennie générant un enthousiasme généralisé, et qui s'était engagée grâce au producteur Larry Parnes qui signa, en plus de Tommy Steele, des musiciens aux noms de scène évocateurs à la fin des années cinquante (Billy Fury, Marty Wilde, Rory Storm, etc.).

282 ANGELO, Mario d', La renaissance du disque : les mutations mondiales d'une industrie culturelle, Paris, La Documentation française, 1989, p. 24. Bernard Guillou a distingué trois types de stratégies multimédias dans les industries culturelles : les stratégies de redéploiement, de confortement et de placement. Cf. GUILLOU, Bernard, « Les stratégies multimédias des groupes de communication » (1984).

283 RIBAC, François, « La circulation et l'usage des supports enregistrés dans les musiques populaires en Ile-de-France », Paris, Programme interministériel « Culture et Territoires », DMDTS, DRAC Ile-de-France, Conseil général de Seine-Saint-Denis, 2007, p. 14.

284 TOYNBEE, Jason, Making popular music (2000) cité dans WARNER, Simon, « Genre et esthétique dans les musiques populaires » in DAUNCEY, Hugh, LE GUERN, Philippe (Dir.), op. cit., p. 181.

Officiellement, la barre du milliard de microsillons vendus annuellement est dépassée en 1967, signe que le disque est devenu l'objet par lequel transite une véritable culture musicale et typiquement anglaise, dont le succès à l'exportation offre des résultats spectaculaires. À défaut d'avoir pu obtenir des chiffres précis concernant les ventes de disques en Grande-Bretagne qui m'auraient permis d'établir avec plus de précisions un panorama des goûts musicaux, une évidence s'impose d'emblée : le rock et la pop créèrent un marché de masse à côté desquels le créneau classique paraît bien modeste, même si au début des années soixante la catalogue classique d'EMI comprenait deux milles albums, dont quatre cents supplémentaires venaient se rajouter chaque année285. Alors qu'en 1950, la musique classique comptait pour 25% des ventes de disques, elle n'en faisait plus que 5 à 15% (selon les pays) en 1970, et ceci même malgré l'augmentation des ventes des disques classiques eux-mêmes286 ! Grâce à l'importation de disques de musique rock venus des États-Unis, la jeunesse a pu s'approprier son propre langage musical avant de se lancer dans une carrière musical, du moins pour les plus ambitieux d'entre eux. On l'a vu au cours du précédent chapitre, c'est le disque qui constitue la voie d'accès fondamentale à la musique rock par l'intermédiaire de son écoute assidue. N'oublions pas également le rôle des radios pirates qui constituèrent le catalyseur d'une véritable explosion artistique. La Grande-Bretagne se constitua ainsi un vivier de talents qui ne demandaient qu'à être lancés au début des sixties.

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