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Le principe de la responsabilité de protéger : une issue pour la protection des populations civiles. Cas de la république démocratique du Congo

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par Patience KATUNDA AGANDGI
Université de Kinshasa RDC - Licence en droit international 2010
  

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C. L'opération Amani Léo

L'opération « Amani Leo » commence au 1er janvier 2010 avec une politique plus stricte de conditionnalité du soutien apporté par la MONUC. A l'été 2010, 60 000 militaires FARDC et dix bataillons de casques bleus de la MONUC sont déployés au Nord et au Sud Kivu315(*).

Au cours de cette opération, bien que les FDLR aient continué à se livrer à des représailles contre des civils, le rythme de leurs opérations s'est progressivement ralenti à mesure qu'elles s'adaptaient au nouveau contexte, concluaient des alliances avec d'autres groupes armés et se repliaient dans des zones de plus en plus reculées. Dans l'intervalle, l'attention d'un certain nombre d'éléments des FARDC a été détournée par diverses activités économiques, des divisions internes et le mécontentement lié à la mise en oeuvre incomplète des accords de paix du 23 mars 2009.

S'agissant du bilan de cette opération, on note que les effectifs des FDLR, qui étaient estimés à 5 800 combattants avant le communiqué de Naïrobi en 2007, sont tombés à 3 500 au maximum en 2010, mais la structure de commandement et de contrôle du groupe est restée dans une large mesure intacte, seule une poignée d'officiers de rang intermédiaire et d'officiers supérieurs des FDLR et du RUD ayant été neutralisé au cours de l'opération Amani Leo. Ce qui fait les FDLR ont perpétrés encore une fois des meurtres, viols, pillages, etc.

Les FARDC, mécontentes des conditions auxquelles la MONUSCO subordonne son appui à cette opération commune, ont eu de plus en plus souvent tendance à agir unilatéralement durant l'opération Amani Leo, ce qui a eu pour effet de limiter encore plus l'influence de la MONUSCO sur leur conduite, qui reste problématique. Sur les 3 723 incidents signalés au cours du premier semestre de 2010 par le HCR au Nord-Kivu, 1 302 (35 %) ont été causés par les FARDC, contre 698 (19 %) par les FDLR. Des unités des FARDC ont été accusées par les populations locales d'avoir pillé et brûlé des villages entiers et torturé et violé des civils au cours de leurs opérations. Bien qu'en légère baisse par rapport à 2009, le nombre total de personnes déplacées en RDC, qui s'établissait à 1 709 591 au 30 septembre 2010 (dont 1 542 509 dans le Nord et le Sud-Kivu), est révélateur de l'impact humanitaire de cette insécurité généralisée316(*).

D. Opération Rudia II

L'opération Rudia II lancée contre la LRA dans la Province Orientale s'est poursuivie parallèlement aux opérations militaires menées par les Forces de défense populaires de l'Ouganda (FDPO), les Forces armées centrafricaines (FACA) et l'Armée populaire de libération du Soudan (SPLA) en République centrafricaine, dans le Sud-Soudan et en RDC. Bien qu'en diminution, les attaques de la LRA contre des civils se sont poursuivies en RDC, où elles ont culminé en février (18 attaques, 79 tués) et en juillet 2010 (27 attaques, 13 tués), ainsi que dans l'est de la République centrafricaine, dans le Sud-Soudan et dans le Darfour-Sud.

D'importantes mesures ont été prises pour renforcer la coopération internationale dans la lutte contre la LRA. Le 27 juillet, les chefs d'état-major de la défense de la RDC, de l'Ouganda et de la République centrafricaine ont décidé de créer un centre commun de renseignement et d'opérations à Dungu pour faire face au problème de sécurité transfrontalier posé par la LRA. Les 13 et 14 octobre, l'Union africaine a convoqué une réunion sur la LRA à Bangui (République centrafricaine), au cours de laquelle il a été recommandé de prendre un certain nombre de mesures, y compris de créer une brigade commune de l'Union africaine, pour combattre la LRA. Ce renforcement de la coopération régionale a été appuyé au niveau international, notamment par la signature en mai 2010, par le Président des États-Unis, Barack Obama, du Lord's Resistance Army Disarmament and Northern Uganda Recovery Act LRA Act »), qui devrait se traduire par la fourniture d'un appui accru aux forces régionales alliées. En outre, les cinq opérations de paix des Nations Unies dans les quatre pays où sévit la LRA ont organisé des réunions en vue d'intensifier la coopération régionale, et le nouveau mandat confié à la MONUSCO par la résolution 1925 (2010) du Conseil de sécurité autorise la Mission à appuyer des forces régionales telles que les FDPO si le Gouvernement le demande317(*).

Malgré ces efforts, les progrès dans la lutte contre la LRA se sont ralentis. Cette perte d'efficacité est principalement due au fait que la LRA s'est repliée au Darfour-Sud, où les forces alliées et les organisations internationales ne sont pas autorisées à pénétrer. En outre, les ressources disponibles sur le terrain restent insuffisantes étant donné que la MONUSCO, bien qu'étant maintenant présente dans six bases, n'est pas en mesure de se déployer dans le district du Bas-Uélé, où la LRA a également commis des attaques. Malgré l'appui logistique de la MONUSCO, les FARDC manquent de moyens de transport et de communication et de fournitures. En outre, la plus grande partie des troupes n'ont pas été relevées depuis plus d'un an et des violations des droits de l'homme continuent d'être signalées318(*).

* 315 Rapport Afrique de Crisis Group n° 165, Congo : Pas de stabilité au Kivu malgré le rapprochement avec le Rwanda, 16 novembre 2010, p. 6.

* 316 Rapport du groupe d'experts de l'ONU sur la RDC, Conseil de sécurité, S/2010/596, novembre 2010, p. 13.

* 317 Rapport du groupe d'experts de l'ONU sur la RDC, Conseil de sécurité, S/2010/596, novembre 2010, p. 15

* 318 Idem, p. 15.

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