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Utilisation d'un systeme d'information géographique et de l'équation universelle de perte en terre pour prédire le risque d'érosion pluviale dans une monoculture de bananier (musa sapienthum)

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par Biko MBOUMA BASSOGLOG
Université de Dschang - Ingenieur Agronome 2012
  

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ABSTRACT

A study was carried out at Plantations du Haut Pendja (PHP), precisely at Loum 1, and Nassif Haut banana plantations with the main aim to contribute to the sustainable land layout and management by mapping water erosion risk. Using Universal soil loss equation (USLE) of Wischmeier and Smith (1978) combined with a powerful GIS, MapInfo 7.5 Professional, we have generated distribution maps of water erosion factors in order to integrate them for displaying of water erosion risks maps.

Results show an erosivity index equals to 1759, which is relatively high but in accordance with the coastal humid climate. Erodibility varies from 0,003 to 0,35 and from 0,003 to 0,25 respectively for Nassif Haut and Loum 1, proving the apparent resistance of Andisols to water erosion. The land form factor, LS: takes values between, 0,1 and 20 at Loum 1 and 0,2 and 12,3 at Nassif Haut. The cover factor management is situated inside the interval 0,001 to 0,04 for the 2 study areas. Conservation practices factor varies from 0,19 to 1 at Loum 1 and from 0,2 to 12,3 at Nassif Haut. We have 6 soil losses classes 0 to 5 t/ha/year, 5 to 12 t/ha/year, 12 to 25 t/ha/year, 25 to 60 t/ha/year, 60 to 150 t/ha/year and over 150 t/ha/year which cover respectively 46%, 16%, 24%, 11%, 1,7% et 1,3% of Loum 1 sector and 25%, 26%, 26%, 13,7%, 68% and 2,5% of Nassif Haut sector. We have observed that, fields with good cover mulching residue have their soil lossesless than 12 tons/ha/year (soil loss tolerance value assumed). Losses of N, P, K elements, show that soils under good mulching cover loss respectively 18, 0,12, 4,68 Kg/ha/year of N, P, K; in contrast with those having minimum mulch residues and are situated on more steeply slopes which have losses values over than 225, 1,5, 58, 5 Kg/ha/year respectively of N, P, K. Sustainability of cropping system has been evaluated with time necessary for complete disappearance of the arable layer due to water erosion. More than 588 years are necessary for complete eroding of A horizon on good mulch cover but only less than 20 years for land utilization units under poor mulching and steeply slopes. To fight efficiently against water erosion, we have suggested to maintain good covering of soil by mulching and cover plants, terracing at steeply slopes sites, practice of improved fallow for land restoration.

Key words:GIS, Universal soil losses equation (USLE), Water erosion risk, Andosols, banana tree.

CHAPITRE I : INTRODUCTION GENERALE

I. CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE

La bananedessert fait partie des fruits, les plus consommés dans le monde (Khamsouk, 2001). elle occupe le 4e rang en terme de production totale après le riz, le blé, le maïs, et la première place en ce qui concerne les fruits avec 106 millions de tonnes produites annuellement (Lassoiset al., 2009). La plus grande partie de la production est assurée par les pays tropicaux d'Amérique latine et d'Afrique subsaharienne. L'Equateur, la Colombie et le Costa Rica ravissent respectivement la 1e, 3e, et 4e place des pays exportateurs mondiaux de bananes desserts (FAOSTAT, 2009). L'Union européenne, les Etats unis, le Japon et la Chine sont les plus grands importateurs (Yamileth, 2004). Le marché international de la banane dessert est contrôlé par des firmes multinationales (Chiquita, Dole, Del Monte, Compagnie fruitière, etc.) qui forment un oligopole très organisé ; ils produisent la banane standardisée du groupe Cavendish en majorité. Au Cameroun, le secteur de la banane comprend celui de la banane plantain, cultivée dans les exploitations familiales,destinée à la consommation intérieure ou exportée dans les pays de la sous-région; et celuide la banane dessert, exportée sur le marché international (Anonyme, 2009). Le Cameroun est le 16e exportateur mondial de bananes dessert et le 2e africain (après la Côte d'Ivoire) avec un total exporté de 254 610 tonnes de bananes en 2009 et une valeur de 70 946 000 de Dollars américains ; c'est le troisième produit agricole exporté en valeur après les fèves de cacao et les fibres de coton (FAOSTAT, 2009). Le pays est aussi par ailleurs le 6e producteur de banane-plantains en Afrique en 2010 (FAOSTAT, 2010). Le secteur de la banane est stratégiquepour leCameroun contribuant pour 1,5 % du PIB (soit 6%du PIB primaire), il représente 2,7 % des exportations,et entre 12 et 15% des exportations hors pétrole. Il emploie 45 000 personnes(Anonyme, 2009). La production de bananes (dessert) d'exportation est assurée par des agro-industries toutes régionalisées sur des sols d'origine volcanique (Andosols) particulièrement fertiles, il s'agit de : la PHP (Plantations du Haut Pendja) filiale du groupe la Compagnie Fruitière (sous le contrôle financier de Dole) dont les plantations sont situées dans le département du Moungo,et la CDC (CameroonDevelopment Corporation) sous le contrôle partiel de Del Monte et la SPNPprésente dans la région du Sud-Ouest Cameroun.

Ces Andosolsqui supportent des plantations de bananiers florissantes, sont pourtant localisés sur des reliefs ondulés qui sont sujettes à l'érosion pluviale. En effet l'érosion des sols s'opère lentement et de manière imperceptible à court terme, mais à long terme, ses effets négatifs se manifestent par des pertes de terre arable importantes, une réduction durendement, l'abandon des fermes agricoles, des dommages environnementaux et quelque fois des pertes en vie humaine causées par des inondations.Très récemment à la PHP, un incident majeur a révélé la vulnérabilité du système de gestion des terres. Durant la saison pluvieuse de l'année2011, après une averse torrentielle, une des digues de l'étang de captation d'eau de ruissèlement de la plantation de Nassif (une des plantations du domaine Nord de la PHP) a cédé sous la pression de l'eau qu'il contenait. L'eau a ensuite dévalé sur les habitations riveraines (Loum Chantier) causant des inondations et un mort. Il s'en est suivi une période de turbulence ponctuée de grèves. Des enquêtes ultérieures ont montré qu'au-delà de la précipitation exceptionnelle qui est tombée en cette période, c'est l'ensablement de l'étang et l'absence d'exutoire qui sont en grande partie responsables de cette catastrophe. L'entreprise a doté la plupart de ses plantations de réseaux de drains souvent complexes pour évacuer les eaux de ruissellement et réduire ainsi son action érosive ; elle préconise aussi l'épandage des hampes des régimes usinés en plus du paillage des parcelles avec les feuilles de bananier (4 tonnes/hectare en moyenne par an). Cependant, ces méthodes de lutte se basent sur des données insuffisantes pour guider efficacement les prises de décision quant à la gestion de l'érosion pluviale et de ses dégâts. En effet, les mesures de contrôle de l'érosion sont construites sur la base de la perception et des expériences antérieures des managers des plantations sur l'érosion pluviale. A terme, celles-ci ne ciblent pas les zones à risque et les pratiques conservatoires appropriées n'y sont pas appliquées ; et même quand c'est le cas, il est trop tard car les dégâts ont déjà provoqué des pertes financières importantes.Pimentelet al. (1995) rapportent qu'aux Etats unis, les érosions pluviales de l'ordre de 17 t/ha/an, provoquent une perte de 462 Kg/ha/an de nutriments.

Aucune étude conventionnelle dans la zone n'a été entreprise dans le but de mesurer les pertes en terre sur des parcelles d'érosion, afin de procurer des données de base pour localiser les zones à risque dans les plantations. Ceci est dut en particulier, au fait que ces études sont chères en terme de coût, laborieuses et prennent du temps. Par contre les avancées dans le domaine de la télédétection et des SIG ouvrent d'autres opportunités pour donner rapidement et facilement des données requises pour quantifier les pertes en terre dues à l'érosion. La plateforme des SIG permet de présenter des variations spatiales des pertes en terre afin d'identifier les zones les plus critiques et de là concevoir des mesures de contrôle adaptées au cas par cas. Lu et al. (2004) affirment que les SIG associées à la télédétection permettent d'appliquer des modèles ponctuelles de prévision de perte en terre au niveau de chaque cellule spatiale afin d'entrevoir la distribution de ces pertes sur des espaces géographiquement étendus.

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